La chancelière allemande, Angela Merkel, a estimé mardi qu'il n'existait "toujours pas de base pour des négociations" avec la Grèce sur un nouveau programme d'aide, avant un sommet des dirigeants de la zone euro à Bruxelles.



"Nous n'avons toujours pas de base pour des négociations" dans le cadre du Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de secours de la zone euro, a déclaré Angela Merkel, à son arrivée à ce sommet convoqué en urgence après la victoire du non au référendum du 5 juillet en Grèce sur les propositions formulées fin juin par les créanciers.



"Nous allons discuter aujourd'hui des moyens d'avancer. Mais nous ne pourrons pas parvenir à une vue d'ensemble définitive", a ajouté la chancelière. "Pourtant je dois dire qu'il ne s'agit plus d'une question de semaines, mais d'une question de quelques jours", a-t-elle dit.



La chancelière allemande a eu une réunion avec le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, le président François Hollande et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avant le sommet qui devait commencer à 16H30 GMT.



Angela Merkel et François Hollande ont présenté un front uni lors d'une rencontre lundi à Paris. Ils se sont alors mis d'accord pour faire pression sur Alexis Tsipras en exigeant de lui des "propositions tout à fait précises" et "sérieuses" pour pouvoir négocier éventuellement un nouveau plan d'aide.



Athènes devrait présenter formellement mercredi une nouvelle demande d'aide à la zone euro, a annoncé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.



Selon une source gouvernementale grecque, il s'agit d'une nouvelle version d'une proposition déjà faite aux créanciers du pays (UE et FMI) le 30 juin, mais "avec des améliorations". Cette requête comprend "des réformes, les besoins du financement du pays ainsi que le règlement de la dette" et "doit être discutée mardi et mercredi" avec les partenaires européens.



Les ministres des Finances des 19 pays de la zone euro, réunis dans l'après-midi à Bruxelles, ont exigé d'Athènes un plan de réformes "crédible" pour entamer de nouvelles négociations sur une aide financière au pays, qui risque de dériver hors de la monnaie unique.