Aide à la Grèce: "toujours pas de base pour des négociations", selon Merkel
07 Juillet 2015 - 07:30PM
Dow Jones News
La chancelière allemande, Angela Merkel, a estimé mardi qu'il
n'existait "toujours pas de base pour des négociations" avec la
Grèce sur un nouveau programme d'aide, avant un sommet des
dirigeants de la zone euro à Bruxelles.
"Nous n'avons toujours pas de base pour des négociations" dans le
cadre du Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de secours
de la zone euro, a déclaré Angela Merkel, à son arrivée à ce sommet
convoqué en urgence après la victoire du non au référendum du 5
juillet en Grèce sur les propositions formulées fin juin par les
créanciers.
"Nous allons discuter aujourd'hui des moyens d'avancer. Mais nous
ne pourrons pas parvenir à une vue d'ensemble définitive", a ajouté
la chancelière. "Pourtant je dois dire qu'il ne s'agit plus d'une
question de semaines, mais d'une question de quelques jours",
a-t-elle dit.
La chancelière allemande a eu une réunion avec le Premier ministre
grec, Alexis Tsipras, le président François Hollande et le
président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avant
le sommet qui devait commencer à 16H30 GMT.
Angela Merkel et François Hollande ont présenté un front uni lors
d'une rencontre lundi à Paris. Ils se sont alors mis d'accord pour
faire pression sur Alexis Tsipras en exigeant de lui des
"propositions tout à fait précises" et "sérieuses" pour pouvoir
négocier éventuellement un nouveau plan d'aide.
Athènes devrait présenter formellement mercredi une nouvelle
demande d'aide à la zone euro, a annoncé le président de
l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.
Selon une source gouvernementale grecque, il s'agit d'une nouvelle
version d'une proposition déjà faite aux créanciers du pays (UE et
FMI) le 30 juin, mais "avec des améliorations". Cette requête
comprend "des réformes, les besoins du financement du pays ainsi
que le règlement de la dette" et "doit être discutée mardi et
mercredi" avec les partenaires européens.
Les ministres des Finances des 19 pays de la zone euro, réunis dans
l'après-midi à Bruxelles, ont exigé d'Athènes un plan de réformes
"crédible" pour entamer de nouvelles négociations sur une aide
financière au pays, qui risque de dériver hors de la monnaie
unique.