Ambroise Ecorcheville,



Agefi-Dow Jones





PARIS (Agefi-Dow Jones)--Riche et bien portant, Alstom (ALO.FR) ne manque pas d'options pour participer à la consolidation du secteur des équipementiers ferroviaires. Mais entre opérations d'envergure ou multiplication d'opérations ciblées, les alternatives se présentant à l'industriel français ne sont ni équivalentes ni dénuées de risques.



En tout cas, des rapprochements paraissent inéluctables. Tourné vers l'export, le nouveau géant chinois du secteur, CRRC, est plus gros que Bombardier (BBD.A.T), Siemens (SIE.XE) et Alstom réunis. Depuis quelques mois, les rumeurs et spéculations d'un rapprochement entre le canadien, l'allemand ou le français se multiplient.





Priorité à l'Europe?





Le réchauffement des relations entre la France et l'Allemagne milite certes pour la création d'un "Airbus" du rail né d'un rapprochement entre Alstom et Siemens. Mais même soutenue par Emmanuel Macron et Angela Merkel, l'opération serait pour le moins risquée sur le plan concurrentiel, opérationnel, social et politique.



Cette hypothèse a cependant les faveurs de JPMorgan Cazenove. La banque américaine estime que les avantages d'un rachat de Siemens Mobility par Alstom l'emporteraient sur ses inconvénients. D'après JPMorgan, Alstom pourrait financer cette acquisition majeure par cash et émission de titres. Selon ses calculs, le géant allemand pourrait devenir actionnaire à 40% du nouvel Alstom.





D'autres options à ne pas négliger





Un rapprochement entre Siemens et Bombardier, excluant donc Alstom, n'aurait pas que des inconvénients pour le français. Dans ce cas, l'allemand et le canadien devraient assumer les risques liés à une opération d'envergure. Alstom serait bien placé pour racheter les actifs que ses concurrents seraient sans doute contraints de mettre en vente pour satisfaire les autorités de la concurrence.



Plus généralement, Alstom pourrait préférer une politique d'acquisitions ciblées à une opération transformante. Les plus petites opérations ont le mérite d'être plus faciles à intégrer et permettent de modeler plus facilement le profil d'un groupe. Mais elles sont souvent moins transparentes et plus difficiles à jauger.



Alstom dispose d'une trésorerie nette de 200 millions d'euros, et pourra exercer en septembre 2018 l'option de vente qu'il détient pour près de 2,5 milliards d'euros dans ses coentreprises dans l'énergie avec l'américain General Electric (GE).



"Nous continuons de penser que toute opération d'envergure entre grands fabricants entraînerait des problèmes de concurrence en Europe, et que le fait de se concentrer sur des acteurs plus petits et spécialisés serait plus en ligne avec la stratégie de différentiation à long terme d'Alstom", a estimé Kepler Cheuvreux.





L'Etat devrait peser dans la balance





Deux facteurs devraient peser plus particulièrement lourd dans la balance. Naturellement, les prix qui ressortiront des discussions entre acteurs du marché seront déterminants. Et concernant Alstom plus en particulier, le poids que l'Etat français aura dans les discussions ne saurait être négligé. Pour cet acteur clé, grand client du groupe à travers la SNCF, les options à la disposition d'Alstom n'auront pas nécessairement la même valeur que pour ses autres actionnaires.





- Ambroise Ecorcheville, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 90; aecorcheville@agefi.fr ed: ECH





(END) Dow Jones Newswires



July 17, 2017 09:19 ET (13:19 GMT)




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