Alexandre Garabedian,



L'Agefi



PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les banques européennes, et notamment françaises, craignaient un mauvais accord à Bâle. Elles ont pourtant été vendredi les grandes bénéficiaires du compromis trouvé entre régulateurs internationaux sur la finalisation des exigences en capital du secteur. L'indice Euro Stoxx 50 des banques a gagné 2,33%. La hausse des valeurs bancaires, qui se poursuivait lundi matin notamment à Paris, signale le soulagement des investisseurs, qui disposent de plus de visibilité sur la politique de dividende des groupes cotés.



Les arbitrages du Comité de Bâle vont certes accroître les exigences du secteur. L'impact par établissement est encore difficile à évaluer. Selon les analystes de HSBC, les actifs pondérés du risque (RWA) des vingt grandes valeurs suivies par le courtier grossiraient en moyenne de 14% en 2017, pro forma, ce qui dégraderait de 150 points de base les ratios common equity tier one (CET1), avec de grands écarts d'un groupe à l'autre.



Retour amélioré à l'actionnaire



Plus favorable que le marché nel'espérait, l'accord pourrait encore être adouci lors de sa transposition dans les règles européennes. Plusieurs courtiers estiment aussi que le superviseur européen -- la Banque centrale européenne -- pourrait abaisser ses exigences de capital dites de pilier 2 afin de limiter l'impact négatif de Bâle. Or, c'est l'écart entre le ratio de solvabilité publié et l'exigence du superviseur, fixée au cas par cas, qui détermine la capacité d'une banque à verser des dividendes et à payer des coupons.



Seules quelques banques présenteraient, en théorie, un déficit en capital en 2019, selon les estimations de Credit Suisse: Deutsche Bank, Barclays et deux banques suédoises. Cela "ne devrait pas affecter à court terme la politique de dividendes", puisque les règles entreront en vigueur à partir de 2022 jusqu'en 2027.



"Nous pensons que le marché donnera trois ans aux banques pour atteindre les niveaux requis", nuancent les analystes d'UBS. Le courtier y voit néanmoins "un soulagement pour l'ensemble du secteur, et notamment pour les banques qui seront bientôt capables de payer des dividendes attractifs".



Oddo BHF en tire de son côté "un biais positif pour les banques du Benelux (ING, ABN Amro, KBC) où l'inflation probablement moindre des RWA pourrait relancer la thématique de retour amélioré à l'actionnaire". ABN Amro a d'ailleurs signé la plus forte hausse de l'indice (+5,25%) vendredi et poursuivait sa hausse lundi en début de matinée. Le courtier voit également dans l'accord une bonne nouvelle pour les quatre banques françaises cotées.



-Alexandre Garabedian, L'Agefi. ed : ECH



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(END) Dow Jones Newswires



December 11, 2017 03:49 ET (08:49 GMT)




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