(CercleFinance.com) - Le grand sommeil: 0,25% de volatilité intraday entre 4.960 et 4.973 pour une clôture à 4.964 (+0,05%).

Au lendemain d'une séance intégralement haussière (et presque furieusement haussière), la Bourse de Paris renoue avec sa propension à stagner qui dominait depuis la mi-décembre: voici un nouvel exemple de séance 'ultra-flat' qui prend à contrepied la théorie de l'amorce du 'grand rattrapage' du retard accumulé sur Wall Street.

Pas davantage de relais à la hausse pour l'Euro-Stoxx50 qui passe de +2,1% à -0,15%, dans le sillage du DAX de Francfort et du FTSE de Londres (quasi stables) qui ne vont nulle part tandis que la consolidation l'emporte à Amsterdam ou Madrid (-0,25 à -0,35%).
Et c'est exactement pareil à Wall Street où le Dow Jones cède -0,2% tandis que le Nasdaq s'effrite de -0,4%.
La 1ère cotation de 'Snap' se solde par un 'bang' supersonique puisque le titre affiche pratiquement +50% à 25$ alors que le prix de l'IPO avait été fixé à 17$.
Snap affiche une capitalisation implicite de 33Mds$ ce qui se situe à peu près au niveau de Lafarge ou Crédit Agricole, un peu au-dessus de Kering, et 30% au-dessus de Renault ou Saint Gobain (Snap, c'est moins de 400 salariés, soit 80Mns$ de valeur par salarié !).

Sur le CAC40 ou l'E-Stoxx50, la soudaine proximité des 5.000 et des 3.400 ne donne pas lieu à une vague de prises de bénéfices, les opérateurs estimant que les places européennes ont encore un gros retard à combler sur les indices US.

L'inflation en zone Euro est ressortie ce matin à +2% en donnée brute mais il convient de relativiser cette apparente dérive des prix puisque l'inflation 'core' reste sage à +0,9%.

'Les opérateurs semblent être à l'aise avec l'idée d'un relèvement de taux, pas comme il y a deux ans quand la moindre mention à un resserrement monétaire faisait grimper le dollar et pénalisait les places boursières', rappelle Chris Weston, stratège chez IG.

'Cette confiance n'est pas la seule manifestation de la volonté de Donald Trump et de ses promesses fiscales, mais témoigne de l'amélioration de l'économie mondiale et des résultats des entreprises', assure l'analyste.

Aux Etats Unis, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage à sont ressorties en baisse de -19.000, à 223.000, soit le plus faible score observé depuis 1973... mais les USA comptent 50% de population en plus par rapport aux 212 millions d'habitants que comptait le pays il y a 43 ans !

Aucun impact sur la tendance: toute l'attention des investisseurs est focalisée sur l'introduction (IPO) de 'SNAP', une opération est pilotée par Morgan Stanley et Goldman Sachs... et elle n'aurait pas pu être menée à un meilleur moment dans l'histoire des marchés US.

Une coïncidence tellement heureuse que certains se demandent si le rallye de la veille n'aurait pas été orchestré par un 'short squeeze' qui n'avait pour but que de piéger les vendeurs à découvert.

Sur le front des valeurs parisiennes, le groupe énergétique Engie (+8,3%... là aussi, ça ressemble à un 'short squeeze') qui entraine Véolia (+2,6%) dans son sillage. Cap Gemini grimpe in extremis sur la 3ème marche du podium avec +1,4%.
Le groupe de matériaux de construction LafargeHolcim (+1%) profite également de la publication de ses résultats.

Hors CAC40, les investisseurs acclament aussi les résultats annuels du groupe de communication en extérieur JCDecaux (+4,3%), dans le haut du SBF120, et saluent ceux de Manitou (+3,5%) et de Bonduelle (+1,5%).

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