CAC40: réaction peu lisible aux chiffres de l'emploi US.
06 Octobre 2017 - 5:59PM
Cercle Finance
(CercleFinance.com) - Le CAC40 nous a offert un scénario de
consolidation palpitant: il a perdu 0,15% jusqu'à 14H45, 0,25%
jusqu'à 16H15... puis -0,35% (à 5.360) jusqu'à la clôture: le bilan
de la semaine apparaît modeste avec +0,55% mais la tendance est
inexorablement 'bull' avec 4 semaines de hausse consécutive.
La volatilité s'effondre progressivement, avec 15Pts d'écart
intraday pour lundi et mardi et 25Pts pour les 3 séances
suivantes.
Passé les cap des 14H30, il avait fallu un bon quart aux opérateurs
pour se décider à considérer que le 'NFP' était plutôt négatif, et
une fois que ce fut fait, l'indice s'est figée entre 5.363 et
5.366.
L'Euro-Stoxx50 se montre tout aussi peu volatile avec -0,3% à
3.603Pts (et +0,3% hebdo, gain amputé par le fort repli de
Madrid).
Le CAC40 avait à peine tressailli lors de la publication du 'NFP',
le rapport mensuel sur l'emploi US: la surprise est pourtant de
taille avec 33.000 emplois perdus (au lieu de +80.000 anticipé, en
tenant compte d'une forte réduction des embauches liés aux cyclones
qui ont touché le Texas puis le Floride).
Si le nombre de créations d'emplois a été révisé de +13.000 (à 169
000), le mois de juillet est révisé fortement à la baisse, à
+138.000 contre +189.000 initialement).
Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises: le taux de chômage
attendu inchangé à 4,4% s'est fortement contracté, à 4,2% !
Pas d'embauches (pour la 1ère fois depuis l'été 2010) mais moins de
chômage, et pas plus d'heures travaillées.
Mais le chiffre peut-être le plus important, c'est la hausse de
+0,5% des salaires, à +2,9% contre +2,7% en rythme annuel: le voilà
l'argument massue en faveur d'une hausse des taux en décembre.
Et c'est cela qui propulse maintenant le Dollar au-delà des 1,1700
contre Euro, à 1,1695.
La hausse des stocks des grossistes de +0,9% (après +0,6% en
juillet) passe relativement inaperçu à Wall Street.
Une légère consolidation s'enclenche avec un repli de -0,1% sur le
Dow Jones et le Nasdaq (il a réédité dès l'ouverture son record
absolu de la veille à 6.587Pts), le S&P500 se replie de
-0,2%.
Du coté des valeurs, Accor finit en tête du CAC40 avec +1,2%,
devant Renault (+0,5%) qui a présenté aujourd'hui son nouveau plan
stratégique sur six ans Drive The Future. Il permettra d'atteindre,
à la fin du plan, un chiffre d'affaires annuel de plus de 70
milliards d'euros, une marge opérationnelle du Groupe de plus de 7
% avec un plancher à 5 %, et un flux de trésorerie positif chaque
année.
Sanofi (+0,6%) a annoncé que la Cour d'appel fédéral des États-Unis
a ordonné un nouveau procès et annule l'injonction permanente dans
le cadre du litige en cours relatif au brevet de Praluent
(alirocumab).
Selon le Figaro, Sanofi serait sur le point de mettre en vente ses
médicaments génériques en Europe, qui sont vendus sous le nom
commercial Zentiva. Le groupe en escompterait jusqu'à trois
milliards d'euros.
Le titre Accor se détache à la hausse après une analyse positive de
Barclays Capital (BarCap). Selon les analystes, le marché
sous-estime le potentiel de croissance d'Accor, ainsi que d'autres
catalyseurs comme la cession partielle d'HotelInvest. Toujours à
l'achat ('surpondérer') sur la valeur hôtelière, les analystes ont
relevé leur objectif de cours de 42 à 47 euros.
UBS a relevé son objectif de cours sur l'action du groupe de luxe
français LVMH ce matin de 242 à 255 euros à un horizon de 12 mois.
Le conseil d'achat a été confirmé... mais le titre occupe
paradoxalement la dernière place du CAC40 avec -1,6%, l'autre géant
du luxe l'Oreal perdant -1,1%.
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