(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris en termine sur une note
très légèrement négative (-0,08%), victime de quelques allègements
de dernière minute à la veille d'un weekend de 3 jours.
L'indice phare se tasse insensiblement à 5.268 après avoir oscillé
autour de 5.280 durant les 6 premières heures de la séance.
Cette stagnation a en réalité duré 120 heures, moins une minute: le
1ère de la séance de lundi... et depuis puis, plus rien.
Les commentateurs tentent encore de nous présenter le score
hebdomadaire comme la preuve d'à quel point les marchés sont
'rassurés' et enthousiastes sur les actions: en fait, il ne se
passe plus rien depuis 9H01 lundi matin et aucun relais acheteur ne
s'est matérialisé.
Les 'algos' ont aussitôt pris le relais et 'gelé les scores', sans
aucun volume, aucun achat de conviction, aucun acheteur final.
Les 4,3MdsE échangés ce vendredi résultent principalement des
ajustements techniques de fin de mois (avril se soldant par un gain
de +4,4%).
Le chiffre le plus important de la semaine paru à 14H30 aux Etats
Unis n'a provoqué aucune espèce de réaction décelable.
Il est pourtant difficile de prétendre que tout est conforme aux
attentes et qu'il est naturel d'assister à un phénomène de 'fait
accompli' (croissance divisée par 3 par rapport au T4 2016):
impossible de détecter le moindre tressaillement dans la courbe du
CAC40 ou de l'Euro-Stoxx50 (-0,1% ce soir à 3.559, le même score
qu'à l'ouverture après un insignifiant +0,1% à mi-séance).
Les chiffres US ne sont pourtant pas anodins: la croissance US
ralentit fortement, +0,7% au T1 2017 (contre +1,3% anticipé), c'est
la conséquence de la baisse des dépenses des ménages à +0,3% (plus
faible hausse depuis 2009).
La hausse des salaires s'élève à +0,8% et l'inflation PCE grimpe à
+2,4% en rythme annuel... et s'aligne sur celle des salaires en
rythme annuel.
A Wall Street, il ne se passe rien non plus : Dow Jones et
'S&P' oscillent au sein d'une fourchette de -0,05% à -0,1% de
variation: le Nasdaq revient à l'équilibre après avoir inscrit un
5ème record à 6.070 dès l'ouverture (porté par Amazon et
Alphabet).
Le marché continue de se comporter comme s'il n'y a avait aucun
nuage à l'horizon: 'Le risque géopolitique reste néanmoins bien
présent et avec le long week-end du 1er mai qui se profile, les
opérateurs pourraient être tentés de réduire le niveau de risque de
leur portefeuille', tempère cependant un professionnel basé à
Londres.
Du côté des indicateurs, le marché a pris connaissance en fin de
matinée de l'estimation préliminaire de l'inflation dans
l'Eurozone: elle s'établit à +1,9%, proche de l'objectif de la BCE,
la France permet à cet indice de ne pas franchir la barre des +2%,
avec des prix en hausse de seulement +1,2% en mars.
En France toujours, la croissance n'atteint que +0,3% au T1 alors
que les dépenses de consommation reculent de -0,4% en mars après
-0,7% en février (+0,1% au T1), les investissements progressent à
+1,3%.
Bonne surprise du côté des mises en chantier de logements neufs qui
ont bondi de 18,5% au premier trimestre 2017 (+15,5% sur 12mois à
394.000), les permis de construire ont augmenté de 15,9% à 113.400
unités, résidences étudiantes/3ème âge +27,5%
L'indice de confiance des consommateurs du Michigan pour avril a
légèrement reculé de 98 vers 97, rien de bouleversant... donc aucun
réaction, ni de Wall Street, ni des marchés obligataires (stabilité
parfaite des T-Bonds à 2,350%).
Compte tenu de ce qui précède, l'euro efface une bonne partie de
ses gains initiaux et en termine en hausse de +0,2% à 1,0890,
tandis que le baril de Brent s'effrite de 0,4% à 51,4 dollars.
Actualité toujours très animée enfin sur le front des valeurs et
douche glacée pour Gemalto, dont le titre s'effondre de 7,2% après
l'annonce de la mise en place d'un plan de transition destinée à
faire face à une demande réduite.
Le pessimisme est de mise pour le spécialiste de la sécurité
numérique, qui a vu son chiffre d'affaires reculer de 8% à devises
constantes au premier trimestre à 651 millions d'euros,
conformément au 'profit warning' émis le 22 mars dernier.
SES lâche pour sa part 3,8% en dépit d'un retour de la croissance
des ventes à données comparables sur les 3 premiers mois de l'année
et d'une reconduction des prévisions annuelles. Les opérateurs se
formalisent peut-être d'un recul de la marge d'Ebitda de 67,6 à
66,2% du chiffre d'affaires.
Du côté des hausses, Teleperformance (+7,8%) finit en tête du SBF
120 à la faveur d'un bond de 26,3% et de 11,7% en comparable des
revenus du premier trimestre à près de 1,07 milliard d'euros, en
sus d'une confirmation des objectifs 2017.
Nexans finit en seconde position avec +7,7% et Zodiac Aéro vient
chercher la 3ème place avec +6,8%, effaçant intégralement les 6%
perdus la veille.
Le CAC 40 est pour sa part dominé par Renault (+3,7%), qui a
rapporté hier après séance avoir enregistré une progression
substantielle de 25,2% de son chiffre d'affaires au premier
trimestre en rythme annuel à 13,13 milliards d'euros. Le
constructeur automobile a lui aussi réitéré ses prévisions
annuelles.
Peugeot en profité pour s'emparer de la seconde place du CAC40 avec
+2%.
Sanofi (+0,7%) a de son côté dépassé les attentes des investisseurs
au terme des 3 premiers mois de 2017, bien aidé par un effet
devises positif, et confirmé à son tour ses projections pour
l'année en cours. La FDA des États-Unis a qui plus est accepté la
resoumission de la demande de licence de produit biologique (BLA)
concernant Kevzara (sarilumab) au titre d'une réponse de classe I
assortie d'un examen de deux mois.
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