CAC40: une séance en 'flatline' malgré BCE et réforme Trump.
27 Avril 2017 - 06:30PM
Cercle Finance
(CercleFinance.com) - Si ce n'est pas le retour de la 'camisole
algorithmique', cela y ressemble: la Bourse de Paris (-0,3%) a
oscillé au sein d'un corridor 2.562/2.578 (0,3% de volatilité)
durant 100% de la séance, sans jamais reculer en-deçà de ses
planchers intraday de la séance de lundi (5.260).
Tout est resté parfaitement sous contrôle, y compris sur
l'Euro-Stoxx50 qui lâche -0,4% malgré la chute de Milan (-1,15%) et
de Madrid (-0,75%).
Mais rien d'alarmant: la correction 'post-Macron' reste à l'état de
concept et n'est d'aucune actualité.
A Wall Street, toujours pas de tendance depuis 48H (2 des 3
principaux indices US sont en recul de -0,1%, le Nasdaq grappille
+0,2%, et bat un nouveau record absolu).
Le plus étonnant, c'est l'absence de réaction à la présentation du
projet fiscal de Donald Trump.
C'est peut-être l'illustration du 'fait accompli' mais aucune
variation des actions, c'est assez singulier même si le contenu
était largement anticipé: en effet, sa mise en oeuvre semble plus
qu'incertaine d'autant que les économies d'impôts prévues ne sont
équilibrées par aucune recette (autre que d'hypothétiques
'dividendes de la croissance').
L'enjeu est de taille parce que l'impasse pourrait se chiffrer
entre 4.000Mds$ à 5.900Mds$ sur 10 ans, ce que les Républicains (et
les créanciers des Etats Unis) ne laisseront jamais passer.
La réunion de politique monétaire de la BCE n'a pour sa part donné
lieu à aucune surprise: les taux directeurs ont été maintenus
inchangés et ils vont le demeurer encore longtemps, les injections
monétaires mensuelles (60MdsE depuis avril) vont être poursuivies
au moins jusqu'à fin 2017.
La BCE indique même qu'elle se réserve la possibilité de regonfler
le 'QE' en cas de signaux de faiblesse de l'économie.
Mario Draghi indique que la trajectoire de l'inflation n'est pas
pleinement conforme aux anticipations de la BCE, la convergence
vers 2% prend du retard (de quoi justifier le maintien de son
programme de rachats d'actifs cette année).
En revanche, les signaux d'activité économiques semblent écarter le
risque d'une mauvaise surprise sur la croissance cette année.
D'aucuns s'interrogent également sur les prochaines échéances
électorales en France. En effet, si tout porte à croire qu'Emmanuel
Macron succèdera à François Hollande, 'la question fondamentale
pour la France est de savoir s'il disposera de la majorité
parlementaire nécessaire pour mettre en oeuvre son programme
réformiste dans la foulée des élections des 11 et 18 juin', estime
Christopher Dembik, responsable de la macroéconomie chez Saxo
Bank.
Sur le plan macroéconomique, les inscriptions hebdomadaires au
chômage US sont ressorties à +14.000 par rapport à la semaine
précédente (à 257.000), les commandes de biens durables ont
progressé de +0,7% (contre +1,2% anticipé) en mars après avoir
affiché +2,3% en février.
Enfin, les promesses de ventes de logements neufs se sont tassées
de -0,8% en mars.
L'un des 'faits du jour', c'est la chute du pétrole qui perd -2%
sur le NYMEX et retombe vers 48,3E alors que la production
américaine augmente, la Russie envisageant également d'ouvrir les
vannes.
Enfin, du côté des valeurs, Nokia s'envole de 4,6% et domine
nettement l'indice phare (loin devant Airbus avec +1,2%) dans le
sillage de l'annonce d'un ralentissement du rythme de décroissance
des ventes. Le groupe a en revanche fait état de signes de reprise
du marché des réseaux de télécommunications, surtout en Amérique du
Nord et en Inde.
A l'autre bout du palmarès, TechnipFMC dévisse de -5,8% (après -11%
en séance), pénalisé peut-être en partie par la baisse du cours du
baril, nonobstant des comptes trimestriels marqués par un bénéfice
net de 190,8 millions de dollars supérieur aux attentes. Ressorti à
3,4 milliards de dollars, le chiffre d'affaires s'est en revanche
révélé décevant et est lourdement sanctionné.
Sur le SBF 120, la forte hausse des revenus d'Alten vaut au titre
de grimper de 7,7% et de finir au zénith, devant IPSEN avec +6,6%.
Zodiac Aerospace chute symétriquement de -6,6% (à 20,85E): le titre
pâtit de son côté d'informations de BFM TV pour qui l'équipementier
aéronautique pourrait in fine ne pas être 'avalé' par Safran.
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