(CercleFinance.com) - Si ce n'est pas le retour de la 'camisole algorithmique', cela y ressemble: la Bourse de Paris (-0,3%) a oscillé au sein d'un corridor 2.562/2.578 (0,3% de volatilité) durant 100% de la séance, sans jamais reculer en-deçà de ses planchers intraday de la séance de lundi (5.260).

Tout est resté parfaitement sous contrôle, y compris sur l'Euro-Stoxx50 qui lâche -0,4% malgré la chute de Milan (-1,15%) et de Madrid (-0,75%).
Mais rien d'alarmant: la correction 'post-Macron' reste à l'état de concept et n'est d'aucune actualité.
A Wall Street, toujours pas de tendance depuis 48H (2 des 3 principaux indices US sont en recul de -0,1%, le Nasdaq grappille +0,2%, et bat un nouveau record absolu).
Le plus étonnant, c'est l'absence de réaction à la présentation du projet fiscal de Donald Trump.
C'est peut-être l'illustration du 'fait accompli' mais aucune variation des actions, c'est assez singulier même si le contenu était largement anticipé: en effet, sa mise en oeuvre semble plus qu'incertaine d'autant que les économies d'impôts prévues ne sont équilibrées par aucune recette (autre que d'hypothétiques 'dividendes de la croissance').

L'enjeu est de taille parce que l'impasse pourrait se chiffrer entre 4.000Mds$ à 5.900Mds$ sur 10 ans, ce que les Républicains (et les créanciers des Etats Unis) ne laisseront jamais passer.

La réunion de politique monétaire de la BCE n'a pour sa part donné lieu à aucune surprise: les taux directeurs ont été maintenus inchangés et ils vont le demeurer encore longtemps, les injections monétaires mensuelles (60MdsE depuis avril) vont être poursuivies au moins jusqu'à fin 2017.

La BCE indique même qu'elle se réserve la possibilité de regonfler le 'QE' en cas de signaux de faiblesse de l'économie.

Mario Draghi indique que la trajectoire de l'inflation n'est pas pleinement conforme aux anticipations de la BCE, la convergence vers 2% prend du retard (de quoi justifier le maintien de son programme de rachats d'actifs cette année).

En revanche, les signaux d'activité économiques semblent écarter le risque d'une mauvaise surprise sur la croissance cette année.

D'aucuns s'interrogent également sur les prochaines échéances électorales en France. En effet, si tout porte à croire qu'Emmanuel Macron succèdera à François Hollande, 'la question fondamentale pour la France est de savoir s'il disposera de la majorité parlementaire nécessaire pour mettre en oeuvre son programme réformiste dans la foulée des élections des 11 et 18 juin', estime Christopher Dembik, responsable de la macroéconomie chez Saxo Bank.

Sur le plan macroéconomique, les inscriptions hebdomadaires au chômage US sont ressorties à +14.000 par rapport à la semaine précédente (à 257.000), les commandes de biens durables ont progressé de +0,7% (contre +1,2% anticipé) en mars après avoir affiché +2,3% en février.
Enfin, les promesses de ventes de logements neufs se sont tassées de -0,8% en mars.

L'un des 'faits du jour', c'est la chute du pétrole qui perd -2% sur le NYMEX et retombe vers 48,3E alors que la production américaine augmente, la Russie envisageant également d'ouvrir les vannes.

Enfin, du côté des valeurs, Nokia s'envole de 4,6% et domine nettement l'indice phare (loin devant Airbus avec +1,2%) dans le sillage de l'annonce d'un ralentissement du rythme de décroissance des ventes. Le groupe a en revanche fait état de signes de reprise du marché des réseaux de télécommunications, surtout en Amérique du Nord et en Inde.

A l'autre bout du palmarès, TechnipFMC dévisse de -5,8% (après -11% en séance), pénalisé peut-être en partie par la baisse du cours du baril, nonobstant des comptes trimestriels marqués par un bénéfice net de 190,8 millions de dollars supérieur aux attentes. Ressorti à 3,4 milliards de dollars, le chiffre d'affaires s'est en revanche révélé décevant et est lourdement sanctionné.

Sur le SBF 120, la forte hausse des revenus d'Alten vaut au titre de grimper de 7,7% et de finir au zénith, devant IPSEN avec +6,6%. Zodiac Aerospace chute symétriquement de -6,6% (à 20,85E): le titre pâtit de son côté d'informations de BFM TV pour qui l'équipementier aéronautique pourrait in fine ne pas être 'avalé' par Safran.

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