Dette: Berlin table sur un accord rapide avec la Grèce
26 Avril 2017 - 02:05PM
Dow Jones News
Un haut responsable du ministère allemand des Finances a indiqué
à l'AFP tabler sur un accord "bientôt" avec la Grèce pour débloquer
de nouvelles tranches des prêts, au lendemain de la reprise des
négociations.
"Sur le fond, l'audit en cours vise à ce que la Grèce mène les
réformes promises, cela reste la condition pour la poursuite du
programme d'aide comme de la participation du FMI", a déclaré Jens
Spahn, un des secrétaires d'Etat allemand aux Finances.
"Je reste optimiste que ceci va être bientôt réussir", a-t-il
ajouté lors de cette interview réalisée mardi.
Les représentants des créanciers, UE, Banque centrale européenne
(BCE) et Fonds monétaire international (FMI), sont revenus mardi à
Athènes pour reprendre les discussions avec le gouvernement sur
l'audit des finances publiques du pays endetté, dont l'approbation
est nécessaire pour débloquer de nouvelles tranches des prêts.
Après des mois de divergences sur des réformes réclamées par les
créanciers, Athènes souhaite désormais trouver un accord le plus
tôt possible, car le pays fait face à des échéances de plus de 7
milliards d'euros à la mi-juillet.
Le gouvernement grec a dû récemment céder aux exigences de ses
créanciers pour des coupes supplémentaires dans les retraites en
2019, ce qui a permis la reprise des discussions à Athènes après
leur interruption fin mars.
Toutefois, des divergences persistent entre Athènes et ses
créanciers, surtout dans les chapitres de la dérégulation du marché
de travail et de la privatisation partielle de la compagnie de
l'électricité publique DEI, deux sujets épineux pour le
gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras.
Ce dernier a été contraint à accepter un troisième prêt
international pour son pays en juillet 2015, de 86 milliards
d'euros sur trois ans, en échange de la poursuite de
l'austérité.
Mais le FMI a jusqu'ici refusé de participer financièrement à ce
nouveau programme, comme il l'avait fait lors de deux précédents
(2010, 2012).
L'institution s'oppose aux objectifs budgétaires pour la Grèce
fixés par la zone euro et surtout l'Allemagne, assurant que la
dette publique grecque n'est pas soutenable.
(END) Dow Jones Newswires
April 26, 2017 07:45 ET (11:45 GMT)