Un haut responsable du ministère allemand des Finances a indiqué à l'AFP tabler sur un accord "bientôt" avec la Grèce pour débloquer de nouvelles tranches des prêts, au lendemain de la reprise des négociations.



"Sur le fond, l'audit en cours vise à ce que la Grèce mène les réformes promises, cela reste la condition pour la poursuite du programme d'aide comme de la participation du FMI", a déclaré Jens Spahn, un des secrétaires d'Etat allemand aux Finances.



"Je reste optimiste que ceci va être bientôt réussir", a-t-il ajouté lors de cette interview réalisée mardi.



Les représentants des créanciers, UE, Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI), sont revenus mardi à Athènes pour reprendre les discussions avec le gouvernement sur l'audit des finances publiques du pays endetté, dont l'approbation est nécessaire pour débloquer de nouvelles tranches des prêts.



Après des mois de divergences sur des réformes réclamées par les créanciers, Athènes souhaite désormais trouver un accord le plus tôt possible, car le pays fait face à des échéances de plus de 7 milliards d'euros à la mi-juillet.



Le gouvernement grec a dû récemment céder aux exigences de ses créanciers pour des coupes supplémentaires dans les retraites en 2019, ce qui a permis la reprise des discussions à Athènes après leur interruption fin mars.



Toutefois, des divergences persistent entre Athènes et ses créanciers, surtout dans les chapitres de la dérégulation du marché de travail et de la privatisation partielle de la compagnie de l'électricité publique DEI, deux sujets épineux pour le gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras.



Ce dernier a été contraint à accepter un troisième prêt international pour son pays en juillet 2015, de 86 milliards d'euros sur trois ans, en échange de la poursuite de l'austérité.



Mais le FMI a jusqu'ici refusé de participer financièrement à ce nouveau programme, comme il l'avait fait lors de deux précédents (2010, 2012).



L'institution s'oppose aux objectifs budgétaires pour la Grèce fixés par la zone euro et surtout l'Allemagne, assurant que la dette publique grecque n'est pas soutenable.





(END) Dow Jones Newswires



April 26, 2017 07:45 ET (11:45 GMT)