Les cours du pétrole ont fléchi vendredi à New York, les inquiétudes sur la surabondance de l'offre reprenant le dessus tandis qu'arrivaient des nouvelles rassurantes venues du Yémen.



Le prix du baril de référence (WTI) pour livraison en juin a clôturé en baisse de 59 cents à 57,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).



"Il y a moins de tensions au Yémen", a souligné James Williams, chez WTRG Economics, notant qu'une flotille iranienne soupçonnée par les Etats-Unis de transporter des armes à destination des insurgés avait fait demi-tour jeudi, pouvant signaler une réticence à élargir la confrontation.



De plus, quelques minutes avant la fin des échanges, l'ex-président du Yémen Ali Abdallah Saleh a pressé ses alliés de circonstance, les rebelles houthis, d'appliquer la récente résolution du Conseil de sécurité de l'ONU afin d'obtenir l'arrêt des raids aériens arabes.



En tout état de cause, "le marché est généralement orienté à la baisse", a affirmé M. Williams, face à des Saoudiens qui "veulent vendre tout le pétrole qu'on leur demande", et des stocks américains de brut qui ne cessent de battre de nouveaux records, de semaine en semaine.



En outre, a noté Tim Evans chez Citi, "le secteur mondial du pétrole se rééquilibre en fin de semaine, avec des investisseurs qui vendent du WTI".



"Une correction et des prises de bénéfices sont possibles", a aussi remarqué Robert Yawger, chez Mizuho Securities, après l'envolée des cours du WTI de plus de 31% enregistrée depuis le creux du 17 mars, lorsque le baril s'échangeait à 43,46 dollars à New York.



Le pétrole s'était surtout envolé la semaine dernière à la faveur d'indications confirmant que la production américaine a commencé à refluer.