Les cours du pétrole ont baissé mercredi, poursuivant des mouvements hésitants sur un marché qui peine toujours à se fixer sur les chances réelles d'un rééquilibrage prochain.



Le prix du baril de référence (WTI) a perdu 74 cents à 53,59 dollars sur le contrat pour livraison en avril, dont c'était le premier jour comme cours de référence au New York Mercantile Exchange (Nymex).



"Il n'y a pas de quoi s'affoler, ce n'est pas une baisse effroyable", a relativisé Bart Melek, de TD Securities.



De fait, les cours n'ont fait que revenir sur leur hausse de la veille, celle-ci les ayant portés à leur plus haut niveau de l'année à New York.



"Le marché se replie juste un peu et continue à évoluer dans la même fourchette" a renchéri Matt Smith, de ClipperData.



Faute d'actualité marquante mercredi sur le marché du pétrole, les investisseurs ont donc continué à tenter de déterminer les chances d'un rééquilibrage du marché lors des prochains mois.



"Le principal élément, c'est que l'on s'inquiète de voir les stocks poursuivre leur hausse, tandis qu'il n'y a pas de preuve concrète des fortes baisses de production annoncées par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)", a expliqué M. Melek.



L'Opep a multiplié ces derniers jours les déclarations encourageantes sur l'application d'accords de baisses de l'offre entrés en vigueur en début d'année, à la fois entre ses membres et avec d'autres pays.



Mardi encore, son secrétaire général, Mohammed Barkindo, a réitéré que le groupe voulait tenir 100% de ses promesses, donnant alors un bref coup de pouce au marché.



Toutefois, "aucune information nouvelle n'a réellement émergé", a résumé Enrico Chiorando, analyste chez Love Energy. "La question reste de savoir combien de temps l'Opep réduira sa production, car l'accord n'engage pour l'instant que jusqu'en juin".



Autre sujet de nervosité, la situation aux Etats-Unis, qui ne sont pas impliqués dans ces accords: les producteurs américains de pétrole de schiste semblent déjà vouloir s'engouffrer dans la brèche en faisant repartir leur activité.



A ce titre, les investisseurs vont digérer jeudi les chiffres hebdomadaires du département de l'Energie (DoE) sur l'offre américaine, retardés d'une journée à cause d'un week-end prolongé lundi.



Selon la médiane d'un consensus d'analystes compilé par Bloomberg, les réserves de brut auraient augmenté de 3,25 millions de barils sur la semaine s'achevant le 17 février.






(END) Dow Jones Newswires



February 22, 2017 15:04 ET (20:04 GMT)