L'énergéticien français Engie (ex-GDF Suez) reste intéressé par certaines activités d'Areva, malgré l'offre d'EDF, qui a annoncé mardi vouloir racheter l'activité réacteur du groupe nucléaire, a assuré jeudi une responsable de l'entreprise.



"Areva est un partenaire très important pour nous (...) 0n pense qu'il y a une collaboration intelligente à faire avec Areva à l'international", a assuré sur la chaîne d'information LCI, Isabelle Kocher, directrice générale déléguée en charge des opérations d'Engie.



Interrogée sur le fait de savoir si la proposition d'EDF pourrait contrecarrer les projets d'Engie, Isabelle Kocher a assuré qu'"à priori non", l'intérêt de l'énergéticien pour Areva ne portant pas sur le même secteur d'activité.



"Nous pensons qu'il y a des choses à faire dans les services, dans la maintenance", a détaillé Mme Kocher, sans préciser la forme de cette "collaboration.



Dans son édition du 4 mai, le quotidien économique Les Echos avait assuré que l'énergéticien étudiait une reprise partielle de certaines activités d'Areva, à savoir les services pour le parc nucléaire installé. Engie n'avait pas souhaité commenter cette information.



Areva, en grandes difficultés financières, a annoncé le 7 mai la suppression de 5.000 à 6.000 emplois dans le monde, dont 3.000 à 4.000 en France. Le groupe doit élaborer un plan de cessions et de financement pour assurer son redressement.



Le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy a annoncé mardi vouloir racheter l'activité réacteur du groupe nucléaire Areva à un "prix juste" qui soit aussi un "prix de marché".



Réticent à voir partir tout ce pan de son activité, qui signerait le démantèlement du modèle intégré mis en place par son ancienne dirigeante Anne Lauvergeon, Areva pousserait de son côté pour une solution alternative, où le rapprochement avec EDF serait limité à une mise en commun des équipes d'ingénieurs des réacteurs, tandis que d'autres acteurs seraient sollicités pour reprendre certains de ses actifs.



Le président du conseil d'administration d'Areva, Philippe Varin, a ainsi évoqué mardi des "discussions" avec Engie et d'"autres partenaires". Le Premier ministre Manuel Valls a lui aussi parlé, lors des questions au gouvernement, d'un "dialogue avec d'autres entreprises", dont Engie.

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