Par Olivier Pinaud





PARIS (Agefi-Dow Jones)--Il y a les optimistes, comme les analystes de Raymond James : "L'Ebita (résultat opérationnel ajusté) du quatrième trimestre est inférieur de 35 millions d'euros aux prévisions, mais il reste néanmoins en forte hausse de 106% sur un an". Et il y a les pessimistes, comme Barclays : "Bien que la musique soit un sujet attractif, Vivendi a d'autres problématiques qui ne sont pas totalement positives". L'ajustement en fin de semaine dernière des prévisions du groupe de médias pour 2017 a ravivé les divisions. Vendredi, le cours de Bourse de Vivendi a perdu 3,75% à 23,38 euros, accusant la plus forte baisse du CAC 40, avant de regagner du terrain lundi, s'adjugeant 2% en début de matinée.



Liberum considère l'avertissement de la semaine dernière comme un sujet mineur. Selon les analystes du courtier britannique, Vivendi "reste un groupe qui affiche une croissance organique du chiffre d'affaires proche de 5% et de l'Ebita d'au moins 20%" et "2018 devrait voir des catalyseurs positifs, en particulier une éventuelle IPO de la division musique", expliquent-ils.





Une valorisation plus tendue que jamais





Les analystes de Raymond James estiment que la valorisation d'Universal Music Group pourrait atteindre 30 milliards d'euros contre 23 milliards dans leur modèle actuel si "la pénétration du streaming de musique dans les pays développés montait jusqu'au niveau du marché nordique de l'ordre de 40%, contre 20% environ". Cela ajouterait 5 euros par action à leur valorisation de Vivendi.



Invest Securities reconnaît aussi que "la révision est mineure" mais il est fâcheux selon eux que le groupe ne tienne pas ses engagements sur Canal+. "Le redressement du groupe de TV à péage reste compliqué et les chiffres donnés à l'horizon 2019 demeurent prudents", regrettent-ils, d'autant que Vivendi cherche à le "dissimuler en retenant un Ebita hors restructurations". Le groupe de Vincent Bolloré prévoit d'atteindre d'ici à 2019 le cap des 500 millions d'euros de l'Ebita, hors restructurations de Canal+. Or, le montant de celles-ci pourrait faire varier le chiffre final. Rien qu'au quatrième trimestre 2017, les restructurations de la chaîne cryptée ont coûté 40 millions d'euros.



Selon Kepler Cheuvreux, le marché avait intégré le "redressement compliqué" de Canal+ mais l'ajustement, même léger des prévisions, "fait apparaître une valorisation plus tendue que jamais", jugent-ils.





-Olivier Pinaud, L'Agefi. ed: ECH





"Le Market Blog" est le blog économique et financier de l'agence Agefi-Dow Jones.





(END) Dow Jones Newswires



January 15, 2018 04:21 ET (09:21 GMT)




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