Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a indiqué vendredi qu'il s'entretiendrait "en début de semaine" prochaine avec Renault et Peugeot pour les convaincre de s'engager "sur le long terme" à l'égard de l'équipementier GM&S Industry, menacé de liquidation judiciaire.



"J'aurai les constructeurs automobiles Renault et Peugeot au téléphone en début de semaine pour les convaincre de continuer à investir dans cette entreprise", a déclaré le ministre, en marge de la visite de l'entreprise Erpro & Sprint, à Saint-Leu-la-Forêt, dans le Val-d'Oise.



"Peugeot et Renault ont déjà promis de faire un certain nombre de choses. Ce que je souhaite, c'est que les décisions de ces deux grands constructeurs automobiles s'inscrivent dans le long terme", a ajouté le locataire de Bercy, jugeant cette étape nécessaire au dépôt d'une offre de reprise ferme.



Seul un repreneur, le groupe stéphanois GMD, a exprimé un intérêt pour GM&S, emboutisseur/soudeur/assembleur de La Souterraine, au poids économique crucial dans la Creuse, où il est le deuxième employeur privé avec 277 salariés. Mais aucune offre ferme n'avait été déposée vendredi.



"J'ai vu M. Martineau (PDG de GMD, ndlr) lundi. Il m'a expliqué très clairement qu'il était trop tôt pour faire une offre ferme", a expliqué M. Le Maire, assurant que lui-même et son équipe allaient "continuer à travailler d'arrache-pied pour trouver une solution durable".



"Nous avons aujourd'hui un business plan qui est plus solide, mais pour avoir une offre de reprise ferme, il faut qu'il y ait un engagement des constructeurs", a ajouté le ministre, tout en prévenant que la reprise de GM&S passerait nécessairement "par une réduction du nombre d'emplois sur le site".



Les constructeurs PSA et Renault avaient annoncé le 21 mai une augmentation de leurs commandes, assurant à GM&S un chiffre d'affaires total de 25 millions d'euros en 2018. Mais les syndicats estiment que les lignes peuvent et doivent encore bouger pour obtenir des engagements supplémentaires.



Le tribunal de commerce de Poitiers, chargé de décider du sort de l'équipementier creusois, a mis vendredi sa décision en délibéré au 30 juin, laissant un sursis d'une semaine aux différents acteurs du dossier pour permettre à une solution d'aboutir.



Jusqu'ici, les syndicats ont jugé "indécents" les termes de l'offre potentielle de GMD, qui, selon des sources proches du dossier, porteraient sur le maintien à La Souterraine de 110 à 120 emplois, au plus 140.





(END) Dow Jones Newswires



June 23, 2017 12:02 ET (16:02 GMT)

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