Il n'y a plus d'activité sur la plateforme Renault-Villeroy (Yonne) depuis mercredi après-midi, la direction ayant décidé de mettre au repos les personnels en réaction au "blocage" des salariés de l'équipementier GM&S, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.



Selon deux sources CGT Renault, les salariés du site ont été "mis en journées (d'arrêt, ndlr) collectives" après consultation du comité d'établissement mercredi.



Interrogée par l'AFP, la direction du groupe a confirmé la prise de "trois jours de capital temps collectif pour l'équipe de l'après-midi et deux pour l'équipe du matin".



Il s'agit d'un "dispositif utilisé de manière habituelle pour éviter de recourir au chômage partiel", "soumis à consultation", a précisé un porte-parole.



"Ce sont les clients et salariés du groupe Renault qui font les frais du blocage", a ajouté le porte-parole du constructeur.



Le gouvernement a appelé jeudi les salariés de GM&S, dont le tribunal de commerce de Poitiers tranchera le sort lundi, à lever le "blocage" de la plateforme de pièces détachées.



Environ 180 camions y entrent et en sortent normalement chaque jour pour approvisionner les garages et concessions Renault et Dacia, en France et à l'international.



Selon Richard Gentil, de la CGT-Renault et représentant de la fédération de la métallurgie présent sur place, il reste sur la plateforme "une quinzaine de salariés de Renault", des services de maintenance et des responsables.



A l'extérieur, "entre 50 et 80 salariés de GM&S sont encore présents, certains sont repartis" mais "ne bloquent pas", selon lui. "Renault a fermé les grilles dès le début et la route d'accès est barrée par les gendarmes", explique-t-il.



"Le blocage du site Renault de Villeroy, dans l'Yonne, nuit" aux chances de "faire aboutir" les négociations sur la reprise du site creusois, ont insisté le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, et son secrétaire d'État, Benjamin Griveaux.



Les salariés de GM&S ont prévu de rester "jusqu'à nouvel ordre et au moins jusqu'en fin de semaine" pour "avancer sur la sauvegarde de l'emploi et l'indemnisation des salariés".



L'offre de GMD, seul candidat à la reprise de GM&S, prévoit le maintien de 120 salariés sur 277. La décision du tribunal a été mise en délibéré à lundi 18H00.






(END) Dow Jones Newswires



July 20, 2017 13:32 ET (17:32 GMT)