Le fournisseur de services de communication par satellite Globalstar Inc. (GSAT) a obtenu un crédit de 570 millions de dollars de la part de l'agence de crédit à l'exportation française Coface, qu'il peut utiliser pour acquérir et lancer des satellites afin de reconstituer sa flotte défaillante, d'après des sources proches du dossier.



Bien que le groupe Globalstar soit basé à Milpitas, en Californie, cet accord de financement inhabituel, devant être annoncé mercredi matin, est destiné à protéger des emplois en France.



L'argent, apporté par la Coface, permettra à Globalstar de poursuivre ses activités et d'acquérir des satellites de nouvelle génération auprès de Thales Alenia Space, détenu aux deux tiers par Thales SA (HO.FR) et pour un tiers par l'italien Finmeccanica SpA (FNC.MI).



Ces fonds seront apportés par un syndicat comprenant de grandes banques françaises et sont destinés à payer au moins 24 des quatre douzaines de satellites que Globalstar a commandés à la coentreprise.



Globalstar a passé cette commande en 2006, mais les finances fragiles du groupe ont semé le doute quant à sa capacité de la payer.



Sans ces satellites supplémentaires, devant être mis en orbite à l'automne, Globalstar aura du mal à continuer de fournir des services de voix et de données de haute qualité à ses plus de 325.000 abonnés à travers le monde. Cet accord de financement comprend le recours à l'opérateur de systèmes de lancement Arianespace pour la mise en orbite des satellites.



Un porte-parole de Globalstar n'était pas immédiatement disponible pour apporter un commentaire. Toutefois, d'après des représentants du secteur, le groupe a prévu de tenir une conférence de presse mercredi matin pour exposer les détails de cet accord.



Cet accord avec la Coface devrait déplaire aux autres fabricants de satellites américains tels que Lockheed Martin Corp. (LMT) et Orbital Sciences Corp. (ORB), qui sont en concurrence directe avec Thales mais ne sont pas en mesure d'offrir de telles garanties financières pour l'obtention de contrats.



C'est la première fois, ces dernières années, qu'un tel financement est explicitement lié à une grosse commande de satellites commerciaux en Occident.



-Andy Pasztor, The Wall Street Journal