"Allégations sans fondement", "théorie du complot"... La Commission européenne a accusé mardi l'ex-ministre grec des Finances Yanis Varoufakis de mentir sur le contrôle exercé par les créanciers sur les comptes du pays, en réagissant aux révélations de ce dernier sur un plan B de sortie de crise.



Le Secrétariat général aux recettes publiques, qui a la main sur les numéros fiscaux des contribuables grecs, "est une entité indépendante, qui fait partie du ministère des Finances", a affirmé mardi Mina Andreeva, une porte-parole de la Commission européenne.



"Les allégations selon lesquelles la troïka contrôlait le Secrétariat général aux recettes publiques sont fausses et sans fondement", a-t-elle déclaré. "Ce n'est tout simplement pas vrai", a-t-elle insisté.



Yanis Varoufakis a dévoilé mi-juillet qu'il avait travaillé durant des semaines, dans le plus grand secret mais avec le feu vert du Premier ministre, à la mise en place d'"un système bancaire parallèle" impliquant un piratage du logiciel de l'administration fiscale grecque.



Il a justifié ce piratage par le fait que selon lui, le Secrétariat général aux recettes publiques était sous contrôle des créanciers du pays, ce qui aurait rendu impossible de tester le système parallèle sans les alerter.



La Commission ne veut pas "s'aventurer" à commenter ces "théories du complot", et préfère se concentrer sur l'avenir plutôt que le passé, a souligné Mme Andreeva.