Henri Proglio défend son bilan à la tête d'EDF avant de passer la main
21 Novembre 2014 - 04:42PM
Dow Jones News
Henri Proglio a profité vendredi de sa dernière assemblée
générale en tant que patron d'EDF pour défendre son bilan à la tête
du géant français de l'électricité, une entreprise "rentable" qui,
grâce au nucléaire, permettra à la France de mettre en oeuvre sa
transition énergétique.
"La France a désormais, avec EDF, une entreprise publique rentable
qui par ses bénéfices et les dividendes distribués est l'un des
premiers contributeurs du pays", a déclaré M. Proglio, dont le
mandat s'achève samedi.
Le groupe, qui compte 160.000 collaborateurs dans le monde, a
procédé à 33.000 recrutements et investi 50 milliards d'euros, dont
32 milliards en France durant son mandat, a-t-il fait valoir.
"Tout ceci visant à l'objectif ultime: doter la France d'une
entreprise industrielle solide, préparée aux principaux enjeux du
futur énergétique", a souligné le dirigeant, qui sera remplacé par
le PDG de Thales Jean-Bernard Lévy.
Ce dernier avait été nommé à la mi-octobre par l'Etat, actionnaire
à 84,5%, avec pour mission d'accompagner le déploiement de ce
projet phare du quinquennat de François Hollande. "Nous avons
développé des filières industrielles d'avenir et préparé
l'entreprise - avant l'heure - à la nécessaire évolution de la
donne énergétique. A commencer par la filière nucléaire qui
constitue le socle indispensable au développement des autres
énergies", a poursuivi Henri Proglio, disant s'exprimer avec
"beaucoup d'émotion".
"Et grâce à sa compétitivité et à son niveau de production, le
nucléaire laisse à la France le temps nécessaire d'opérer sa
transition énergétique. (...) Qu'on l'aime ou non, le nucléaire a
offert aux Français de manière durable, une électricité abondante,
compétitive - l'une des moins chères d'Europe - et décarbonée",
a-t-il ajouté, chaudement applaudi à l'issue de son discours.
EDF est le premier opérateur nucléaire mondial, avec 73 réacteurs
en exploitation dans le monde, dont 58 en France.