Henri Proglio a profité vendredi de sa dernière assemblée générale en tant que patron d'EDF pour défendre son bilan à la tête du géant français de l'électricité, une entreprise "rentable" qui, grâce au nucléaire, permettra à la France de mettre en oeuvre sa transition énergétique.



"La France a désormais, avec EDF, une entreprise publique rentable qui par ses bénéfices et les dividendes distribués est l'un des premiers contributeurs du pays", a déclaré M. Proglio, dont le mandat s'achève samedi.



Le groupe, qui compte 160.000 collaborateurs dans le monde, a procédé à 33.000 recrutements et investi 50 milliards d'euros, dont 32 milliards en France durant son mandat, a-t-il fait valoir.



"Tout ceci visant à l'objectif ultime: doter la France d'une entreprise industrielle solide, préparée aux principaux enjeux du futur énergétique", a souligné le dirigeant, qui sera remplacé par le PDG de Thales Jean-Bernard Lévy.



Ce dernier avait été nommé à la mi-octobre par l'Etat, actionnaire à 84,5%, avec pour mission d'accompagner le déploiement de ce projet phare du quinquennat de François Hollande. "Nous avons développé des filières industrielles d'avenir et préparé l'entreprise - avant l'heure - à la nécessaire évolution de la donne énergétique. A commencer par la filière nucléaire qui constitue le socle indispensable au développement des autres énergies", a poursuivi Henri Proglio, disant s'exprimer avec "beaucoup d'émotion".



"Et grâce à sa compétitivité et à son niveau de production, le nucléaire laisse à la France le temps nécessaire d'opérer sa transition énergétique. (...) Qu'on l'aime ou non, le nucléaire a offert aux Français de manière durable, une électricité abondante, compétitive - l'une des moins chères d'Europe - et décarbonée", a-t-il ajouté, chaudement applaudi à l'issue de son discours.



EDF est le premier opérateur nucléaire mondial, avec 73 réacteurs en exploitation dans le monde, dont 58 en France.