IPH Innate Pharma

Les valeurs biotechnologiques sont connues pour leur volatilité et Innate Pharma (IPH.FR) ne déroge pas à la règle. L'échec d'un essai sur son traitement du cancer Lirilumab se traduit par un fort décrochage du titre lundi. Mais la sévérité des investisseurs risque de s'avérer excessive compte tenu du potentiel que conserve la molécule.

Après avoir fait chuter le titre de 25% à l'ouverture du marché, les investisseurs tendent d'ailleurs à se montrer plus mesurés, Innate Pharma cédant 14% à 11,28 euros à la mi-séance.

Les résultats publiés dans la matinée sont clairement décevants. Utilisé seul, le Lirilumab n'a pas fait mieux qu'un simple Placebo chez des patients atteints de Leucémie. Mais cette indication était loin d'être la plus prometteuse du traitement, et les chances de succès semblaient minces.

De bons résultats en monothérapie chez des patients âgés ne disposant pas de thérapie satisfaisante eurent à coup sûr constitué une percée. A l'inverse, les conséquences d'un échec sont loin d'être dévastatrices, comme l'illustrent les réactions des analystes, bien plus modérées que celle du marché.

Oddo Securities a abaissé son objectif de cours pour Innate de 21,5 euros à 20 euros en réaction à cette publication, tandis que Gilbert Dupont passait de 22,1 à 19,5 euros. Tous deux se maintiennent nettement au-dessus du cours actuel et conservent une recommandation "acheter".

D'autres études en cours et en préparation

Le Lirilumab a déjà produit des premiers résultats prometteurs dans le traitement d'autres cancers, comme celui de la tête et du cou, en association avec une autre molécule. Un nouvel essai dans cette indication pourrait d'ailleurs être lancé dans le courant de l'année. Au total, le Lirilumab est actuellement testé en association avec d'autres traitements dans le cadre de six études cliniques.

La nomination en décembre d'un nouveau président du directoire, Mondher Mahjoubi, rappelle la crédibilité de la technologie élaborée par Innate, souligne par ailleurs Gilbert Dupont, alors que le dirigeant avait occupé un poste clé dans la stratégie d'AstraZeneca en oncologie.

Compte tenu de la nature des résultats publiés dans la matinée, les investisseurs ont bien sûr des raisons de voir le verre à moitié vide. Mais certaines déceptions méritent d'être relativisées.

-Thomas Varela, Dow Jones Newswires; +331 40 17 17 72; thomas.varela@wsj.com ed: ECH

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February 06, 2017 06:38 ET (11:38 GMT)

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