Le patron de Thales, Jean-Bernard Lévy, a été élu vendredi administrateur d'EDF, étape préalable à sa nomination comme PDG du géant public de l'électricité en remplacement d'Henri Proglio.



L'élection de M. Lévy, approuvée par 94,25% des actionnaires réunis en assemblée générale, ne faisait aucune doute dans la mesure où l'Etat qui l'a désigné pour siéger au conseil est actionnaire à 84,5% d'EDF.



Le gouvernement avait créé la surprise à la mi-octobre en décidant de le nommer en lieu et place d'Henri Proglio, un temps donné favori pour un second mandat grâce à un bilan jugé globalement positif.



M. Lévy dirigera le groupe "par intérim" dès dimanche après sa désignation formelle par le conseil d'administration renouvelé.



Sa nomination au poste de PDG devra ensuite être confirmée par un décret présidentiel après validation en conseil des ministres le 26 novembre, au lendemain d'un grand oral devant le Parlement.



Outre la transition énergétique, le nouveau patron devra superviser de grands chantiers dont le "grand carénage", un plan de 55 milliards d'euros d'investissements prévu jusqu'en 2025 pour moderniser les 58 réacteurs nucléaires français en vue d'une prolongation de leur durée de vie au-delà de 40 ans.



Il devra aussi gérer le dossier de l'EPR de Flamanville, dont le démarrage a une nouvelle fois été retardé, à 2017 cette fois, et celui de la construction de deux autres réacteurs de nouvelle génération à Hinkley Point, en Angleterre, qui pourrait souffrir par ricochet de ce report.