Par Yves-Marc Le Réour





PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les entreprises françaises ont fait preuve d'un dynamisme remarquable sur le marché des fusions et acquisitions au premier semestre 2017. Pour l'ensemble des transactions impliquant une partie française, le montant cumulé des 1.128 opérations annoncées dépasse 108 milliards d'euros, montrent les statistiques préliminaires de Dealogic arrêtées jeudi. Ceci représente une progression en valeur de 47% par rapport à la même période de l'année 2016 où 1.288 opérations avaient pourtant été recensées. Les acquisitions d'un montant unitaire inférieur à 1 milliard d'euros ont en revanche reculé de 21% à 24,9 milliards d'un an sur l'autre.



Il faut remonter au premier semestre 2014 pour trouver une performance globale supérieure sur le marché français, avec 111,5 milliards d'euros d'opérations annoncées. Pour mémoire, la valeur cumulée des transactions ayant une composante française était de 157,9 milliards d'euros en 2016. La prise de contrôle de l'italien Luxottica par le français Essilor a dominé le palmarès au premier semestre 2017, suivi de la simplification des structures entre LVMH et la holding Christian Dior et l'offre de reprise de Zodiac Aerospace par Safran. Cette tendance française contraste avec le marché mondial des M&A qui affiche une baisse globale de 9% à environ 1.355 milliards d'euros en 2017.



Le rachat de sociétés étrangères par des groupes français a constitué le segment de marché le plus dynamique sur la période, avec une valeur cumulée proche de 41 milliards d'euros répartie sur 242 opérations, contre 9,2 milliards et 246 transactions sur la période équivalente de 2016. Plus des trois quarts de ce montant porte cette année sur des cibles situées dans d'autres pays européens et 20% sur le continent américain.



Le second semestre s'annonce favorablement avec la levée des incertitudes que constituaient les élections présidentielles et législatives dans l'Hexagone. "Le gouvernement nouvellement nommé semble très favorable au monde des affaires, l'activité fusions-acquisitions devrait logiquement en bénéficier", estime Xavier Bindel, responsable M&A chez JPMorgan France. "L'évolution attendue de la fiscalité des entreprises et une flexibilité accrue en matière de droit du travail auront sans aucun doute un impact positif sur l'attractivité de la France et indirectement sur les fusions et acquisitions", ajoute celui-ci.





-Yves-Marc Le Réour, L'Agefi. ed: ECH





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June 23, 2017 05:10 ET (09:10 GMT)




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