Olivier Pinaud,



L'Agefi





PARIS (Agefi-Dow Jones)--Publiés mardi, les résultats trimestriels de BP ont confirmé le retour en forme des majors pétrolières. Le bénéfice net de la compagnie britannique a quasiment triplé à 1,51 milliard de dollars grâce à un effet de levier combinant remontée des cours du pétrole (+35% en moyenne au premier trimestre 2017 par rapport aux trois premiers mois de 2016) et mesures d'économies.



La division exploration & production (E&P) de BP a dégagé 1,37 milliard de dollars de résultat avant intérêts et taxes (Ebita) contre une perte de 747 millions un an auparavant. Et si les 4,4 milliards de dollars de trésorerie dégagés par le groupe n'ont pas suffi à couvrir les investissements et les dividendes, du fait du paiement de charges liées à la marée noire du Golfe du Mexique, ce qui a provoqué une remontée de l'endettement au premier trimestre à 28% des fonds propres, BP attend une forte amélioration au second semestre.



La major britannique pense pouvoir équilibrer sa génération de trésorerie si les cours du pétrole se maintiennent dans les eaux actuelles, entre 50 et 55 dollars le baril.





Plus à l'aise avec un baril proche des 50 dollars





Grâce à leurs efforts de réduction des coûts, entre 20% et 40% depuis les pics de 2014 selon les pétroliers, les grands producteurs de pétrole sont aujourd'hui plus à l'aise avec un baril proche des 50 dollars. La semaine dernière, Total, qui a réduit de 44% sa base de coûts en trois ans, plus que toutes les autres compagnies européennes, s'est dit en mesure de soutenir entre 14 et 15 milliards de dollars d'investissements annuels, 2 milliards de dollars d'acquisitions potentielles et le paiement de la partie en cash du dividende avec un pétrole à 50 dollars.



L'atteinte de ce palier était nécessaire pour commencer à envisager une reprise, prudente et progressive des investissements en E&P, notamment pour profiter des conditions encore favorables sur le marché des équipements et des services parapétroliers.



BP prévoit de lancer huit projets cette année, un record pour la compagnie britannique qui espère générer 800.000 barils par jour de production nouvelle d'ici à la fin de la décennie.



Total doit pour sa part mettre en service l'équivalent de 19% de son capital employé annuel 2018 ce qui permettra, selon les calculs de Goldman Sachs, d'augmenter de 44% le cash-flow du groupe en deux ans.





-Olivier Pinaud, L'Agefi. ed: ECH





L'Agefi est propriétaire de l'agence Agefi-Dow Jones





(END) Dow Jones Newswires



May 03, 2017 04:15 ET (08:15 GMT)




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