Le gouvernement a annoncé lundi avoir engagé les 10 milliards d'euros prévus pour le "fonds pour l'innovation", promesse de campagne d'Emmanuel Macron, en ajoutant que les modalités d'utilisation de ce dispositif seraient précisées "dans les prochaines semaines".



"J'ai signé aujourd'hui le transfert de 1,6 milliard d'euros issus des cessions d'actifs dans Engie et Renault dans ce fonds", a annoncé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire lors de ses voeux aux acteurs économiques.



"J'ai également mis aujourd'hui à disposition de ce fonds 8,4 milliards de titres EDF et Thalès, qui restent propriété de l'Etat", a ajouté M. le Maire, en précisant que "ces 10 milliards d'euros" constituaient "la dotation initiale du fonds".



Ce fonds, qui constitue l'une des mesures phares du programme économique d'Emmanuel Macron, doit servir à financer des "innovations de rupture", notamment dans le secteur de l'industrie, pour aider les entreprises françaises à se développer.



"A terme", il sera financé "exclusivement sur des cessions d'actifs et sur des produits de privatisation", la mise à disposition des 8,4 milliards de titres EDF et Thalès n'étant que temporaire, a rappelé M. Le Maire.



Selon Bercy, les actions d'EDF et de Thalès utilisées pour ce fonds représentent respectivement 13,30% et 25,75% du capital de ces sociétés.



Les 10 milliards d'euros de ce fonds, constitué au sein de la banque publique d'investissement Bpifrance, sont "une dotation n'ayant pas vocation à être consommée" et "génèreront un rendement annuel estimé entre 200 et 300 millions d'euros", ajoute le ministère.



Outre Engie et Renault, plusieurs privatisations et cessions d'actifs sont évoquées pour alimenter les 8,4 milliards d'euros manquant pour ce fonds, à l'image d'Orange, Aéroports de Paris (ADP) et la Française des jeux (FDJ), dont l'Etat possède 72%.



"Les cessions seront réalisées en fonction des conditions de marché" et "en tenant compte de l'intérêt de l'Etat et des entreprises concernées", a prévenu en décembre l'Agence des participations de l'Etat (APE), présente au capital de 81 entreprises, et dont les participations pèsent actuellement près de 100 milliards d'euros.



L'Etat, pour céder ses parts dans certaines entreprises comme ADP et la FDJ, devra au préalable faire voter un texte l'autorisant à descendre sous le seuil des 50% exigé par la loi. Selon Bercy, cela pourrait être décidé dans le cadre de la loi Pacte, qui sera présentée en avril.





(END) Dow Jones Newswires



January 15, 2018 07:24 ET (12:24 GMT)




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