Par Christine Lejoux





PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les valeurs bancaires figuraient lundi parmi les plus fortes baisses de la Bourse de Paris, au lendemain de la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle. Un comble pour celui que son adversaire Marine Le Pen avait qualifié de "candidat de la finance", en référence à son passé de banquier chez Rothschild.



En milieu de séance, l'action Société Générale (GLE.FR) accusait la plus mauvaise performance de l'indice CAC 40, avec une chute de 2,79%, à 50,43 euros. BNP Paribas (BNP.FR) arrivait en deuxième position parmi les plus importants reculs du CAC 40, plongeant de 2,02%, à 66,51 euros. Crédit Agricole SA (ACA.FR) décrochait pour sa part de 1,24%, à 14,63 euros. A titre de comparaison, l'indice phare de la Bourse de Paris rétrogradait de 0,92% au même moment.



Hors CAC 40, Natixis (KN.FR) fléchissait de 2,31%, à 6,42 euros, soit la quatrième plus forte baisse de l'indice SBF 120, lui-même en recul de 0,81%. Plus globalement, l'indice Stoxx Europe 600 Banks abandonnait 0,77%, un repli supérieur à celui du marché européen dans son ensemble (-0,65%).



"Depuis le premier tour de l'élection présidentielle, les indices européens, et particulièrement le CAC 40, ont fortement progressé. Une prise de bénéfice bien méritée est très probable ces prochains jours", décryptent les stratégistes de Mirabaud.



Cette thèse est encore plus vraie pour les banques. Entre la clôture du 21 avril, juste avant le premier tour du scrutin présidentiel, et celle du 5 mai, les valeurs bancaires françaises ont "surperformé" un CAC 40 déjà en hausse de 7,38% sur la période. Au cours des deux dernières semaines, l'action BNP Paribas a grimpé de 9,48%, le titre Société Générale s'est adjugé 12,10%, le cours de Crédit Agricole SA a bondi de 16,50% et celui de Natixis s'est envolé de 13,64%.





Les analystes demeurent positifs sur les bancaires





D'une part, le résultat du premier tour de l'élection avait écarté le scénario noir, pour le secteur bancaire, d'un affrontement entre les candidats eurosceptiques Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. D'autre part, les sondages ayant donné Emmanuel Macron vainqueur au second tour face à Marine Le Pen, les investisseurs ne redoutaient plus une sortie de la France de la zone euro, avec à la clé une crise de liquidités des banques et un renchérissement de leurs coûts de financement. Sans oublier la perspective d'une moindre croissance au sein d'une France protectionniste, ce qui aurait pesé au premier chef sur des valeurs aussi cycliques que les bancaires.



"Bien que ce résultat (du second tour de la présidentielle) ait été anticipé par les sondages, nous estimons que la disparition des risques résiduels sera positive pour les valeurs financières en général, et pour les banques de la zone euro en particulier", indique ce lundi Goldman Sachs Equity Research. "Nous restons positifs sur les actions européennes, en particulier sur les valeurs bancaires et industrielles, qui profitent de la croissance et de la hausse des taux", renchérit Mirabaud.



Reste au président élu à transformer l'essai, ce qui ne sera sans doute guère aisé, Emmanuel Macron risquant de devoir cohabiter avec un Premier ministre issu d'un autre parti politique, après les élections législatives de juin.





-Christine Lejoux, Agefi-Dow Jones ; 33 (0)1 41 27 48 14 ; clejoux@agefi.fr ed : ECH





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(END) Dow Jones Newswires



May 08, 2017 06:28 ET (10:28 GMT)




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