Par Christine Lejoux





PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les élections législatives aux Pays-Bas, qui se dérouleront le 15 mars, donneront le coup d'envoi des nombreuses échéances électorales attendues cette année en Europe. Et s'il est un secteur qui risque de pâtir d'éventuelles victoires des partis populistes, défavorables à l'Union européenne (UE) et à la monnaie unique, c'est bien la finance.



En France, la candidate d'extrême-droite Marine Le Pen et celui d'En Marche!, l'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron, sont au coude-à-coude dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle. "Les banques françaises seraient les premières affectées par une victoire de Marine Le Pen", selon Legg Mason. La société de gestion invoque les conséquences potentiellement "désastreuses" d'une sortie de l'euro sur les liquidités des établissements bancaires hexagonaux, en raison de la fuite probable de capitaux étrangers.



Le sort des groupes bancaires français serait bien différent si Emmanuel Macron, au programme économique d'obédience plutôt libérale, l'emportait. L'ancien banquier de Rothschild souhaite notamment que les règles relatives aux fonds propres des banques ne soient plus définies par les autorités prudentielles internationales mais discutées par les ministres des Finances européens. Histoire de ne plus "se faire avoir" par des régulations "pas adaptées à la France", une économie qui n'était "pour rien dans l'origine de la crise", a asséné cette semaine Emnanuel Macron.





Les Pays-Bas auront valeur de test pour les banques





En attendant les élections françaises, les marchés ont le regard braqué sur les Pays-Bas. Les analystes de Credit Suisse ont examiné les conséquences éventuelles des législatives du 15 mars sur les banques néerlandaises.



A la lumière des derniers sondages, Credit Suisse estime que le parti d'extrême-droite néerlandais, le PVV de l'eurosceptique Geert Wilder, est celui qui remportera le plus de sièges à la Chambre des représentants. Pour autant, le responsable politique devrait se trouver dans l'incapacité de former un gouvernement, les autres grands partis ayant d'ores et déjà refusé de coopérer avec lui. "En conséquence, nous jugeons improbable le scénario d'un "Nexit" (une sortie des Pays-Bas de l'UE))", écrivent les analystes de la banque.





L'atomisation des partis joue en faveur du secteur





S'il intervenait malgré tout, un Nexit déclencherait des retraits d'argent massifs des banques de la part des investisseurs étrangers. A cela s'ajouteraient les conséquences, éminemment négatives pour les banques hollandaises, d'une dévaluation massive de la devise néerlandaise qui se substituerait à l'euro, et de la contraction des échanges commerciaux qui résulterait de la mise en oeuvre de politiques protectionnistes.



Reste, pour les banques du pays, le risque des mesures défavorables à l'industrie financière proposées par les partis de gauche, comme la hausse de la fiscalité et le renforcement des exigences en fonds propres. Mais, là encore, compte tenu de la faible taille des partis en question (GroenLinks, SP, PvdA) et, donc, de leur pouvoir de négociation restreint, Credit Suisse estime "limité" le risque de voir ces propositions intégralement mises en place. Les analystes maintiennent donc leurs recommandations à "surperformance" sur ABN Amro et à "neutre" sur ING.





-Christine Lejoux, Agefi-Dow Jones ; 33 (0)1 41 27 48 14; clejoux@agefi.fr ed : ECH





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(END) Dow Jones Newswires



March 09, 2017 11:28 ET (16:28 GMT)




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