Le rejet massif des réformes proposées aux italiens par Matteo Renzi, et la décision en conséquence du chef du gouvernement de démissionner, ouvrent une période d'incertitudes politiques dont les conséquences ne doivent pas être sous-estimées pour l'Europe.



Mais à court terme, les implications du "non" italien pour les marchés - notamment pour les valeurs françaises - demandent à être relativisées, comme le montre d'ailleurs leur réaction en Bourse.



Après une ouverture dans le rouge, l'ensemble des grandes places européennes sont reparties à la hausse. Pour leur part, le CAC 40 et le SBF 120 gagnaient plus de 1% une heure après l'ouverture. Parmi les plus fortes baisses de l'indice au début des échanges, les grandes banques françaises s'étaient retournées en nette hausse.



Plus particulièrement exposées à l'Italie, BNP Paribas (BNP.FR) et Crédit Agricole SA (ACA.FR) progressaient de plus de 1%. Filiale de Crédit Agricole SA, le gestionnaire d'actifs Amundi (AMUN.FR) caracolait même en tête du SBF 120, avec une hausse de 3% après avoir confirmé lundi matin l'ouverture de discussions exclusives pour racheter Pioneer à Unicredit (UGC.MI).





L'euro et la BCE en soutien





Un certain nombre de facteurs soutiennent ce rebond. La chute de l'euro à un plus bas de 21 mois est favorable aux valeurs exportatrices : ArcelorMittal (MT.FR), Airbus (AIR.FR), Safran (SAF.FR) et LVMH (MC.FR) s'inscrivaient ainsi parmi les plus fortes hausses du CAC 40.



Les craintes liées aux conséquences du "non" italien devraient en outre inciter la BCE à prendre de nouvelles mesures pour soutenir les banques italiennes et européennes, ainsi que le système financier européen et l'économie. A court terme, il semble peu probable que le référendum fasse dérailler la reprise italienne, modeste mais réelle.



A court terme également, l'incertitude politique qu'il entraîne devrait être rapidement levée. Le scénario central repose sur la constitution d'un gouvernement de technocrates ou de coalition. Ce nouveau gouvernement pourrait être assez rapidement nommé et formé. Dans l'immédiat, le spectre d'une sortie de l'Italie de la zone euro paraît d'autant plus faible qu'il nécessiterait a priori un changement de sa constitution.





Des craintes réelles à plus long terme





Les vraies craintes portent sur le plus long terme. Le rejet à près de 60% des propositions de Matteo Renzi pourrait signifier une montée des partis anti-européens dans la botte transalpine. A défaut de réussir à sortir l'Italie de la zone euro, ces partis pourraient rendre l'Italie encore plus ingouvernable.



Mais à plus court terme, le nouvel accès de faiblesse de l'euro et la perspective de nouvelles mesures de soutien de la politique monétaire semble pouvoir compenser ces inquiétudes.





- Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; 33 (0)1 40 17 17 71; ambroise.ecorcheville@wsj.com ed: ECH





(END) Dow Jones Newswires



December 05, 2016 04:39 ET (09:39 GMT)




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