ACA Credit Agricole SA

Par Alexandre Garabedian

PARIS (Agefi-Dow Jones)--C'est un signe d'amélioration du bilan des entreprises. Les groupes du CAC 40 ont enregistré l'an dernier 5,4 milliards d'euros de dépréciations de survaleurs, un montant en baisse de 13,4% sur un an, selon l'étude réalisée par le cabinet Duff & Phelps à partir des rapports annuels et publiée ce lundi. On est loin des niveaux de charges comptabilisées au début de la décennie, qui dépassaient allègrement les 10 milliards.

"Les survaleurs font l'objet de tests qui reflètent les perspectives d'activité sur les années à venir, en général à cinq ans", rappelle Carine Tourneur, managing director au sein du bureau de Paris de Duff & Phelps. "La baisse des dépréciations constatée à fin 2016 signale, d'une part, que les effets de la crise s'estompent, et d'autre part, que les entreprises sont plus confiantes sur leurs perspectives, en raison du redressement de leurs marges et de leurs résultats l'an dernier", souligne la responsable.

Concentration sur trois secteurs

Les dépréciations de goodwills, au nombre de 18 l'an dernier, restent très concentrées. Trois secteurs représentent à eux seuls 84% de la charge : l'énergie, avec un Engie qui est le groupe du CAC 40 le plus affecté (près de 1,7 millliard), la banque, où le Crédit Agricole a révisé à la baisse les écarts d'acquisition liés au rachat de LCL, et les télécoms-médias. Ces derniers ont été les plus touchés en 2016 par les dépréciations. Faut-il y voir l'annonce de lendemains difficiles pour ce secteur particulièrement exposé à la mutation numérique? Pour l'heure, il est difficile de tirer des conclusions générales à partir des deux cas observés l'an dernier : Publicis a passé une charge de 1,25 milliard d'euros relative à l'achat de Sapient, qui n'a pas tenu ses promesses, et Orange une dépréciation de 772 millions sur ses activités polonaises pour des raisons spécifiques à ce marché.

Si ces dépréciations ont représenté l'an dernier 1,7% du goodwill net, le stock de survaleurs a grandi bien plus vite pour dépasser 336 milliards d'euros fin décembre, soit 4,4% du total des actifs des groupes du CAC 40. Il s'est accru de 21,7 milliards sur l'exercice, contre 1,4 milliard en 2015. "La reconstitution des goodwills est positive. Elle est révélatrice d'un environnement plus optimiste avec des sociétés du CAC 40 redevenues offensives en matière de croissance externe", estime Carine Tourneur.

-Alexandre Garabedian, L'Agefi. ed: ECH

"Le Market Blog" est le blog économique et financier de l'agence Agefi-Dow Jones.

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July 17, 2017 04:52 ET (08:52 GMT)

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