ENGI Engie

LONDRES (Agefi-Dow Jones)--La production et la vente d'énergie restent la colonne vertébrale d'Engie (ENGI.FR). Mais l'activité de services, qui faisait l'objet d'une présentation aux investisseurs mardi à Londres, est appelée à sculpter une large part du futur visage du groupe, une fois achevé le plan de transformation dévoilé en 2015 par Isabelle Kocher, la directrice générale.

Déjà numéro un mondial des services aux entreprises (BtoB), avec 13,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2016, devant Vinci (10,2 milliards), et quasiment trois fois plus gros que Spie ou Veolia, Engie compte engager 2,8 milliards d'euros d'investissements organiques entre 2016 et 2018 dans les services. Ils seront appuyés par une enveloppe de 2 milliards d'euros pour des acquisitions. Profitant d'un marché fragmenté, Engie en a déjà réalisé 33 au cours des cinq dernières années, à un multiple de l'ordre de 9 fois l'Ebitda avant synergies, contre une moyenne de 10,1 fois pour le secteur.

Pour Engie, les services se déclinent bien au-delà de l'énergie. Ils vont de l'installation d'équipements électriques, mécaniques ou électroniques, à la gestion et maintenance de sites industriels ou tertiaires (facility management), jusqu'à l'ingénierie voire au financement. Des métiers rentables: en France, premier marché d'Engie, les services BtoB dégagent 6% de marge d'Ebtida et surtout, du fait d'une faible intensité capitalistique, affichent un rendement des capitaux employés (Roce) de 19,6%. En 2016, le Roce d'Engie s'élevait à 7%. Ils sont également plus résistants à l'environnement économique et offrent une visibilité plus profonde: en France, le carnet de commandes des activités BtoB représente 11 mois de chiffre d'affaires annuel et le portefeuille de contrats a une durée de vie résiduelle de 8 ans.

D'ici à 2018, les services, dans leur intégralité, doivent générer 1 milliard d'euros d'Ebitda supplémentaire, soit 50% de plus qu'en 2016. Pour parvenir à cet objectif, Engie pousse aux synergies entre les différents métiers, la vente d'énergie permettant souvent d'ouvrir la première porte auprès du client. Au Royaume-Uni par exemple, où le groupe est numéro cinq du marché du facility management, 15% de l'activité provient d'offres intégrées, associant énergie et services. L'objectif est de monter à 50% en 2020. Le groupe compte aussi sur son plan de réduction des coûts: environ la moitié des 1,2 milliard d'euros d'économies annuelles visées en 2018 seront réalisées dans les services.

-Olivier Pinaud, L'Agefi. ed: ECH

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June 21, 2017 03:25 ET (07:25 GMT)

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