M6: pas d'impact de l'échec de "Rising Star" sur les résultats (Tavernost)
21 Novembre 2014 - 4:01PM
Dow Jones News
L'échec de l'émission "Rising Star" déprogrammée par la chaîne
M6 n'affectera pas les résultats annuels du groupe, a assuré
vendredi Nicolas de Tavernost son patron, qui réclame un
"rafraîchissement" de la régulation des médias.
"+Rising Star+ a été un échec d'audience, mais pas un accident
industriel" et cela "n'atteindra pas notre résultat cette année",
a-t-il assuré sur l'antenne de BFM Business.
Par manque d'audience suffisante, M6 a écourté de deux semaines
"Rising Star", son télé-crochet connecté lancé en septembre
pourtant présenté comme le programme phare de la rentrée.
Après un trou d'air des audiences, "nous avons commencé à redresser
la situation au mois d'août et ça s'est poursuivi en octobre et en
novembre", a relevé le responsable.
Nicolas de Tavernost s'est dit confiant sur l'avenir de la
télévision linéaire face au numérique, soulignant que le groupe M6
disposait du "1er site replay (TV de rattrapage) en France".
"Je suis plus inquiet du réchauffement climatique que du digital",
a-t-il insisté.
Le patron du groupe M6 a renouvelé son appel à une modification des
régulations pour les groupes audiovisuels.
Il voudrait un rafraîchissement des règles, notamment celle qui
interdit aux chaînes de programmer du cinéma le mercredi soir, jour
des sorties en salles, et plus généralement des règles de
concentration.
"Aujourd'hui, la France perd des points sur ses collègues
européens, parce que ce qui la protégeait, notamment dans le
domaine du cinéma, est en train de jouer contre elle dans le
domaine de la production audiovisuelle". Si l'on "ne rafraîchit pas
rapidement les règles pour que les groupes de TV se transforment en
groupes médias on aura un appauvrissement considérable, ce qui est
en train de se produire", a-t-il averti.
D'ailleurs "un certain nombre d'acteurs réfléchissent déjà à vendre
à des Américains leurs chaînes", a souligné le responsable sans
plus de précision.
Aujourd'hui, "toutes les sociétés de télévision au monde ont en
leur sein des sociétés de production" comme ITV en Grande-Bretagne,
Mediaset en Italie, a-t-il rappelé.
Nicolas de Tavernost a estimé que les acteurs français de
l'audiovisuel devaient se regrouper pour avoir "des groupes
plurimédia qui soient intégrés dans le domaine de la
production".
En vertu des décrets Tasca, les chaînes de télévision doivent
aujourd'hui confier 75% de leur création à des producteurs
indépendants.
"Je sens que ça ne bouge pas beaucoup, ça ne bouge pas vite",
a-t-il déploré.