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L'activité des sociétés de services informatiques en France se raffermit, sans toutefois que cela remette en cause la nécessité pour les grandes entreprises de services du numérique (ESN) de poursuivre leur internationalisation, ressort-il du dernier point de conjoncture du Syntec Numérique.

Le syndicat professionnel a relevé jeudi sa prévision de croissance des sociétés de services informatiques en France en 2015, et se montre optimiste pour 2016. Alors qu'en avril, il tablait encore sur une hausse de 1,7% en 2015 de l'activité des sociétés de conseil et de services, le Syntec table désormais sur une croissance de 2% cette année et vise pour 2016 une progression de 2,3%. En comparaison, la hausse s'était établie à 1% en 2014.

La France reste néanmoins à la traîne

Il s'agit d'une bonne nouvelle pour les sociétés de référence du secteur les plus exposées à la France. Parmi les entreprises du SBF 120, cela concerne en particulier Sopra Steria (SOP.FR), qui réalise encore près de 40% de son activité sur son marché intérieur. En comparaison, l'exposition de Capgemini (CAP.FR) et d'Atos (ATO.FR) à la France tourne autour de 20%.

Mais cela ne signifie pas que les grandes SSII françaises ne doivent pas continuer à s'internationaliser, ne serait-ce que pour diversifier les risques. L'activité du secteur reste également plus dynamique hors de France. Selon le Syntec, qui cite IDC, la croissance des logiciels et services en Europe devrait s'établir à 3,1% en 2015 et l'année prochaine. A l'échelle du globe, elle est anticipée à 4,4% cette année et à 4,8% en 2016.

La diversification sous toutes ses formes

La mondialisation des grandes sociétés du secteur leur permet également d'accroître la part de leurs prestations réalisées dans les pays à plus bas coûts, dits offshore, afin de mieux gérer une pression qui ne se dément pas sur les prix et de mieux répondre à une demande croissante des grands clients. L'offshore a représenté 7,7% de l'activité du secteur en 2014, une proportion appelée à s'accroître en 2015, selon les entreprises interrogées par le syndicat.

La tendance au raffermissement de l'activité en France est réelle mais progressive. D'un point de vue géographique, la France est encore loin de constituer un moteur de croissance pour les grandes SSII du pays, qui auraient tort de faire reposer leurs perspectives sur celles de leur seul marché historique.

-Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; 33 (0)1 40 17 17 71; ambroise.ecorcheville@wsj.com (ed: VLV)

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November 27, 2015 09:56 ET (14:56 GMT)

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