Le Premier ministre, Manuel Valls, a souligné vendredi à La Haye devant un parterre de responsables économiques néerlandais la "détermination absolue" du gouvernement français "à conduire (les) réformes".



L'action gouvernementale, a-t-il expliqué, s'articule autour de trois piliers : le rétablissement de la compétitivité des entreprises françaises, le "sérieux budgétaire" avec la réduction de la dépense publique et enfin les "réformes structurelles", telles que la réduction du nombre des régions ou encore "libérer davantage" les professions réglementées.



Se disant conscient que les interrogations existaient aux Pays-Bas sur la volonté de la France à procéder à des réformes ou à respecter ses obligations budgétaires, le Premier ministre a cherché à rassurer ses interlocuteurs.



"Je veux vous dire nos déterminations absolues à conduire nos réformes", a relevé Manuel Valls, qui s'exprimait aux côtés du ministre des Finances, Michel Sapin.



En ce qui concerne notamment la réduction des dépenses publiques, le Premier ministre assure que le "gouvernement tourne le dos à toute politique de facilité" et que le plan de 21 milliards d'économies pour 2015 constitue un "engagement" de la France, car "nous respectons les règles du jeu" de la zone euro et que cela constitue aussi un "engagement pour nous-mêmes".



"C'est très difficile avec une croissance aussi faible", a-t-il toutefois souligné.



Le gouvernement veut également "renforcer l'attractivité de la France pour les investissements étrangers", a-t-il poursuivi en rappelant que les Pays-Bas étaient le deuxième investisseur étranger dans son pays.



Mais il est vrai, a-t-il concédé, que la France "a tardé à faire des efforts" au début des années 2,000, à une époque où le chancelier allemand Gerhard Schröder engageait ses réformes, et qu'"il y a eu un décrochage ces dix quinze dernières années de notre industrie" et que la France a "vécu au-dessus de (ses) moyens", avec une dette et un déficit qui augmentaient.



Revenant sur la grève des pilotes d'Air France, très mal ressentie aux Pays-Bas en raison de l'alliance qui existe entre cette compagnie et KLM, Manuel Valls affirme que c'est "la première fois que les pilotes d'Air France ne gagnent pas une grève".



Le gouvernement "a tenu bon. Il fallait tenir bon", a-t-il souligné, rappelant que le projet de développement de la low cost d'Air France, Transavia France, avait été maintenu.



"Il n'y a pas que des grèves en France. Quand il y a des grèves en Allemagne, on n'en parle pas", a-t-il plaisanté, suscitant quelques rires dans l'assistance.

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