Engie pourrait "ne pas continuer de financer" le projet de gazoduc Nordstream 2 entre la Russie et l'Allemagne, si les Etats-Unis adoptent la loi mettant en place de nouvelles sanctions contre Moscou, a indiqué un responsable du groupe français vendredi.



"Si les sanctions (américaines) sont effectivement applicables au projet (Nord Stream 2), alors nous pourrions (...) ne pas continuer de financer ce projet de façon à ne pas être visés par des sanctions", a déclaré Pierre Chareyre, en charge de l'activité gaz naturel liquéfié (GNL) d'Engie, lors d'une conférence téléphonique.



Il a toutefois estimé "qu'on n'est pas encore dans cette situation", ajoutant également qu'en l'état "la loi sur les sanctions n'est pas rétroactive, donc seuls les futurs transferts de fonds seraient à risque" si cette loi est définitivement adoptée.



"Notre exposition actuelle dans ce projet n'est pas à risque", a-t-il insisté.



Le projet Nord Stream 2 de construction d'un gazoduc entre la Russie et l'Allemagne via la mer Baltique est développé par le géant russe Gazprom et cinq groupes européens: Engie, les allemands Uniper (ex-EON) et Wintershall (BASF), l'autrichien OMV et l'anglo-néerlandais Shell.



Ces cinq groupes se sont engagés à financer chacun 10% du coût du projet, évalué à 9,5 milliards d'euros.



La nouvelle loi américaine donnerait au président Donald Trump la possibilité de sanctionner les entreprises qui travaillent sur des pipelines venant de Russie, en limitant par exemple leur accès aux banques américaines ou en les excluant des marchés publics aux Etats-Unis.



Cette disposition pourrait donc en théorie pénaliser à terme les groupes européens partenaires du projet.





(END) Dow Jones Newswires



July 28, 2017 04:21 ET (08:21 GMT)

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