Optique: le PDG d'Essilor inquiet des projets gouvernementaux
24 Avril 2014 - 7:49PM
Dow Jones News
Le PDG du groupe Essilor, Hubert Sagnières, a exprimé jeudi son
"inquiétude" face aux mesures gouvernementales envisagées dans le
secteur de l'optique qui pourraient "entraîner de graves
difficultés pour l'ensemble de la filière" et "pour l'emploi en
France", a-t-il dit.
"Je ne cache pas mon inquiétude" face à des "dispositifs qui, s'ils
sont décidés par le gouvernement tels quels, vont entraîner de
graves difficultés pour l'ensemble de la filière optique en
France", a déclaré M. Sagnières, alors que le gouvernement a le
projet de plafonner le remboursement des frais d'optique par les
complémentaires santé pour limiter la hausse des dépenses dans ce
secteur.
M. Sagnières, qui s'exprimait lors de l'inauguration du nouveau
centre de recherche et d'innovation du groupe à Créteil
(Val-de-Marne), a relevé le risque de "graves difficultés pour
l'emploi en France" et "pour la dynamique d'innovation qui a fait
l'excellence française".
Le projet "risque d'exclure du marché des produits de qualité et
des produits innovants", a-t-il ajouté.
"Ces dispositifs, s'ils sont décidés par le gouvernement tels
quels, seraient aussi une très mauvaise nouvelle en matière de
santé visuelle et de liberté individuelle pour l'ensemble des
Français", a encore affirmé le patron d'Essilor.
Selon M. Sagnières, "il existe d'autres manières d'arriver au même
résultat" avec "des solutions (qui) protégeraient cette filière
d'excellence et l'emploi en France".
"On souhaite en discuter", a ajouté à l'AFP Eric Léonard, directeur
Europe d'Essilor, qui demande "un vrai débat". Essilor compte 12
usines en France et y fabrique 30 millions de verres.
De son côté, le Groupement des industriels et fabricants de
l'optique (Gifo) a renouvelé son opposition au projet de décret qui
"met en péril 10.500 emplois directs dans 77 sites français",
déclare-t-il.
Ce projet "est un déremboursement déguisé qui coûtera une centaine
d'euros en moyenne à plus de 10 millions de Français" et "risque de
mettre à terre tout un secteur l'industrie française", affirme le
Gifo.