Ambroise Ecorcheville,



AGEFI - DOW JONES





PARIS (Agefi-Dow Jones)--Une certaine prudence devrait rester de mise sur Publicis (PUB.FR), malgré la publication par le groupe de communication d'un revenu meilleur que prévu au premier trimestre, le maintien de sa promesse d'un retour à la croissance organique au second semestre et la confirmation de ses objectifs 2018.





Du mieux au premier trimestre et des progrès à venir





Certes, la performance du groupe en début d'année est rassurante.



Publicis a fait état d'une contraction organique de son revenu limitée à 1,2% au premier trimestre, après un recul de 2,5% au quatrième trimestre 2016. C'est également mieux que le consensus, qui tablait sur un repli organique de 2%.



Le groupe a indiqué que son activité devrait encore s'inscrire en baisse au deuxième trimestre, mais à un rythme moins prononcé qu'au premier. Il continue de tabler sur un retour à une croissance plus conforme à celle du marché au second semestre, vise une amélioration de sa marge opérationnelle courante en 2017 et se dit "confiant" dans l'atteinte de ses objectifs 2018.



Des perspectives soutenues par les récents gains de budgets, dans le cadre de la réorganisation en profondeur qui vise une meilleure intégration de ses activités.





Un passif et une conjoncture difficiles





Toutefois, le groupe lui-même se montre prudent sur la conjoncture. "L'environnement international est assez instable", a-t-il affirmé jeudi. La visibilité reste faible, a confirmé CM-CIC.



Les perspectives de Publicis sont d'autant plus sujettes à caution que le groupe a plusieurs fois déçu depuis l'échec de son rapprochement avec l'américain Omnicom en 2014 et la perte de plusieurs budgets importants.



D'une manière plus générale, Publicis reste dans une phase de transition, marquée par sa réorganisation et le passage de relais de Maurice Lévy à Arthur Sadoun.



Au bout du compte, les analystes ne valident pas encore les perspectives 2018 de Publicis. Alors que le groupe ne vise que le bas de sa fourchette initiale d'une marge opérationnelle comprise entre 17,3% et 19,3%, le consensus table pour sa part sur 16,5%, selon Exane BNP Paribas.



L'objectif de Publicis peut être considéré comme plutôt ambitieux dans la mesure où il suppose un bond de 1,7 point de pourcentage de sa rentabilité entre 2016 et 2018.





Une décote justifiée jusqu'à nouvel ordre





Certains analystes ont souligné la faiblesse de la valorisation de Publicis en Bourse.



Le titre s'échange respectivement 13,7 et 12,6 fois les bénéfices anticipés en 2017 et 2018, contre 16,6 et 15,4 fois pour Omnicom. Mais ce dernier a fait état d'une croissance organique de 4,4% au premier trimestre.



Avant d'accorder à Publicis des ratios de valorisation équivalents à ceux de son rival américain, les investisseurs les plus prudents voudront s'assurer que la perspective d'une croissance en ligne avec celle de ses concurrents est plus tangible.





-Ambroise Ecorcheville, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 90; aecorcheville@agefi.fr ed: VLV





(END) Dow Jones Newswires



April 20, 2017 08:59 ET (12:59 GMT)




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