La compagnie française Total est intéressée à reprendre le champ pétrolier de Majnoun, dans le sud de l'Irak, après le départ annoncé de Shell qui l'exploitait depuis 2010, a annoncé le ministère irakien du Pétrole.



Selon un communiqué publié vendredi, le directeur de Total en Irak Thierry Autain a fait part au ministre du Pétrole Jabbar al-Luaibi, "du désir de sa compagnie d'élargir son travail en Irak et de participer à des investissements dans des projets stratégiques dans les domaines pétrolier et gazier en Irak, dont ceux de Nassiriya (sud) et de Majnoun".



Total a toujours été intéressé par ce dernier champ dont les réserves sont estimées à 12,58 milliards de barils.



Dans les années 1990, la compagnie française avait négocié avec le régime de Saddam Hussein deux contrats pour les champs de Majnoun et de Ben Omar mais qui n'ont jamais été signés à cause des sanctions de l'ONU après l'invasion du Koweït.



Quand Majnoun a fait partie des champs mis aux enchères par le ministère en 2009, Total avait raté le coche parce que l'offre de Shell associé au Malaisien Petronas était moins chère pour le ministère.



L'Irak refuse un partage de la production et n'accepte de conclure que des contrats de service. Les compagnies devaient donc faire les meilleures propositions sur l'accroissement de la production, et les plus basses pour leur rémunération.



Maintenant que Shell a exprimé son désir de terminer son contrat, devenu moins profitable, c'est une opportunité pour Total de développer un champ sur lequel la compagnie a préparé des plans pendant des années.



Le ministre avait aussi dit auparavant que le groupe américain Chevron était lui aussi intéressé par le champ.



Lors de la visite à Paris du Premier ministre Haider al-Abadi, le ministre irakien du Pétrole avait rencontré le PDG de Total Patrick Pouyanné.



Total est déjà un partenaire minoritaire avec Petrochina dans le développement du champ de Halfaya qui actuellement produit 200.000 barils par jour et atteindra le maximum de 400.000 b/j fin 2018.



L'offre de Shell en 2009 consistait à développer Majnoun pour arriver à un plateau de 1,8 million b/j, un chiffre exagéré, et tous les contrats ont depuis été révisés à la baisse.



Selon des experts, l'objectif serait plutôt de développer Majnoun pour arriver à une production de 800.000 à un million b/j.



Sur Nassiriya, selon les experts, Petrochina négociait depuis quelque temps pour développer le champ et construire une raffinerie d'une capacité de 150.000 b/j.



Une autre compagnie chinoise, Sinopec, et Total devraient être partenaires minoritaires de Petrochina si les négociations aboutissent à un contrat.



L'objectif est d'utiliser les revenus de vente de brut produit à Nassiriya de l'ordre 300.000 b/j pour financer la construction de la raffinerie, le budget de l'Irak étant fortement affecté par la chute des cours du pétrole, soulignent les experts.



L'Irak n'a plus construit de raffinerie depuis celle de Baïji dans les 1980. Elle a été complètement détruite lors des récents combats contre le groupe Etat islamique (EI).





(END) Dow Jones Newswires



October 16, 2017 00:56 ET (04:56 GMT)

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