Le ministre des Finances, Michel Sapin, a estimé vendredi que le gouvernement restait attentif aux chefs d'entreprises qui "parfois prennent leurs aises" en matière de rémunérations, quelles que soient leurs formes.



"Nous sommes toujours attentifs à ce que du côté de la rémunération, de toutes les formes de rémunération, il n'y ait pas trop de différence entre un petit patron qui se bat et qui se rémunère parfois difficilement, et puis d'autres qui parfois prennent leurs aises", a déclaré à des journalistes Michel Sapin, lors d'un déplacement en Seine-et-Marne.



Le ministre répondait à une question sur la retraite chapeau du PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet.



Jeudi, le syndicat CGT de GDF Suez a demandé "des comptes" à la direction du groupe sur "le montant des retraites chapeau" prévues par l'entreprise pour ses dirigeants, après la publication par le Canard Enchaîné d'un article évoquant la somme de 21 millions d'euros provisionnée pour celle de M. Mestrallet.



Le secrétaire national de la CGT, Thierry Lepaon, a souhaité ce vendredi sur Europe 1 que l'Etat, actionnaire à 33,6% du géant gazier, "contraigne M. Mestrallet à renoncer à sa retraite chapeau".



Le document de référence 2013 du groupe évoque une provision globale de 103 millions d'euros au 31 décembre 2013 pour tous les membres du comité exécutif (au nombre de 27 l'an dernier) au titre de leur retraite supplémentaire, sans plus de précision.



Ce vendredi, GDF Suez a démenti le montant de 21 millions d'euros, affirmant que Gérard Mestrallet ne bénéficie "d'aucun avantage de retraite accordé à titre individuel" et s'inscrit dans le cadre "du régime de retraite obligatoire ainsi que d'un régime de retraite supplémentaire du groupe", un dispositif "parfaitement légal, connu et conforme au code (de gouvernement d'entreprise) Afep-Medef".



Le montant que recevra Gérard Mestrallet lorsqu'il quittera ses fonctions - son mandat s'achève en mai 2016 - s'élèvera à 831.641 euros par an au titre de sa retraite complémentaire, toujours selon le document de référence 2013.



Cela représente "28% de sa rémunération de référence", a précisé le groupe, rappelant que Gérard Mestrallet a "à plusieurs reprises renoncé à plusieurs avantages", comme des stocks options (en 2008, 2009 et 2010) ou l'attribution d'actions de performance (en 2011, 2012, et partiellement en 2013).

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