(CercleFinance.com) - Pour la première journée investisseurs depuis que son 'mariage' avec BG Group est effectif, la plus importante 'major' pétro-gazière d'Europe par sa capitalisation, Royal Dutch Shell, a notamment relevé l'objectif de synergies issues et de fusion. Tout en mettant aussi l'accent sur les économies, la réduction des investissements et la génération de cash, même si le cours du brut a presque doublé depuis la fin du mois de janvier dernier.

A la Bourse d'Amsterdam, l'action Shell de classe A tient la tête des plus fortes hausses de l'indice AEX 25 en s'adjugeant près de 3% à 22,6 euros.

C'est le 15 février dernier que la fusion de Shell avec son concurrent britannique très présent dans le gaz, BG Group, a pris effet. Il s'agissait d'une opération majeure à plus de 50 milliards de dollars. Le directeur général du groupe anglo-néerlandais, Ben van Beurden, s'en montre très satisfait ce matin : 'l'intégration accélère et les synergies devraient s'avérer plus importantes que prévu, le tout à un rythme plus rapide', a-t-il déclaré.

De ce fait, l'objectif de synergies (avant impôts) entre Shell et BG à horizon 2018 a été relevé de presque 30%, en passant de 3,5 à 4,5 milliards de dollars environ. De plus, les synergies de 4 milliards devraient être atteintes dès 2017, soit plus tôt que prévu.

Au-delà de BG, Shell est également revenu sur sa stratégie à horizon 2020 visant à redéfinir les contours du groupe - ce dont l'acquisition de BG fait partie - dans un environnement devenu plus volatil et plus incertain pour l'industrie pétrolière. Parmi les maîtres mots toujours à l'honneur : davantage de croissance, des coûts moindres, et une sensibilité particulière à la génération de trésorerie.

Parmi les objectifs annoncés en vue de 2020, l'enveloppe annuelle consacrée aux investissements s'annonce entre 25 et 30 milliards de dollars. Pour 2016, ce chiffre est de nouveau écrêté à 29 milliards, chiffre inférieur de 35% aux budgets combinés proforma de Shell et de BG de 2014. Shell indique que l'environnement actuel de prix bas milite en faveur d'une réduction tendancielle des investissements, et que le bas de cette fourchette annuelle pourrait même être 'crevé' si la situation venait à l'exiger.

De plus, les programmes de réduction des coûts opérationnels se poursuivent, de même que les cessions d'actifs.

Notons que toutes ces prévisions sont formulées en tenant compte d'un prix du Brent de 60 dollars à horizon 2020.

EG


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