Actualisé: Alstom-Bombardier seul en lice pour le méga contrat du RER, l'espagnol CAF éliminé
02 Novembre 2016 - 6:24PM
Dow Jones News
Le constructeur ferroviaire Alstom et son allié canadien
Bombardier sont désormais seuls en lice pour le méga contrat du RER
nouvelle génération, évalué à 3,7 milliards d'euros, leur
concurrent espagnol CAF ayant confirmé mercredi à l'AFP avoir été
écarté de l'appel d'offres.
CAF a reçu un courrier de la SNCF "nous signifiant que nous ne
pourrions pas participer à l'offre finale du fait d'une évaluation
négative de nos capacités" de production de trains, a indiqué
Francis Nakache, directeur général France du constructeur
espagnol.
Ce courrier a été envoyé fin octobre par la SNCF, responsable de
l'appel d'offres pour le Stif, organisme chargé des transports en
Ile-de-France.
CAF était en lice, aux côtés du groupement Alstom-Bombardier, pour
remporter ce contrat évalué à 3,7 milliards d'euros (l'équivalent
du prix de 130 TGV), l'un des plus importants de l'histoire du rail
en France. Il porte sur la fourniture de jusqu'à 371 trains, qui
seront mis en service à partir de 2022.
Bombardier a de son côté précisé à l'AFP être en train de préparer
son offre définitive, dans le cadre du consortium qu'il a formé
avec Alstom. "On nous a demandé de la remettre pour le 7 novembre",
a précisé une porte-parole du constructeur canadien.
Le résultat de l'appel d'offres est attendu début 2017.
Les RER NG sont destinés dans un premier temps au RER E, le projet
Eole, qui doit être prolongé vers l'ouest en 2022, puis au
remplacement des trains du RER D.
Deux mois après l'annonce de la quasi-fermeture de l'usine Alstom
de Belfort, berceau de la construction des TGV, l'argument retenu
par la SNCF pour éliminer CAF de la course est sa capacité de
production de trains, jugée insuffisante pour livrer 70 rames par
an, ce que conteste l'intéressé.
"Nous avons démontré que nous sommes capables de faire des grandes
productions (...). C'est pour ça que nous ne sommes pas tout à fait
d'accord, c'est un euphémisme, pour dire que nous n'avons pas les
capacités de production", a réagi Francis Nakache.
S'il avait été retenu, CAF aurait fabriqué une partie des RER dans
son usine française de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), qui
compte une centaine de salariés, et prévoyait 500 à 600 embauches.
Le reste aurait été confié à des sites espagnols.
(END) Dow Jones Newswires
November 02, 2016 13:04 ET (17:04 GMT)