PSA a dit vouloir "éviter tout amalgame et défendre ses intérêts", lundi, après l'ouverture d'une information judiciaire le visant pour "tromperie" sur les dispositifs de contrôle aux émissions polluantes de véhicules diesel.



Le groupe automobile français (marques Peugeot, Citroën et DS) a en outre répété, via un porte-parole, qu'il "respecte les réglementations dans tous les pays où il opère et que ses véhicules n'ont jamais été équipés de logiciel ou de dispositif permettant de détecter un test de conformité et d'activer un dispositif de traitement des polluants qui serait inactif en usage client".



Selon une source judiciaire à l'AFP, le parquet de Paris a ouvert le 7 avril une information judiciaire pour "tromperie sur la qualité substantielle et les contrôles effectués avec cette circonstance que les faits ont eu pour conséquence de rendre les marchandises dangereuses pour la santé de l'homme ou de l'animal".



Le Parquet avait déjà transmis à des juges les dossiers sur Volkswagen, Renault et Fiat-Chrysler.



"En réaction à ces informations de presse et pour laquelle il n'a pas eu de confirmation officielle, le groupe PSA prend note de l'action du Procureur de la République", a indiqué le porte-parole, en précisant que "le groupe fera valoir ses arguments pour éviter tout amalgame et défendre ses intérêts et ceux de ses 180.000 salariés, de ses clients et de ses partenaires".



Le dossier de PSA avait été transmis au Parquet par la répression des fraudes (DGCCRF) le 9 février, en faisant le quatrième groupe automobile à risquer des sanctions judiciaires en France pour les émissions de certains moteurs diesel.



La marque allemande Opel, propriété de l'américain General Motors et en cours de rachat par PSA, a en revanche été exonérée du soupçon de tromperie, avait indiqué le 20 mars le ministère de l'Economie.



Le 18 septembre 2015, le groupe Volkswagen avait été mis en cause par les autorités américaines pour avoir installé depuis 2009 sur ses véhicules diesel un logiciel destiné à frauder les tests d'homologation sur les émissions d'oxydes d'azote (NOx) nocives.



Le scandale a pris une dimension mondiale quand le géant automobile allemand a reconnu avoir ainsi équipé 11 millions de véhicules dont 8,5 millions en Europe, et la DGCCRF s'était saisie de l'affaire en France.



Les enquêtes ont été alimentées en partie par les conclusions d'une commission d'experts indépendants mise en place par le gouvernement français dans la foulée de l'éclatement du scandale.



Les travaux de la commission, chargée d'effectuer des tests sur plus de 80 véhicules vendus en France, avaient révélé en juillet 2016 d'importants dépassements des seuils de pollution chez certains constructeurs.



Ces experts avaient aussi indiqué ne pas pouvoir exclure que d'autres groupes automobiles que Volkswagen aient recours à des logiciels "tricheurs", malgré leurs dénégations.





(END) Dow Jones Newswires



April 24, 2017 12:48 ET (16:48 GMT)