Un premier accord de rupture conventionnelle collective négocié, chez PSA
18 Janvier 2018 - 2:37PM
Dow Jones News
Le projet de 1.300 ruptures conventionnelles collectives
présenté par le constructeur automobile PSA a reçu l'aval d'une
majorité de syndicats, a-t-on appris jeudi de sources syndicales,
une première application de ce dispositif de départs volontaires
issu de la récente réforme du code du travail.
Les syndicats FO, CFDT, CFTC et GSEA, totalisant ensemble plus de
58% des voix, ont indiqué à l'AFP vouloir signer le projet
d'accord. Il prévoit en outre autant d'embauches en CDI en
2018.
La CGT (19,6%) s'y oppose, la CFE-CGC (19,4%) n'a pas fait
connaître sa position.
Le document sera officiellement signé vendredi, à l'occasion d'un
comité central d'entreprise consacré à la politique d'emploi 2018
du groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS, Open, Vauxhall) en France.
Issues de la dernière réforme du code du travail, les ruptures
conventionnelles collectives (RCC) permettent de supprimer des
postes via des départs volontaires, sans justification économique.
Elles nécessitent un accord signé par des syndicats représentant au
moins 50% du personnel.
Les Inrocks et la société du Figaro envisagent d'y recourir. La
chaîne de prêt-à-porter féminin Pimkie a été contrainte d'y
renoncer, faute d'accord avec les syndicats.
Chez PSA, le projet discuté le 9 janvier s'inscrit "dans la
continuité des mesures déjà existantes", où "le volontariat reste
la règle", s'est justifiée la CFDT dans un communiqué.
Elle a estimé avoir "sécurisé cet accord afin qu'il ne soit pas un
danger pour les salariés" mais "une opportunité pour ceux qui le
désirent".
Les mesures d'incitation au départ sont les mêmes que celles
négociées lors d'un premier accord signé en 2013. Elles prévoient
notamment une prime allant de 4 à 8 mois de salaire.
Au global, PSA anticipe 1.300 ruptures conventionnelles
collectives, 900 cessations d'activité de séniors (qui toucheront
70% de leur salaire brut les 2 ou 3 années précédant leur retraite
effective) et plus de 6.000 mobilités internes. En contrepartie,
l'entreprise s'engage à recruter "plus de 1.300" CDI (probablement
1.400, selon un porte-parole) et à accueillir "au moins 2.000
jeunes" apprentis en 2018.
Deuxième syndicat derrière FO, la CGT "refuse catégoriquement de
signer ce nouveau plan de suppressions d'emplois, dont le détail
par site et par catégorie est caché aux syndicats", a-t-elle fait
valoir dans un communiqué.
(END) Dow Jones Newswires
January 18, 2018 08:17 ET (13:17 GMT)
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