Un tribunal italien a décidé mardi de bloquer en Italie le service Uber-pop de transport de passagers par des non-professionnels, accusé de "concurrence déloyale" par les taxis à l'origine de la plainte, a-t-on appris de source judiciaire.



La société a décidé aussitôt de faire appel. Son directeur juridique, Zac De Kievit, a expliqué qu'elle voulait "éviter que des centaines de milliers de citoyens italiens soient privés d'une solution sûre, fiable et économique pour circuler dans leurs villes".



"La magistrature a fait son devoir, maintenant le gouvernement doit prendre une décision", a réagi le porte-parole des organisations de taxis de Turin, Federico Rolando. "Nous espérons que l'Etat ne continuera plus sa politique de l'autruche. Uber représente les nouveaux barbares, démasquons l'illégalité qui se cache sous le terme +sharing economy" (économie du partage), a-t-il dit selon l'agence AGI.



A la différence des autres services Uber, où les voitures sont conduites par des chauffeurs professionnels, avec Uber-pop n'importe qui ayant une voiture et un permis depuis au moins trois ans peut s'enregistrer et transporter des clients, à un prix légèrement inférieur à celui pratiqués dans les autres secteurs d'Uber.



Des associations de chauffeurs de taxi avaient déposé à la mi-avril un recours devant le tribunal de Milan (nord) contre Uber-pop, qui permet pratiquement à n'importe qui de transporter des passagers.



Le juge Claudio Marangoni, cité par AGI, avait précisé qu'Uber disposait de 15 jours pour se conformer à sa décision.



Il avait estimé dans sa décision que le mode de fonctionnement d'Uber-pop entraînait des frais mineurs par rapport à ceux des taxis et représentait donc une concurrence déloyale.