L'amorce d'une stabilisation du marché français des travaux publics devrait s'ajouter à une série de facteurs conjoncturels plus favorables pour Vinci (DG.FR) dans les mois qui viennent. Mais après la diversification opérée dans les autoroutes il y a dix ans, ce sont bien les concessions, particulièrement dans les aéroports, qui offrent aujourd'hui au groupe son relais de croissance le plus prometteur.



La journée investisseurs consacrée vendredi dernier par Vinci au secteur des concessions n'a pas produit d'annonces spectaculaire. Mais elle permet de confirmer la valeur des projets en cours et d'apprécier les marges de manoeuvre du groupe, qui bénéficie notamment d'un endettement limité.



Après l'acquisition de l'opérateur aéroportuaire portugais ANA en 2013, Vinci Airports a franchi un nouveau cap en novembre en remportant en partenariat avec des acteurs locaux la concession des aéroports internationaux d'Osaka et de Kansai au Japon, qui accueillent 35 millions de passagers par an. Ce succès s'ajoute à la concession de l'aéroport de Santiago du Chili, remportée aux côtés d'Aéroports de Paris (ADP.FR) en début d'année.



Pour le moment, les aéroports ne représentent que 2% du chiffre d'affaires consolidé de Vinci, mais déjà 8% de son résultat opérationnel. L'ensemble du pôle concessions, essentiellement autoroutières, apporte à Vinci 15% de son activité mais 68% de son résultat opérationnel, ces activités plus coûteuses en capitaux dégageant également des marges opérationnelles plus élevées.



"Le développement de Vinci Airports est régulier et le groupe est en mesure de participer à la compétition à l'échelon international", note lundi Eric Lemarié, analyste chez Bryan Garnier, en soulignant la capacité de Vinci à faire progresser la rentabilité de ses activités de concessions.





Opportunités nombreuses à long terme





Pour développer son activité, Vinci est déjà en discussion avec le gouvernement portugais concernant la construction d'un nouvel aéroport à Lisbonne, lorsque le trafic dépassera les 22 millions de passagers (contre près de 20 millions attendus cette année). Le groupe pourra également poursuivre sur la voie des acquisitions, alors que sa dette nette ne dépasse pas à ce jour 2,3 fois l'excédent brut d'exploitation. En plus des opportunités régionales en France (aéroports de Nice et Lyon), Vinci pourrait être amené à envisager des acquisitions dans de nombreux marchés comme l'Inde, l'Amérique du Sud, l'Asie et l'Europe de l'Est, estime Natixis dans une note.



Sur le plan boursier, la plupart des analystes restent positifs sur la valeur, en raison notamment des bonnes performances des concessions autoroutières. Mais avec un gain de 35% depuis le début de l'année, le cours de Vinci intègre peut-être déjà en grande partie l'amélioration de la conjoncture dont le groupe est susceptible de bénéficier dans les prochains mois. Bryan Garnier a ainsi décidé lundi de réduire sa recommandation sur le titre "d'acheter" à "neutre", en tablant davantage sur une stabilisation que sur un fort rebond du marché français du BTP.



A plus long terme, Vinci devra démontrer qu'il est en mesure de décliner de manière avantageuse son modèle de concessionnaire, en prenant une dimension véritablement mondiale dans le secteur aéroportuaire.



-Thomas Varela, Dow Jones Newswires; +331 40 17 17 72; thomas.varela@wsj.com ed: ECH





(END) Dow Jones Newswires



November 30, 2015 08:35 ET (13:35 GMT)




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