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Bienvenue Dans La Nouvelle Gréce

- 26/1/2015 18:29
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013

L'Europe a affiché lundi sa volonté de ne pas passer sous les fourches caudines d'Alexis Tsipras en prévenant le nouvel homme fort a Athènes qu'elle n'était pas prête à effacer la dette de la Grèce et qu'il devait respecter les engagements de son pays.

"Faire partie de la zone euro signifie qu'il faut respecter l'ensemble des accords déjà passés", a affirmé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, à son arrivée à une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, au lendemain de la victoire éclatante du parti de la gauche radicale Syriza.



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1 de 141 - 27/1/2015 17:36
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Carrure de rugbyman, universitaire globe-trotteur, l'économiste Yanis Varoufakis, nouveau ministre grec des Finances attendu à Bruxelles pour négocier la dette, tranche également par son discours iconoclaste sur la crise, opposé depuis le début aux plans de sauvetage financiers mais résolu au maintien dans l'euro.

Prendre au pied de la lettre l'une des notes de son blog où il se proclame "marxiste occasionnel" ne résume pas la pensée nuancée de cet amateur de formules-choc qui se décrit aussi comme "économiste par accident".

Hyper-actif dans le débat public depuis que son pays est plongé dans la tourmente financière, il s'est démultiplié à travers blog, twitter, tribunes dans la presse, conférences, livres, pour faire entendre une différence qu'il cultive aussi dans son allure: crâne rasé, mâchoire carrée, chemises bariolées et t-shirts à la mode plutôt que costume gris.

Formé en Grande-Bretagne où il a enseigné, cet universitaire de 53 ans a vécu plusieurs années en Australie, recruté par une université "de droite, dans le but d'évincer un autre candidat dont le mentor passait pour un dangereux gauchiste", raconte-t-il sur son blog pour souligner l'ironie de l'histoire.

Car c'est pour "s'échapper" de l'Angleterre libérale qu'il avait opté pour Sydney: Margaret Thatcher venait d'être réélue pour la troisième fois, "c'en était trop".

"Plus tard, poursuit l'économiste, j'ai déménagé en Grèce pour devenir, imprudemment mais tout à fait officiellement, conseiller de Georges Papandreou, dont le gouvernement allait initier le passage de la Grèce vers l'enfer quelques années plus tard".

Après cette première incursion en politique, entre 2004 et 2006, auprès du chef des socialistes grecs alors dans l'opposition, Varoufakis deviendra l'un des plus virulents contempteurs de sa gestion de la crise.

C'est Papandreou devenu Premier ministre, qui, fin 2009, se résigna à appeler l'UE et le FMI au secours de la Grèce plombée par sa dette.

- Europe plus solidaire -

Yanis Varoufakis fut parmi les premiers à avertir du risque de défaut de son pays, attitude qui lui a valu le surnom de "Dr Doom" athénien (M. Catastrophe). Sa constance à critiquer la stratégie des plans de sauvetage, assortis d'une austérité drastique, lui a valu pire: des menaces qui l'ont poussé à quitter la Grèce en 2012, a-t-il plusieurs fois raconté dans la presse.

Même exilé à l'université du Texas, à Austin, l'économiste reste une figure du débat sur la Grèce, celui que les journalistes consultent quand ils souhaitent un point de vue iconoclaste sur la crise.

"La seule possibilité réaliste qu'ait la Grèce de demeurer dans la zone euro est de remettre en cause les termes de son accord de +sauvetage+. En réalité, cela pourrait même être la condition préalable à la survie de la zone euro", avançait-il en 2012 dans une tribune parue dans le quotidien Le Monde.

"Des Etats insolvables sont contraints d'emprunter afin de rembourser une banque centrale qui elle-même prête à des banques insolvables qui reçoivent des capitaux de la part d'Etats insolvables et en même temps leur prêtent une partie de l'argent qu'elles ont elles-mêmes emprunté à la Banque centrale !", analysait-il décrivant "une mécanique devenue folie".

Dans l'un de ses récents ouvrages, "Modeste proposition pour surmonter la crise de l'euro", écrit avec le britannique Stuart Hollande, membre du parti travailliste, et préfacé dans sa version française par l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard, il défend l'idée d'un renforcement de la solidarité dans la zone euro, avec une Banque centrale européenne plus active.

"Les Européens doivent unifier vite de larges parties de la dette européenne, recapitaliser les banques en difficulté à un niveau européen et lancer un programme d'investissement massif", expliquait-il en 2011 à l'AFP.

"Aux Etats-Unis lorsqu'une banque, dont le siège est à New York, est en difficulté, ce n'est pas l'Etat de New York qui procède à la recapitalisation, c'est le gouvernement fédéral", observait-il.

Mais sortir de l'euro serait pire que d'y rester, a-t-il constamment affirmé, car la dépréciation inévitable de la drachme conduirait à un "transfert massif du pouvoir" des plus pauvres, dont les revenus et l'épargne ne vaudront plus rien, vers les plus riches, qui auront mis leurs euros à l'abri.
2 de 141 - 28/1/2015 18:14
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
n gouvernement prêt à "verser son sang" pour les Grecs, annonçant d'emblée l'arrêt des privatisations, mais préférant un "New Deal" européen à "un duel" avec Bruxelles: le gouvernement Tsipras a soufflé le chaud et le froid mercredi, avec pour conséquence une chute massive des banques à la Bourse.

L'indice général de la Bourse d'Athènes a ainsi perdu 9,24% mercredi, dont les banques un quart de leur valeur (-26,67%), tandis que l'obligation grecque à 10 ans est repassée au-dessus de 10%.

Toujours sans cravate, comme la majorité des ministres de ce gouvernement issu de la gauche radicale, mais grave, M. Tsipras a déclaré en ouvrant le premier conseil des ministres qu'il s'estimait à la tête d'un gouvernement "de salut national", prêt à "verser son sang" pour rétablir "la dignité des Grecs".
3 de 141 - 29/1/2015 18:56
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
LONDRES, 29 janvier (Reuters) - La note de la Grèce pourrait
être abaissée si les discussions avec les bailleurs de fonds
internationaux ne progressent pas d'ici la prochaine revue en
mai, a déclaré jeudi l'un des responsables de l'agence de
notation.
Le nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras a dévoilé
mardi un gouvernement resserré essentiellement composé
d'adversaires de longue date des mesures d'austérité imposées à
la Grèce par ses créanciers internationaux. ID:nL6N0V638S
Fitch est la dernière des trois grandes agences de notation,
après Standard & Poor's et Moody's, à adresser un avertissement
au nouveau gouvernement grec.
"Si d'ici notre prochaine revue du 15 mai il n'y a aucun
progrès dans ces discussions ou s'il semble qu'elles doivent
échouer, cela constituerait bien sûr un motif de déclassement",
a dit Douglas Renwick, responsable des ratings des notes
souveraines européennes. "A contrario, si un accord est conclu
avec plus de financement et plus de soutien, il y aurait lieu de
confirmer le rating".
Fitch a révisé la perspective de la note B de la Grèce de
stable à négative ce mois-ci.
L'agence ne pense pas cependant que les retombées des
difficultés de la Grèce affectent d'autres pays de la zone euro
comme par le passé, même malgré la crainte qu'une rupture des
négociations n'aboutisse à une sortie de la Grèce de la zone
euro.


(John Geddie, Wilfrid Exbrayat pour le service français)
4 de 141 - 30/1/2015 10:18
laurencefily Messages postés: 45 - Membre depuis: 06/1/2015
Les Européens se pressent à Athènes pour rencontrer Alexis Tsipras, le leader du parti de la gauche radicale anti-austérité Syriza, depuis qu’il a été nommé premier ministre, lundi 26 janvier.

Ces volontés d’ouverture sont largement partagées à Bruxelles, où l’on sait la nécessité de trouver une solution avec la Grèce, afin d’éviter un « Grexit », une sortie de la Grèce de la zone euro, dont personne ne veut. Mais une ligne de « fracture » commence à apparaître. Certains trouvent un peu précipitées les rencontres de ces dernières heures. D’autant qu’elles sont le fait de sociaux-démocrates.
Dans le camp conservateur, on craint ainsi la formation d’un front social-démocrate qui pourrait, se montrer un peu trop accommodant avec Athènes. Alors que, pour l’instant, la ligne de négociation assumée des Européens est assez dure avec Athènes.
Pas question de parler à ce stade d’effacement de la dette
M. Schulz a fait le déplacement, non pour entamer de quelconques négociations concernant l’énorme dette grecque (320 milliards d’euros, 175 % du PIB), mais « pour renouer le dialogue, après les problèmes de communication pendant les élections parlementaires grecques » explique son entourage.
Début décembre 2014, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, avait en effet affiché son soutien à Antonis Samaras, l’ex-premier ministre, avant de prudemment garder le silence quand la campagne électorale a vraiment démarré.
« J’ai appris de notre conversation que les Grecs n’ont pas l’intention de prendre des décisions unilatérales sur leur dette, mais qu’ils veulent négocier de manière constructive avec leurs partenaires. Le gouvernement de M. Tsipras veut travailler dans un esprit de partenariat », a déclaré M. Schulz à Athènes, mercredi après-midi, à l’issue d’une conférence de presse.
Le président du Parlement reste sur la ligne des Européens : pas question de parler à ce stade d’effacement de la dette grecque.
Lire aussi : En Grèce, les premières mesures antiaustérité inquiètent l’UE et au-delà
Dijsselbloem « ne dispose d’aucun mandat »
M. Dijsselbloem, appartenant lui aussi à la famille sociale-démocrate, devrait, pour sa part, probablement entrer davantage dans les détails des engagements réciproques de la Grèce et de ses bailleurs de fonds (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne).
Les Européens ont en effet besoin - en urgence - de savoir à quoi s’en tenir concernant le deuxième plan d’aide à la Grèce (130 milliards d’euros, accordés à partir de 2012).
Celui-ci doit théoriquement se clore fin février 2015, avec le versement d’une dernière tranche de financements internationaux (environ 3,6 milliards de la part des Européens), en échange de réformes supplémentaires en Grèce.
« Ce deuxième plan engage juridiquement la Commission européenne et l’Etat grec », assure t-on du côté de la Commission. Autrement dit : si les Grecs ne veulent pas le terminer « proprement », en faisant les réformes demandées, l’argent ne leur sera pas versé…
Cependant, de source européenne, le président de l’Eurogroupe n’entamera formellement pas la discussion. « Il ne dispose d’aucun mandat. Il va à Athènes pour rencontre les membres du nouveau gouvernement, faire connaissance ».
Jeudi, M. Dijsselbloem a indiqué que le nouveau gouvernement grec risque de compromettre les réformes et la reprise économique s’il s’en tient aux promesses faites pendant la campagne électorale. Il s’est dit prêt à écouter les propositions d’Athènes pour alléger le fardeau de la dette publique grecque mais il a ajouté : « Le plus important pour la Grèce, c’est qu’elle respecte simplement les accords qui nous lient les uns aux autres. »
« Nous avons besoin d’apprendre à nous connaître »
« Etablir le dialogue avec le nouveau gouvernement grec est une démarche positive, a estimé le président du PPE, le parti conservateur au Parlement européen, l’allemand Manfred Weber. Après tout le vacarme assez troublant produit par Syriza pendant la campagne des élections législatives en Grèce, nous avons besoin d’apprendre à nous connaître. »
Toute en nuançant le défilé actuel : « Mais de là à ce que chaque jour, des responsables européens de premier plan se précipitent à Athènes moins d’une semaine après les élections pour rencontrer le nouveau premier ministre, ce n’était pas forcément indispensable. »
« La première condition maintenant, c’est que le gouvernement Tsipras maintienne le cap des réformes et reconnaisse le fait que la Grèce doit tenir les promesses qu’elle a faites vis-à-vis des autres Etats membres de l’Union européenne », prévient-il.
« La Commission observe le jeu des uns et des autres »
D’abord boucler le deuxième plan d’aide, après négocier la dette proprement dite, c’est le scénario des Européens, mais certainement pas accepter un effacement, même partiel. M. Juncker l’a à nouveau répété clairement dans Le Figaro du 29 janvier : « il n’est pas question de supprimer la dette » d’Athènes même si « des arrangements sont possibles. »
Pour l’instant, aucune date de rendez-vous entre MM. Tsipras et Juncker n’a été fixée. Le Luxembourgeois a invité officiellement le premier ministre grec, lors de sa nomination, mais il n’entend pas, lui, faire le déplacement à Athènes : il l’attend à Bruxelles.
« La commission observe le jeu des uns et des autres, les colombes, les faucons, son rôle viendra le moment venu. C’est elle qui a l’initiative législative », rappelle une source européenne.
Une manière de dire qu’elle compte bien rester dans le jeu, alors que deux commissaires, Pierre Moscovici et Valdis Dombrovskis, sont directement en charge du dossier grec, « en plus de Juncker qui le connaît par cœur », assure encore cette source.

5 de 141 - 30/1/2015 10:18
juju95 Messages postés: 54 - Membre depuis: 06/1/2015
Merci pour vos infos !!
6 de 141 - 30/1/2015 20:31
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Bluff, inconscience ou vraie détermination, le gouvernement grec s'est montré prêt vendredi, pour en finir avec la troïka, à renoncer à sept milliards d'euros attendus de l'UE fin février, alors que les caisses de l'Etat sont déjà fragilisées, ramenant les craintes d'une sortie de la Grèce de la zone euro.

Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a réitéré en effet officiellement devant le patron de la zone euro Jeroen Dijsselbloem des propos tenus par le Premier ministre Alexis Tsipras et par lui-même depuis quelques jours.

la Grèce veut bien avoir "la plus grande coopération avec les institutions", comme l'UE, la BCE ou le FMI, mais elle n'a plus "l'intention de collaborer" avec ce qu'il a appelé "une délégation tripartite, anti-européenne, construite sur une base branlante", la troïka.

Depuis 2010, ces experts, issus des trois grandes institutions, se rendent régulièrement à Athènes pour dicter au gouvernement les réformes qu'il doit entreprendre, en échange des 240 milliards d'euros qui lui ont été en grande partie versés pour sauver le pays de faillite.

Cette présence régulière, sous haute surveillance policière, était devenue assez intolérable aux Grecs, premières victimes de la crise avec un chômage à plus de 25%, et des salaires divisés par deux. Ils y voyaient une infantilisation de leur pays. Au point que les deux dernières réunions, sous l'ancien gouvernement, se sont déroulées à Paris.

Ces experts devaient décider fin février si la Grèce avait fait suffisamment de réformes pour mériter les sept derniers milliards du plan d'aide de l'UE. Avec les déclarations de vendredi, cette date-butoir parait caduque, et le gouvernement grec ne donne pas de signe qu'il demandera une extension.

- Cette date ne signifie rien -

M. Varoufakis a observé en effet qu'il n'y aurait pas de logique à "critiquer le programme tout en demandant son extension".

Déjà jeudi, interrogé par le New York Times, M. Varoufakis avait indiqué : "les sept milliards, nous n'en voulons pas, ce que nous voulons c'est repenser tout le programme".

Déjà la semaine dernière, encore candidat, le Premier ministre Alexis Tsipras avait dit que la date de février "ne signifiait rien et avait juste pour but de créer un sentiment d'urgence pour le prochain gouvernement".
7 de 141 - 02/2/2015 18:56
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Les nouveaux dirigeants grecs ont intensifié leur offensive diplomatique lundi visant à rallier des soutiens pour renégocier la dette du pays avec la zone euro, un enjeu "lourd de menace pour l'économie mondiale", d'après Londres.

"L'Europe est en crise, pas seulement la Grèce et Chypre", a prévenu le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, du parti de gauche radicale Syriza dont l'arrivée au pouvoir à Athènes la semaine dernière secoue le continent.

Depuis Chypre, M. Tsipras a de nouveau attaqué la troïka des bailleurs de fonds de la Grèce - Commission européenne, Banque centrale européenne (BCE) et FMI -, affirmant que la fin de sa main-mise sur le plan de sauvetage de son pays constituerait un "développement mature et nécessaire pour l'Europe".

La Commission européenne s'est dite favorable à une évolution de cette troïka qui cristallise les rancoeurs hellènes, mais sans vouloir la remplacer.

Les nouveaux dirigeants de la Grèce qui ploie sous une dette de plus de 300 milliards d'euros (près de 175% du PIB) battent campagne pour convaincre, en zone euro et au-delà, que l'Europe doit dans son propre intérêt desserrer l'étau budgétaire qui l'étouffe.
8 de 141 - 04/2/2015 20:26
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
La Grèce a proposé mercredi à l'UE un plan de réformes et de financement sur quatre ans, et frappé à la porte de la BCE pour tenter de "garder la tête hors de l'eau", affichant son "optimisme" sur la possibilité de trouver un compromis avec ses créanciers.

Les nouveaux dirigeants grecs ont poursuivi leur tournée européenne pour tenter de convaincre de la nécessité d'alléger le fardeau de la dette colossale de leur pays. Le Premier ministre, Alexis Tsipras, est passé par Bruxelles avant de rencontrer le président François Hollande à Paris.

Son ministre des Finances, Yanis Varoufakis, s'est rendu lui au siège de la Banque centrale européenne à Francfort, avant une rencontre cruciale jeudi avec son homologue allemand, Wolfgang Schaüble. La chancelière Angela Merkel a estimé qu'il n'existait pas de divergences "sur le fond" entre les Etats membres de la zone euro, à quelques jours du sommet des chefs d'Etat ou de gouvernement du 12 février.

Le président François Hollande a prôné "deux principes": la "solidarité" mais aussi le "respect (...) des règles européennes qui s'imposent à tous". Alexis Tsipras a de son côté appelé la France à jouer "un rôle prépondérant, de garant" pour la croissance en Europe.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras et François Hollande à l'Elysée, le 4 février 2015 ( POOL/AFP / Remy de la Mauvinière )
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras et François Hollande à l'Elysée, le 4 février 2015 ( POOL/AFP / Remy de la Mauvinière )
Auparavant, à Bruxelles, il avait proposé la préparation avec l'Union européenne d'un plan de réformes et de financement sur quatre ans (2015-2018), a indiqué une source gouvernementale à Athènes. Ce plan comprend un programme "radical" en matière de lutte contre la corruption et la fraude fiscale, couplé à un allègement des obligations budgétaires de la Grèce, a ajouté cette source.

Le Premier ministre a aussi évoqué la possibilité d'un "accord transitoire" donnant à la Grèce la marge financière lui permettant de préparer ce plan "en commun" avec l'UE, a-t-on précisé de même source à l'issue d'une rencontre avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

- "Efforts acharnés" -

M. Tsipras s'est dit "très optimiste" sur la possibilité de "trouver une solution commune viable pour notre avenir". La Commission n'a fait aucun commentaire. Dans les cercles bruxellois, la tournée européenne et les interviews tous azimuts des dirigeants grecs ont tendance à irriter. "S'il s'agit de diviser, ce n'est pas bon", confie une source européenne.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras (d) avec le président du Parlement européen Martin Schulz, le 4 février 2015 à Bruxelles ( AFP / Emmanuel Dunand )
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras (d) avec le président du Parlement européen Martin Schulz, le 4 février 2015 à Bruxelles ( AFP / Emmanuel Dunand )
Les négociations "vont être difficiles, vont requérir de la coopération, ainsi que des efforts acharnés de la Grèce", a souligné le président du Conseil européen, Donald Tusk.

M. Varoufakis a déclaré avoir eu "des discussions fructueuses" avec le président de la banque centrale, Mario Draghi. "La BCE doit soutenir nos banques pour que nous puissions garder la tête hors de l'eau", a-t-il dit dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Die Zeit, où il reconnaît être "ministre des Finances d'un Etat en faillite".

L'institution joue un rôle pivot dans la course contre la montre dans laquelle est engagé l'Etat grec pour éviter un défaut de paiement. Les banques grecques sont les principales acheteuses des obligations par lesquelles la Grèce se finance à court terme. Et c'est essentiellement la BCE, par le biais de deux mécanismes de prêts, qui les alimente en liquidités.

M. Draghi "a clarifié le mandat de la BCE et a appelé le nouveau gouvernement à dialoguer de manière constructive et rapide avec l'Eurogroupe pour le maintien de la stabilité financière", a indiqué une source au sein de la banque centrale. M. Varoufakis a reconnu avoir évoqué avec M. Draghi "les contraintes" et "les règles" en vertu desquelles la BCE accorde ses aides, sous-entendant que M. Draghi était peu enclin à outrepasser les procédures très strictes qui encadrent son soutien aux banques grecques.

De son côté, le Fonds monétaire international a affirmé n'avoir eu aucune "discussion" avec Athènes sur une renégociation de sa dette. Dans un entretien publié mercredi, M. Varoufakis avait indiqué avoir "entamé des négociations" avec le FMI pour remplacer ses titres de dette existants par des titres plus récents dont le remboursement serait lié au retour d'une croissance "solide" en Grèce.

Athènes a bouclé mercredi sa première émission d'obligations depuis l'arrivée de la gauche radicale au pouvoir, mais dans des conditions laborieuses. Le pays a levé 812,5 millions d'euros d'obligations à échéance de 6 mois, avec un taux d'intérêt de 2,75%, contre 2,30% il y a un mois.
9 de 141 - 05/2/2015 16:43
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
La tournée européenne du ministre grec des Finances Yanis Varoufakis qui s'achevait jeudi à Berlin n'a rien fait pour éclaircir l'horizon d'une Grèce aux abois, son entrevue avec son homologue Wolfgang Schäuble ayant surtout mis en lumière "désaccords" et "scepticisme".

"Nous ne sommes pas encore vraiment d'accord sur ce que nous devons faire maintenant", a reconnu M. Schäuble lors d'une conférence de presse commune. Il pensait être tombé d'accord avec M. Varoufakis "sur le fait que nous sommes pas d'accord", mais même cela serait aller trop loin, l'a corrigé son visiteur grec.

"De mon point de vue, nous ne sommes même pas tombés d'accord sur le fait de ne pas être d'accord", a-t-il dit, "nous sommes d'accord pour commencer des délibérations, en tant que partenaires". Autant dire pas grand chose, alors que la situation financière d'Athènes paraît de plus en plus délicate, au lendemain d'une décision de la BCE qui coupe une partie de leurs vivres aux banques grecques.

M. Schäuble, vétéran de la politique européenne et ardent défenseur de l'orthodoxie budgétaire, n'a pas fait mystère non plus de son "scepticisme" à l'égard des mesures déjà annoncées par Athènes - arrêt des privatisations, rembauche de fonctionnaires - qui à ses yeux "ne vont pas forcément dans la bonne direction".
10 de 141 - 06/2/2015 11:21
trader176 Messages postés: 48 - Membre depuis: 05/2/2015
Le déficit budgétaire 2014 de la France s'est élevé à 85,6 milliards d'euros contre 74,9 milliards en 2013, annonce vendredi le ministère des Finances, qui confirme ainsi les estimations publiées mi-janvier.

Hors investissements d'avenir, il s'élève à 73,6 milliards.

Ce chiffre est inférieur de 3,4 milliards par rapport à celui de 89 milliards prévu dans la dernière loi de Finances rectificative votée en décembre, rappelle le ministère dans un communiqué.

La dépense totale de l'Etat s'est élevée à 377,7 milliards d'euros l'an passé, soit 0,3% de plus qu'en 2013 mais en baisse de 10 milliards hors investissements d'avenir.

Les dépenses sur le champ de la norme hors charge de la dette et pensions s'élèvent à 276,7 milliards, en baisse de 3,3 milliards par rapport à 2013.

Les dépenses de personnel ont progressé d'un an sur l'autre de 1,1% et la charge de la dette a diminué de 3,8%.

Les recettes ont accusé une baisse de 3,1%, à 292 milliards d'euros, dont 274,3 milliards (-3,4%) pour les recettes fiscales.
11 de 141 - 06/2/2015 18:55
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Le nouveau gouvernement grec, isolé lors de sa première réunion à haut niveau de la zone euro jeudi, aura l'occasion de défendre ses positions lors d'une réunion exceptionnelle des ministres des Finances de la région mercredi, a-t-on appris de sources de l'Union européenne vendredi.

L'Eurogroupe débattra à cette occasion du soutien financier à Athènes, à la veille du Conseil européen, la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de l'ensemble de l'UE, à Bruxelles.
12 de 141 - 09/2/2015 19:49
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
La résolution du Premier ministre grec Alexis Tsipras à vouloir s'affranchir du programme international d'aide à la Grèce et de ses contraintes a attisé lundi les doutes sur la possibilité d'une solution négociée avec les partenaires européens, dont une Allemagne extrêmement sceptique.

L'apparente sérénité d'Athènes contrastait avec la défiance manifestée par Berlin, dont le ministre des Finances Wolfgang Schäuble avouait, après le discours de politique générale d'Alexis Tsipras, "ne toujours pas comprendre comment le gouvernement grec veut s'y prendre".

"S'ils (les Grecs) veulent notre aide, il faut un programme" conclu avec les créanciers afin d'obtenir notamment des financements de la Banque centrale européenne, a confié le ministre allemand en marge d'une rencontre avec ses homologues du G20 à Istanbul.

Invité à Vienne par son homologue autrichien Werner Faymann, le Premier ministre Alexis Tsipras s'est dit au contraire "optimiste" sur les chances de compromis avec l'Union européenne, à deux jours d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles.

Le chef du gouvernement grec Alexis Tsipras (2e à d) donne une conférence de presse aux côtés de son homologue autrichien Werner Faymann, le 9 fevrier 2015 à Vienne ( AFP / Patrick Domingo )
Le chef du gouvernement grec Alexis Tsipras (2e à d) donne une conférence de presse aux côtés de son homologue autrichien Werner Faymann, le 9 fevrier 2015 à Vienne ( AFP / Patrick Domingo )
Car si l"humeur" au sein de la zone euro n'est pas propice à une satisfaction "sans condition" des demandes du gouvernement grec, a averti le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, cela peut signifier aussi que certaines demandes de la Grèce, permettant aux deux parties de sauver la face, pourraient être acceptées.

Alexis Tsipras s'est engagé dans son discours dimanche soir au parlement, à refuser toute extension du programme en vigueur depuis 2010 sous contrôle des créanciers du pays (UE, BCE, FMI). Celui-ci fixe à la Grèce un certain nombre d'objectifs économiques en échange d'un engagement de 240 milliards de prêts internationaux.

Ce programme était censé arriver à échéance début 2015 à condition qu'Athènes consente à quelques efforts supplémentaires.

Mais le nouveau gouvernement de gauche radicale a été élu fin janvier sur la promesse de changer ces règles du jeu et de refuser toute concession supplémentaire à la rigueur. En rupture avec le programme en cours, Athènes en propose un programme de financement-relais consenti par l'UE sans mesure d'austérité, pour permettre au pays de joindre les deux bouts le temps de présenter un programme plus complet de réformes structurelles (réforme fiscale, lutte contre la corruption).

Cette seconde plate-forme de mesures serait mise en oeuvre à partir du 1er septembre, a indiqué lundi une source au ministère des Finances.

- "Ni Yes man, ni No man" -

La "ligne rouge" que se fixe la Grèce, a ajouté cette source, est de pouvoir engager le programme de dépenses souhaité pour sortir le pays de sa "crise humanitaire", et obtenir "une forte réduction des objectifs d'excédent budgétaire primaire" qui sont imposés au pays (1,5% du PIB du pays au lieu de 3% prévu pour 2015).

Le Parlement grec à Athènes le 9 février 2015 ( AFP / Louisa Gouliamaki )
Le Parlement grec à Athènes le 9 février 2015 ( AFP / Louisa Gouliamaki )
Le compromis avec Bruxelles semble également possible au ministre des Finances Yanis Varoufakis qui a dit avoir "en tête la demande du peuple de pas reculer et en même temps notre devoir de trouver une solution".

Il a promis aux députés de ne se comporter à Bruxelles "ni en +yes man+, ni en +no man+, juste en citoyen européen", "s'efforçant de dire +oui+ à chaque solution honnête qui ne jettera pas la Grèce dans la crise".

Athènes espère amadouer ses interlocuteurs en les persuadant de sa volonté de réformer en coopération avec l'OCDE. Le secrétaire général de l'institution Angel Gurria sera à Athènes mardi.

La plupart des observateurs ne s'attendent pas cependant à une issue des négociations mercredi, mais plutôt lors de la réunion de l'eurogroupe du lundi 16 février. Signe que le dialogue est loin d'être rompu entre l'UE et la Grèce, deux émissaires de la zone euro étaient dimanche à Athènes pour rencontrer des responsables du gouvernement. Parmi eux Declan Costello, représentant de l'UE au sein de la troïka avec laquelle le gouvernement grec a dit ne plus vouloir traiter dans l'avenir.

L'aléa qui demeure sur l'issue des discussions a incité le Premier ministre britannique David Camero



n à convoquer lundi une réunion pour discuter des conséquences d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro ou d'un défaut de paiement.

La bourse d'Athènes a connu une journée de dégringolade terminant à -4,75 %.

"La sortie de la Grèce de l'euro n'est pas une perspective qui rentre dans nos plans, simplement parce que nous pensons que l'Europe est fragile, avait prévenu dimanche M. Varoufakis dans une entretien à la télévision italienne. C'est comme quand on construit un château de cartes. Si on enlève la carte Grèce, les autres s'écroulent".
13 de 141 - 10/2/2015 19:30
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Il se murmure que Barack Obama -s'inquiétant d'un risque de veto grec contre de nouvelles sanctions s'appliquant à la Russie, voir d'un refinancement d'Athènes par Moscou- aurait fait pression sur Angela Merkel et son ministre des finances Wolfgang Schaüble pour qu'ils mettent entre parenthèse leur intransigeance à l'encontre de la Grèce et lui donnent un peu de répit.

En plein bras de fer avec Moscou au sujet d'un arrêt des hostilités en Ukraine, la géopolitique s'imposerait donc à l'économique.

Mais il, n'y a 'rien de fait' en ce qui concerne le délai de grâce accordé à la Grèce selon des membres de la Commission Européenne, lesquels doutent d'une solution rapide, et Wolfgang Schaüble réaffirme que la Grèce doit s'en tenir au programme existant... mais les marchés veulent croire que tout sera effectivement résolu au plus tard le 17 janvier.
14 de 141 - 11/2/2015 13:33
juju95 Messages postés: 54 - Membre depuis: 06/1/2015
Depuis le début 2015, les marchés d'actions européens ont traversé sans encombre majeur les turbulences provoquées par les discussions sur la dette grecque.

En dehors des Bourses d'Athènes et de Zurich, la plupart des grandes places européennes s'inscrivent en nette hausse depuis le début de l'année. L'indice Euro Stoxx 50 a grimpé de plus de 8% depuis le 1er janvier, tandis que le Dax 30 et le CAC 40 affichent des gains supérieurs à 9%.

L'annonce du vaste de programme d'achat d'actifs de la Banque centrale européenne, la patience affichée par la Réserve Fédérale (Fed) avant de procéder au resserrement de sa politique et quelques signes précurseurs d'une amélioration économique en zone euro ont suffi à entretenir le moral des investisseurs.

L'indice VStoxx, qui reflète les anticipations de marché pour la volatilité de l'Euro Stoxx 50, a certes progressé depuis le début du mois de décembre mais il reste à des niveaux relativement faibles, au regard de ceux observés au plus fort de la crise de l'euro, en 2011 et 2012.

Risques à court terme

Sur le fond cependant, peu de véritables motifs de réjouissance peuvent être mis en avant. Le bilan des premières des publication de résultats annuels reste mitigé. Selon FactSet, 49,1% des 153 sociétés de l'indice Stoxx 600 ont publié des chiffres inférieurs aux prévisions - pourtant revues en baisse - des analystes financiers, tandis que 46,4% ont dépassé les attentes.

Par ailleurs, d'autres risques géopolitiques ne doivent pas être négligés, comme la situation en Ukraine. "Nous pensons que le calme observé sur les marchés n'est pas cohérent avec les risques à court terme," préviennent les analystes d'UBS dans une note diffusée mercredi. Pour la banque, la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed, en mars, et les élections générales au Royaume-Uni, en mai, pourraient eux aussi déstabiliser les investisseurs

De nouvelles turbulences sur les marchés sont d'autant plus envisageables que les niveaux de valorisation n'ont cessé de grimper au cours des derniers mois. Selon FactSet les sociétés de l'Euro Stoxx 50 sont actuellement valorisées plus de 14 fois les bénéfices escomptés par les analystes pour cette année, un multiple qui n'avait pas été observé depuis dix ans.

La liste des préoccupations des investisseurs ne doit donc pas s'arrêter à la Grèce.
15 de 141 - 11/2/2015 19:10
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
La zone euro s'est montrée mercredi particulièrement ferme face à la Grèce, qui veut tourner la page de l'austérité et alléger sa dette, ce que refusent en l'état ses créanciers, Allemagne en tête, estimant avoir déjà beaucoup fait pour le pays depuis le début de la crise.

Au lendemain d'un G20 finances à Istanbul et du vote de confiance du Parlement grec, les antagonismes sont plus forts que jamais entre Athènes, qui veut en finir avec la tutelle de ses créanciers (UE, BCE et FMI), et une zone euro irritée par les demandes du nouveau gouvernement de gauche radicale, élu fin janvier.

La réunion extraordinaire des ministres des Finances de la zone euro a débuté vers 16H30 GMT. Elle doit tenter de rapprocher les points de vue, ou du moins d'exposer le plan d'Athènes pour se financer à court terme.
16 de 141 - Modifié le 12/2/2015 19:11
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Alexis Tsipras et Angela Merkel ont tenté jeudi de faire baisser la tension à l'ouverture d'un sommet européen où le Premier ministre grec veut convaincre ses partenaires, en particulier l'Allemagne, de desserrer l'étau d'austérité sur son pays.

"Je suis sûr que tous ensemble, nous pouvons trouver une solution viable pour soigner les blessures causées par l'austérité", a affirmé M. Tsipras à son arrivée, en dépit de l'échec la veille des ministres des Finances de la zone euro à combler le fossé avec Athènes. "Nous sommes à un tournant crucial pour l'Europe".

Juste avant le début des travaux, il a échangé une poignée de mains et quelques mots, tout sourire, avec son homologue allemande, Angela Merkel, qui incarne pour les Grecs l'orthodoxie budgétaire honnie. Il avait auparavant fait passer le message qu'il était prêt à une rencontre bilatérale, qui serait une première. Mais aucun rendez-vous n'a été fixé.

"L'Europe est toujours orientée vers des compromis, les compromis sont faits si on y trouve son avantage, et l'Allemagne y est prête", a assuré Mme Merkel. "Nous avons encore quelque jours devant nous", a-t-elle souligné, alors qu'une nouvelle réunion de l'Eurogroupe est prévue dès lundi.

Le secrétaire d'Etat allemand aux Affaires européennes, Michael Roth, est attendu à Athènes vendredi. Ce sera le premier membre du gouvernement allemand à se rendre en Grèce depuis l'arrivée au pouvoir de la gauche radicale.

Mme Merkel a toutefois rappelé à Athènes, qui demande à s'affranchir du programme convenu avec ses créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), que "la crédibilité européenne est fondée sur le respect des règles".

La chancelière allemande Angela Merkel (g) avec le Premier ministre britannique David Cameron, le 12 février 2015 à Bruxelles ( AFP / Alain Jocard )
La chancelière allemande Angela Merkel (g) avec le Premier ministre britannique David Cameron, le 12 février 2015 à Bruxelles ( AFP / Alain Jocard )
Le Premier ministre finlandais, Alexander Stubb, n'a pas caché son agacement: "Nous commençons à être à bout de patience avec la Grèce (...) le pays doit tenir ses engagements", a-t-il lancé. "Tout écart serait une forme d'injustice pour des pays comme l'Irlande, l'Espagne ou le Portugal", qui ont eux aussi fait des efforts considérables en échange de plans d'aide.

Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, doit faire devant les 28 le point des négociations entre Athènes et ses partenaires, conclues dans la nuit sans aucune avancée.

Fait rare, aucun communiqué n'a été publié. Un texte était dans les tuyaux proposant "des arrangements contractuels à la Grèce" à condition qu'elle poursuive le programme d'aide en cours, selon une source proche du dossier. Satisfaits des avancées, plusieurs ministres, dont l'Allemand Wolfgang Schäuble, ont quitté la réunion, comptant sur un accord de la Grèce. Mais il n'a finalement pas été donné par le ministre grec, Yanis Varoufakis, après un coup de téléphone avec M. Tsipras, selon plusieurs sources européennes.

- 'Partie de poker' -

Les Européens veulent que la Grèce demande une "extension" du programme, ce qu'elle refuse afin de se débarrasser de la troïka de ses créanciers et des mesures qu'elle impose.

Les ministres allemand Wolfgang Schauble et grec Yanis Varoufakis le 11 février 2015 à Bruxelles ( AFP / Emmanuel Dunand )
Les ministres allemand Wolfgang Schauble et grec Yanis Varoufakis le 11 février 2015 à Bruxelles ( AFP / Emmanuel Dunand )
La décision doit être prise au plus tard lundi prochain, pour laisser le temps à plusieurs parlements, notamment en Allemagne et en Finlande, d'avaliser un éventuel accord avant la fin du mois.

"La négociation se poursuivra jusqu'à lundi. Je suis optimiste sur la conclusion d'un accord vers lequel le gouvernement grec tourne tous ses efforts", a affirmé son porte-parole, Gabriel Sakellaridis. La Bourse d'Athènes a terminé jeudi sur un bond de 6,73%, corrigeant le repli de 4% la veille.

La Banque centrale européenne (BCE) a de son côté décidé jeudi de relever à 65 milliards le plafond de ses prêts d'urgence (ELA) aux banques grecques, selon différentes sources bancaires.

Principales données sur la dette grecque, le PIB et la croissance du pays ( AFP / P.Pizarro )
Principales données sur la dette grecque, le PIB et la croissance du pays ( AFP / P.Pizarro )
Pour les observateurs, un accord reste le scénario le plus probable, tant pour la Grèce que pour la zone euro. "Tout le monde a intérêt à éviter un défaut grec, personne ne veut faire une croix sur les prêts qu'on leur a faits", dit un diplomate. "Les Grecs attendent jusqu'à la dernière minute parce que leur position de négociations s'améliore avec le temps. C'est comme une partie de poker", analyse Matthias Kullas, du Centre pour une politique européenne de Freiburg.

"Le contexte géopolitique milite également en faveur d'un compromis", l'Europe ayant besoin de serrer les coudes sur la crise ukrainienne, souligne Christian Schulz, de la banque Berenberg.
17 de 141 - 13/2/2015 18:54
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Au lendemain d'un sommet qui a permis de renouer le dialogue entre Athènes et ses partenaires européens, la balle était vendredi dans le camp des experts du gouvernement grec et de ses créanciers, chargés de jeter les bases d'un accord avant une réunion à haut risque lundi.

Les craintes d'une sortie de la Grèce de la zone euro ("Grexit") ont été ravivées par l'échec d'une réunion des ministres des Finances mercredi sur la suite à donner au programme de financement du pays, qui arrive à échéance fin février.

Mais le dialogue a été renoué jeudi à l'occasion d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à Bruxelles, au cours duquel le Premier ministre Alexis Tsipras a plaidé sa cause devant ses homologues, notamment la chancelière allemande Angela Merkel, principale garante de l'orthodoxie budgétaire.

Vendredi, les experts du gouvernement grec et de ses créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) sont entrés en scène pour préparer la prochaine réunion de l'Eurogroupe lundi.

Evolution trimestrielle du PIB grec depuis 2013 et annuelle depuis 2010 ( AFP / cam )
Evolution trimestrielle du PIB grec depuis 2013 et annuelle depuis 2010 ( AFP / cam )
Les Européens pourraient se montrer prêts à des concessions et accepter de ne pas prolonger le programme en cours pour discuter d'un nouveau plan, comme le réclame M. Tsipras. "C'est une option que je n'exclus pas", a déclaré vendredi un haut responsable européen sous couvert d'anonymat.

Jusqu'ici, ils avaient toujours insisté pour que la Grèce demande une extension de son programme pour se financer à court terme, avant d'envisager une solution pour réduire sa dette, qui représente plus de 175% de son PIB.

Le nouveau gouvernement grec dominé par le parti de la gauche radicale Syriza est déterminé à se débarrasser de la troïka et des mesures qu'elle lui impose depuis 2010. Il refuse donc cette prolongation et exige d'obtenir un nouveau programme assorti de conditions moins draconiennes sur le plan social. "La transition vers un nouveau programme est désormais le seul objet des discussions", a déclaré M. Tsipras jeudi.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker à Bruxelles, le 12 février 2015 ( AFP / Thierry Charlier )
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker à Bruxelles, le 12 février 2015 ( AFP / Thierry Charlier )
Les travaux techniques ont commencé vendredi matin en présence du ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, qui devait ensuite quitter Bruxelles, selon une source proche des négociations. Ils réunissent experts grecs et des trois institutions "qu'on appelait autrefois par un nom en T", a ironisé le responsable européen. "La troïka n'existe plus", avait insisté la veille M. Tsipras.

Dans une interview vendredi à la chaîne de télévision France 24, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, reconnaît qu'"on a critiqué à raison la troïka" en raison de son mode de fonctionnement qui "pose beaucoup de questions", notamment "en ce qui concerne la légitimité, la responsabilité démocratique des organes et des institutions qui la composent".

- "Pas d'optimisme excessif" -

Les experts sont chargés d'ici à lundi de "faire un état des lieux et voir les points de convergence" entre le programme actuel et ce que demandent les Grecs, a résumé ce responsable. Ils ne vont "pas aborder les choix politiques, cette discussion aura lieu lundi soir".

En attendant, "il faut s'atteler à la tâche, aux faits, aux chiffres", a-t-il dit, soulignant que les partenaires d'Athènes avaient "jusqu'ici écouté, mais rien pu lire".

Le gouvernement grec a "fixé des lignes rouges" concernant les points de son programme sur lesquels il n'est pas prêt à transiger, a rappelé vendredi son porte-parole, Gabriel Sakellaridis. Selon la source proche des négociations, certaines mesures comme la hausse du salaire minimum et la réembauche de certains fonctionnaires "ne sont pas considérées comme négociables".

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, le 12 février 2015 lors d'une conférence de presse à Bruxelles ( AFP / John Thys )
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, le 12 février 2015 lors d'une conférence de presse à Bruxelles ( AFP / John Thys )
Mais elles ont un coût qu'il faut chiffrer, et les Européens ne les accepteront pas sans condition : M. Juncker a demandé que les 30% de mesures que le gouvernement grec juge "toxiques" soient remplacées par d'autres ayant un impact budgétaire équivalent.

Le gouvernement grec, comme ses interlocuteurs, se montraient au mieux prudents sur l'issue de la réunion de lundi. "Nous ne voulons pas susciter trop d'enthousiasme avant qu'un accord ne soit trouvé", a déclaré M. Sakellaridis. Il n'y a "pas d'optimisme excessif", a résumé une source européenne, tandis que le chef de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, se disait vraiment "pessimiste".

La Bourse d'Athènes se montrait quant à elle beaucoup plus confiante. Après un bond de plus de 7% à l'ouverture, elle a terminé la séance vendredi sur un gain de 5,61%.
18 de 141 - 16/2/2015 19:19
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Athènes a rejeté lundi dès le début de l'Eurogroupe à Bruxelles une première proposition jugée "absurde" et "inacceptable", estimant "qu'en ces circonstances il ne pourrait y avoir d'accord" dans la soirée, avec ses partenaires de la zone euro, a indiqué une source gouvernementale grecque.

Cette source a précisé que la proposition consistait à demander à Athènes d'appliquer les conditions actuelles de son plan de sauvetage.

"L'insistance de certaines personnes à demander au nouveau gouvernement grec de mettre en œuvre le plan de sauvetage et absurde et inacceptable, et en ces circonstances il ne peut y avoir d'accord ce soir", a indiqué cette source.

Les 19 ministres des finances de la zone euro étaient réunis à Bruxelles pour essayer de trouver un compromis, alors que la Grèce arrive le 28 février au terme du plan de sauvetage de l'UE, et ne veut pas accepter de prolongation de celui-ci.

Le ministre français des Finances, Michel Sapin, à Bruxelles, le 16 février 2015 ( AFP / Emmanuel Dunand )
Le ministre français des Finances, Michel Sapin, à Bruxelles, le 16 février 2015 ( AFP / Emmanuel Dunand )
Le nouveau gouvernement de gauche radicale issu des élections du 25 janvier demande en effet à ses partenaires de lui accorder du temps pour mettre en place son propre plan de réformes, et de conclure avec la Grèce en attendant un accord-relais lui permettant de rester financée.

"Mener à bien le plan de sauvetage ne faisait pas partie des propositions du sommet" des chefs d'Etat et de gouvernement jeudi dernier à Bruxelles. "Ceux qui l'ont remis sur la table perdent leur temps", a fait savoir cette source.
19 de 141 - 18/2/2015 18:29
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Le gouvernement de gauche grec veut effacer une partie de la dette de ses contribuables qui cumulent des milliards d'impayés d'impôts en échange du paiement d'une partie des arriérés pour renflouer les caisses de l'Etat, a annoncé mercredi le ministère des Finances.

La ministre adjointe aux Finances Nadia Valavani a présenté le projet du gouvernement d'effacer jusqu'à la moitié des impayés des particuliers et des entreprises qui accepteraient de verser immédiatement la somme d'au moins 200 euros.

Le cumul des arriérés d'impôts des contribuables grecs s'élève à 76 milliards d'euros et continue d'augmenter tous les mois, en raison des difficultés économiques des ménages, constituant un casse-tête pour les ministres successifs qui cherchent un moyen de débloquer cette situation.

La ministre a cependant estimé que l'Etat ne pouvait compter récupérer plus de 9 milliards d'euros, soit 11,6% du total de cette somme, en raison notamment des faillites d'entreprise ou des contribuables dont il a perdu la trace.
20 de 141 - 19/2/2015 10:08
mumu1 Messages postés: 44 - Membre depuis: 06/1/2015
L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing estime, dans un entretien ce jeudi aux Echos, que la Grèce devrait "sortir de l'euro" et que son entrée dans la zone en 2001 "fut une erreur évidente".

"La question fondamentale est de savoir si l'économie grecque peut repartir et prospérer avec une monnaie aussi forte que l'euro. La réponse est clairement négative. Mais au lieu de se concentrer sur ce sujet de fond et d'y répondre, les Européens se focalisent sur la dette grecque", déclare ce jeudi aux Echos


Selon l'ancien président français (1974-1981), "la Grèce ne peut régler ses problèmes aujourd'hui que si elle retrouve une monnaie dévaluable. Il faut donc envisager ce scénario très calmement, à froid, dans l'intérêt de la Grèce elle-même. Il est absurde de dire qu'il s'agirait d'un échec de l'Europe"
"Un friendly exit"

"La Grèce a toute sa place dans l'Union européenne, assure cependant VGE. En quittant l'usage de l'euro, elle ne ferait que rejoindre des pays comme le Royaume Uni, la Suède, la République tchèque etc qui ne l'ont pas adopté. Mieux: cette sortie lui permettrait de préparer un éventuel retour, plus tard. Ce processus de sortie ordonnée doit et peut se dérouler de manière non conflictuelle, dans l'intérêt mutuel de chacun. C'est ce que j'appellerais une +friendly exit+, une sortie dans un esprit amical", poursuit M. Giscard d'Estaing.

Le nouveau gouvernement anti-austérité d'Alexis Tsipras s'est fait élire sur un programme "irréalisable avec une monnaie forte" selon lui. "La production de la Grèce ne peut redevenir compétitive avec le niveau actuel de l'euro. Par conséquent, elle n'est pas en mesure d'appliquer son programme économique, notamment la hausse du salaire minimum et l'extension des avantages sociaux."
"L'entrée de la Grèce dans l'euro en 2001 fut une erreur évidente. J'étais contre à l'époque et je l'ai dit. Les Allemands étaient contre, eux aussi. Ils l'ont acceptée parce que d'autres, notamment la France, ont insisté en ce sens."

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