ECHO PETROLE: Le pétrole fortement pénalisé par les doutes sur la demande chinoise
14 Août 2017 - 9:53PM
Dow Jones News
Les cours du pétrole ont terminé en forte baisse lundi, emportés
par les craintes d'un affaiblissement de la demande chinoise de
brut.
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine
du brut, a essuyé une perte de 1,23 dollar à 47,59 dollars sur le
contrat pour livraison en septembre, au New York Mercantile
Exchange (Nymex).
"Le marché est déçu par les informations indiquant que la demande
de brut en Chine en juillet était nettement plus faible que son
niveau de juin, et craint que cela ne finisse par toucher le reste
du marché", a expliqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Sam Sinclair, analyste chez Inenco, pointait lui aussi "le
ralentissement de l'activité des raffineries chinoises, vue comme
un baromètre clef de la demande asiatique".
"La production des raffineries chinoises a augmenté de 0,4% en
juillet par rapport à juillet 2016. A 10,71 millions de barils par
jour, la production n'avait pas été aussi faible depuis septembre
2016", ont détaillé les analystes de PVM.
La demande chinoise de brut, jusque là dynamique, faisait partie
des éléments apportant du soutien au marché. Les investisseurs
essaient également de jauger la soif chinoise d'or noir en évaluant
l'état de santé de son économie.
"Les dernières données sur la production industrielle de la Chine
et le montant de l'investissement dans le pays montrent que la
croissance faiblit, et arrive en deçà des attentes, ce qui nourrit
les craintes d'une demande mondiale de pétrole faible", a noté
David Madden, analyste chez CMC Markets.
La production industrielle en Chine a fortement ralenti en juillet,
s'essoufflant à l'unisson des ventes de détail et du marché
immobilier.
Dans ce contexte, "le marché a ignoré les informations venant de
Libye", a estimé Andy Lipow.
"Il y a des problèmes de sécurité et 30% de la production de
pétrole (d'un important champ pétrolifère) est à l'arrêt", a
rapporté Phil Flynn.
La Libye, pays riche en pétrole, a sombré dans le chaos depuis la
chute du colonel Kadhafi fin 2011: plusieurs autorités rivales et
des myriades de milices se disputent le pouvoir.
Malgré la guerre civile le pays avait réussi depuis fin 2016 à
rouvrir les vannes de brut.
Comme le Nigeria, la Libye a été exempté de quotas de production,
bien que tous deux fassent partie de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep), qui a décidé de limiter ses
extractions jusque mars 2018 afin de faire remontrer les cours.
(END) Dow Jones Newswires
August 14, 2017 15:33 ET (19:33 GMT)