L'Irak a approuvé la prolongation de neuf mois de la limitation de la production des pays membres de l'Opep, qui vise à faire remonter les cours du brut, a indiqué lundi le ministre du Pétrole Jabbar Al-Luaibi.



"Nous sommes en accord avec le royaume (saoudien) pour poursuivre la limitation de la production" pour une période de neuf mois, a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Bagdad avec son homologue saoudien Khaled al-Faleh.



"Après un entretien avec le Premier ministre (irakien), ce dernier a donné le feu vert au ministre irakien pour approuver" la prolongation de neuf mois, a dit de son côté M. Faleh, dont le pays est favorable à une telle extension.



Dimanche, le ministre saoudien s'était dit confiant au sujet de la prolongation des quotas de production de pétrole appliqués depuis janvier, avant une réunion jeudi des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie.



Les restrictions prévues pour l'heure jusqu'à la fin juin devraient être prolongées lors de cette réunion.



L'Irak avait en janvier annoncé la réduction de quelque 200.000 barils par jour (bj), à environ 4,6 millions de bj, de sa production de brut, conformément à l'accord conclu par l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en vue de faire remonter les prix.



Dans un communiqué publié en février, M. Luaibi avait indiqué que les réserves prouvées de pétrole de l'Irak avaient augmenté de 10 milliards de barils, à 153 milliards de barils.



L'Irak détient les cinquièmes plus importantes réserves de pétrole après le Venezuela, l'Arabie saoudite, le Canada et l'Iran.



Le pays, qui tire la majorité de ses revenus du pétrole, a été très affecté par la baisse des prix du brut entamée en 2014 alors que ses forces mènent une guerre coûteuse contre le groupe jihadiste Etat islamique et que le gouvernement est accusé d'avoir gaspillé d'importants revenus pétroliers quand les prix étaient élevés.



Moscou et Ryad ont appelé la semaine dernière les pays producteurs à prolonger leurs quotas de production jusqu'au 31 mars 2018.



Le baril s'échange actuellement à près de 50 dollars, un prix divisé par deux depuis la mi-2014, en raison d'une offre excédentaire.





(END) Dow Jones Newswires



May 22, 2017 13:57 ET (17:57 GMT)