Actualisé: Pétrole: l'Irak pour une prolongation de 9 mois des limites de production
22 Mai 2017 - 8:17PM
Dow Jones News
L'Irak a approuvé la prolongation de neuf mois de la limitation
de la production des pays membres de l'Opep, qui vise à faire
remonter les cours du brut, a indiqué lundi le ministre du Pétrole
Jabbar Al-Luaibi.
"Nous sommes en accord avec le royaume (saoudien) pour poursuivre
la limitation de la production" pour une période de neuf mois,
a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Bagdad avec son
homologue saoudien Khaled al-Faleh.
"Après un entretien avec le Premier ministre (irakien), ce dernier
a donné le feu vert au ministre irakien pour approuver" la
prolongation de neuf mois, a dit de son côté M. Faleh, dont le pays
est favorable à une telle extension.
Dimanche, le ministre saoudien s'était dit confiant au sujet de la
prolongation des quotas de production de pétrole appliqués depuis
janvier, avant une réunion jeudi des membres de l'Organisation des
pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie.
Les restrictions prévues pour l'heure jusqu'à la fin juin devraient
être prolongées lors de cette réunion.
L'Irak avait en janvier annoncé la réduction de quelque 200.000
barils par jour (bj), à environ 4,6 millions de bj, de sa
production de brut, conformément à l'accord conclu par
l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en vue de
faire remonter les prix.
Dans un communiqué publié en février, M. Luaibi avait indiqué que
les réserves prouvées de pétrole de l'Irak avaient augmenté de 10
milliards de barils, à 153 milliards de barils.
L'Irak détient les cinquièmes plus importantes réserves de pétrole
après le Venezuela, l'Arabie saoudite, le Canada et l'Iran.
Le pays, qui tire la majorité de ses revenus du pétrole, a été très
affecté par la baisse des prix du brut entamée en 2014 alors que
ses forces mènent une guerre coûteuse contre le groupe jihadiste
Etat islamique et que le gouvernement est accusé d'avoir gaspillé
d'importants revenus pétroliers quand les prix étaient élevés.
Moscou et Ryad ont appelé la semaine dernière les pays producteurs
à prolonger leurs quotas de production jusqu'au 31 mars 2018.
Le baril s'échange actuellement à près de 50 dollars, un prix
divisé par deux depuis la mi-2014, en raison d'une offre
excédentaire.
(END) Dow Jones Newswires
May 22, 2017 13:57 ET (17:57 GMT)