PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'action Airbus rebondit de 3,2% jeudi matin, à 118,04 euros, à la suite de la publication de la liste de produits taxables par les Etats-Unis et deux séances de baisse consécutives. Le titre avait chuté de 2% mercredi après que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a autorisé Washington à imposer des droits de douane sur 7,5 milliards de dollars d'importations en provenance de l'Union européenne (UE) en compensation des subventions européennes accordées à l'avionneur.



Les équipementiers aéronautiques ne figurent pas dans la liste dressée dans la nuit de mercredi à jeudi par le Bureau du représentant américain au commerce (USTR), ce qui signifie que les appareils produits par l'avionneur aux Etats-Unis devraient être épargnés par le conflit commercial entre Washington et l'Union européenne, remarque un analyste basé à Paris.



Selon les services du USTR, Washington pourra imposer ces droits de douane dès le 18 octobre. Mais les Etats-Unis se montrent toujours ouverts aux discussions, laissant entrevoir la suspension possible de l'application de ces taxes, poursuit l'analyste.



Certains opérateurs de marché sont de plus rassurés par le fait que les taxes prévues pour le secteur aéronautique ne soient pas plus élevées. A titre d'exemple, Alphavalue craignait l'imposition de taxes temporaires de 100% sur les avions Airbus, qui auraient alors été prohibitives pour les clients de l'avionneur.



D'après la liste dressée par le USTR, les avions neufs et autres aéronefs civils en provenance de France, d'Allemagne, d'Espagne ou du Royaume-Uni, et d'un poids à vide supérieur à 30.000 kilos, seront soumis à une surtaxe de 10% à compter du 18 octobre, note Jefferies, alors que les taxes prévues pour les autres produits s'élèvent à 25%.



Contacté par l'agence Agefi-Dow Jones, Airbus n'a pas souhaité faire de commentaire sur la liste dressée les services du USTR.



Mercredi, après l'annonce de l'OMC, le groupe avait souligné dans un communiqué que le fait d'imposer des droits de douane sur l'importation d'aéronefs et/ou de composants d'aéronefs créerait de "l'insécurité" et perturberait "non seulement le secteur aéronautique et spatial, mais également l'économie mondiale dans son ensemble". "Une telle situation peut toutefois être évitée", avait remarqué Airbus.



"En attendant l'éventuelle réponse de l'UE, nous continuons à considérer ces tarifs douaniers comme irrationnels", a ajouté Jefferies. "Si les Etats-Unis décident d'imposer des contre-mesures autorisées par l'OMC, ils pousseront l'UE dans une situation où elle n'aura pas d'autre choix que de faire de même", avait réagi mercredi la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström.



Le principal site du groupe européen outre-Atlantique se situe à Mobile, en Alabama, où il assemble l'A320, son modèle d'avion le plus vendu, et l'A220, un appareil à la pointe de la technologie racheté au groupe canadien Bombardier en 2017. Ces avions ont besoin de pièces importées d'Europe.



-Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 1 41 27 47 90; adore@agefi.fr ed: ECH - VLV



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October 03, 2019 06:06 ET (10:06 GMT)




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