PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les marchés européens ont clôturé en net
repli vendredi, refroidis par l'intensification des tensions entre
la Chine et les Etats-Unis après que Pékin a ordonné la fermeture
du consulat américain à Chengdu, une ville du sud-ouest de la
Chine, en représailles à la décision de Washington de fermer le
consulat chinois à Houston.
L'indice paneuropéen Stoxx Europe 600 a perdu 1,7% à 367,3 points.
A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont cédé chacun 1,5%. A Francfort,
le DAX 30 a abandonné 2% et le FTSE 100 a perdu 1,4% à Londres.
A Wall Street, le Dow Jones et le S&P 500 reculent de 0,6% et
le Nasdaq Composite cède 1%.
Sur l'ensemble de la semaine, le Stoxx Europe 600 a reculé de 1,4%,
tandis que le CAC 40 s'est replié de 2,2%.
La Chine a ordonné vendredi la fermeture du consulat américain de
Chengdu. Le ministère chinois des Affaires étrangères a souligné
que sa décision constituait une "réponse légitime et nécessaire au
comportement déraisonnable des Etats-Unis", citant l'ordre de
Washington mardi que le consulat chinois à Houston soit fermé.
Il s'agit d'une "véritable représaille politique par opposition aux
échauffourées verbales habituelles" entre les deux pays, note Ong
Zi Yang, analyste senior à FSMOne.com à Singapour.
"La crainte est que cela ne soit que le début d'une nouvelle
escalade des tensions entre les deux superpuissances", renchérit
Connor Campbell, analyste chez Spreadex, alors que le président
américain, Donald Trump, cherche à "détourner" l'attention de la
situation intérieure américaine à l'approche de l'élection
présidentielle.
Sur le plan macroéconomique, l'activité du secteur privé dans la
zone euro a crû en juillet pour la première fois depuis février et
a enregistré son rythme d'expansion le plus soutenu depuis un peu
plus de deux ans, l'assouplissement des mesures de confinement
ayant favorisé le redémarrage des économies de la région, selon les
données préliminaires publiées vendredi par IHS Markit.
A l'inverse, aux Etats-Unis, l'activité dans le secteur privé
américain s'est stabilisée en juillet, alors que le pays est
confronté à une augmentation des cas de coronavirus et à de
nouvelles fermetures d'entreprises.
Ces évolutions "mettent en lumière une reprise à deux vitesses de
part et d'autre de l'Atlantique, les entreprises d'Europe
continentale se développant à un rythme plus rapide que prévu alors
que la reprise américaine bégaie", commente Joshua Mahony, analyste
senior chez IG.
SUR LES AUTRES MARCHES:
-Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans, titre
de référence du marché, recule légèrement, à 0,580% contre 0,585%
jeudi soir. Le rendement du Bund allemand de même échéance
s'inscrit à -0,446%, contre -0,479% jeudi soir.
-L'euro progresse de 0,3% face au billet vert, à 1,1630 dollar.
-Les cours du pétrole reculent. Le contrat de septembre sur le
Brent de la mer du Nord perd 39 cents, à 42,92 dollars le baril,
tandis que celui de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté
au Nymex cède 32 cents, à 40,75 dollars le baril.
VALEURS A SUIVRE EN FRANCE ET A L'ETRANGER :
-Gecina (+4,5%) a signé la plus forte hausse du SBF 120 après avoir
annoncé de nouveaux objectifs financiers pour l'exercice 2020 et
publié un résultat net récurrent (RRN) par action quasiment stable
au premier semestre. La société estime désormais que son RRN par
action pour l'année en cours devrait se situer entre 5,55 euros en
cas de "scénario dégradé" et une estimation haute de 5,70 euros,
proche de l'hypothèse initiale d'avant la crise du Covid-19.
-Thales (-6,3%) s'est fixé de nouveaux objectifs financiers pour
2020 alors que ses résultats ont chuté au premier semestre, sous
l'effet des conséquences de la crise sanitaire sur son activité.
Thales vise notamment un chiffre d'affaires compris entre 16,5
milliards et 17,2 milliards d'euros et un résultat opérationnel
(Ebit) compris entre 1,3 milliard et 1,4 milliard d'euros. Thales
avait suspendu en avril ses précédentes perspectives annuelles.
-Airbus (-2,1%) a pris des mesures concernant le financement du
programme A350 pour tenter de mettre fin au litige avec les
Etats-Unis devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Airbus
a ainsi amendé les contrats passés avec la France et l'Espagne
concernant les RLI (Repayable Launch Investments), des avances
remboursables, sur le financement du gros porteur A350.
-Dassault Systèmes (-5,2%) devrait accuser une baisse de 2% de son
chiffre d'affaires en données comparables en 2020, contrairement à
son homologue allemand SAP, qui devrait afficher une croissance de
2,4%, estime Bryan Garnier, qui a abaissé vendredi sa
recommandation sur l'éditeur de logiciels français de "neutre" à
"vendre".
-Vodafone (-5,2% à Londres) a annoncé être en bonne voie pour
introduire en Bourse sa nouvelle société européenne de tours de
télécommunications, baptisée Vantage Towers, au début de l'année
prochaine. Le groupe a également publié un chiffre d'affaires en
recul au premier trimestre de son exercice 2020-2021, pénalisé par
la pandémie de coronavirus.
-Le secteur européen des semiconducteurs a reculé après l'annonce
par le groupe américain Intel (-15% à Wall Street) d'un report d'au
moins six mois du lancement de ses puces gravées en 7 nanomètres.
Ce nouveau retard implique un décalage de 12 mois par rapport au
calendrier initial du groupe. A Paris, STMicroelectronics a perdu
2,7%. Infineon a perdu 4% à Francfort et ASML a cédé 4,9% à
Amsterdam.
-François Berthon et Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47
93; fberthon@agefi.fr ed: VLV
(Anna Isaac et Xavier Fontdegloria, Dow Jones Newswires, ont
contribué à cet article)
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July 24, 2020 12:35 ET (16:35 GMT)
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