PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les principaux marchés d'actions européens baissent nettement mardi, dans le sillage du repli accusé la veille à Wall Street, en particulier sur l'indice Nasdaq, riche en valeurs technologiques. Les investisseurs craignent qu'une accélération de l'inflation n'entame les bénéfices à venir, ce qui devrait les tenir éloigner des valeurs de croissance.



A 12h20, l'indice Stoxx Europe 600 perdait 2,1%, à 436,3 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 reculaient de 2% chacun. Le DAX 30 à Francfort lâchait 2,3%, et le FTSE 100 de Londres abandonnait 2,2%.



A Wall Street, le contrat à terme sur le Nasdaq 100 reculait de 1,3%. Ceux sur l'indice Dow Jones (DJIA) et le S&P 500 cédaient 0,5% et 0,8%, respectivement.



L'augmentation du salaire horaire des salariés du secteur privé aux Etats-Unis, la hausse des prix des matières premières et les difficultés de la chaîne logistique nourrissent les craintes d'une accélération de l'inflation, qui se répercuterait sur les ménages et les bénéfices des entreprises.



Dans ce contexte, "les heures qui nous séparent de la publication mercredi des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis devraient être tendues", prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.



En Chine, les prix à la production ont progressé en avril à leur rythme le plus soutenu depuis plus de trois ans, en raison de la hausse rapide des prix des métaux, du pétrole et d'autres matières premières. L'indice des prix à la production a augmenté de 6,8% sur un an en avril, après avoir progressé de 4,4% en mars, a annoncé mardi le Bureau national des statistiques. Cette inflation est la plus élevée depuis octobre 2017, lorsque l'indice des prix à la production avait crû de 6,9% sur un an, et dépasse la hausse de 6,5% qu'attendaient les économistes interrogés par le Wall Street Journal.



Les craintes d'inflation ont fait passer au second plan un autre indicateur habituellement très suivi par les investisseurs, l'indice allemand ZEW. L'indice a atteint en mai son plus haut niveau depuis plus de 20 ans, à 84,4 contre 70,7 en avril. "Le ralentissement de la troisième vague de Covid-19 a rendu les experts des marchés financiers encore plus optimistes", selon Achim Wambach, le président de l'institut ZEW.



SUR LES AUTRES MARCHES:



-Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans s'établit à 1,617%, contre 1,604% lundi soir. Le rendement du Bund allemand de même échéance s'inscrit à -0,162%, contre -0,208% lundi soir.



-L'euro prend 0,3% face au billet vert, à 1,2164 dollar.



-Les cours du pétrole baissent. Le contrat de juillet sur le Brent de mer du Nord perd 32 cents, à 68,00 dollars le baril, tandis que celui de juin sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cède 34 cents, à 64,58 dollars le baril.



VALEURS A SUIVRE:



-La pénurie de composants électroniques qui freine le secteur automobile commencera à se résorber au premier semestre de l'année prochaine, a déclaré mardi Jean-Marc Chéry, le directeur général du fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics (-3,8%), sur BFM Business. "La situation va être extrêmement tendue jusqu'à la fin de l'année", a ajouté Jean-Marc Chéry.



Le constructeurs doivent également faire face à une hausse du coût des matières premières, qui pourraient peser sur leurs marges. A Paris, Renault lâche 5,8%, Stellantis perd 1,9%. A Francfort, Daimler recule de 2,6%, Volkswagen cède 1,6% et BMW 1,7%.



-Alstom (-3,6%) a dévoilé des résultats annuels marqués par une rentabilité en retrait, en raison de l'impact de l'intégration de Bombardier Transport sur les deux derniers mois de son exercice 2020-2021. L'industriel a par ailleurs annoncé avoir comptabilisé une provision de 632 millions d'euros liée aux risques des contrats de Bombardier Transport qui s'ajoute aux 451 millions d'euros déjà provisionnés dans les comptes du groupe canadien à la fin décembre.



-Le distributeur allemand d'électronique grand public Ceconomy (-12% à Francfort) a vu sa perte opérationnelle ajustée se creuser au deuxième trimestre, à 146 millions d'euros, contre une perte de 131 millions d'euros au deuxième trimestre de l'exercice précédent. Ceconomy a en outre indiqué que les incertitudes significatives liées à la pandémie de coronavirus rendaient difficile toute prévision pour le reste de l'exercice.



-Thyssenkrupp chute de 7% à Francfort, malgré le relèvement de ses prévisions pour l'exercice 2021. Le conglomérat anticipe à présent une croissance à deux chiffres bas de son chiffre d'affaires et un résultat opérationnel ajusté positif de plusieurs centaines de millions d'euros. Thyssenkrupp visait précédemment une croissance à un chiffre élevé de son chiffre d'affaires et un résultat opérationnel ajusté proche de l'équilibre.



-Natwest Group perd 1,9%, à 193 pence, à la Bourse de Londres, après que l'Etat britannique a annoncé avoir vendu 580 millions d'actions de la banque à prix décoté. UK Government Investments, l'agence chargée de gérer la participation de l'Etat dans la banque britannique, a indiqué que ces actions avaient été placées à un prix unitaire de 190 pence, inférieur au dernier cours de clôture de l'action NatWest qui s'établissait à 197,05 pence.



-Alice Doré et François Schott, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: ECH



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(END) Dow Jones Newswires



May 11, 2021 06:30 ET (10:30 GMT)




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