PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les marchés européens perdent du terrain
mardi, à mi-séance, les craintes d'une nouvelle vague de
coronavirus l'emportant sur l'optimisme concernant un éventuel
vaccin et un plan de relance américain de 1.000 milliards de
dollars.
A 12h45, l'indice Stoxx Europe 600 reculait de 0,1% à 365,7 points.
A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 cédaient 0,6% et 0,5%
respectivement. A Francfort, le DAX 30 perdait 0,3%, et le FTSE 100
était stable à Londres.
A Wall Street, le contrat à terme sur le Dow Jones cède 0,3%, celui
sur le S&P 500 recule de 0,2%, et le contrat sur le Nasdaq 100
abandonne 0,3%.
Les dernières données sur la pandémie aux Etats-Unis montrent une
amélioration. Les cas de coronavirus aux États-Unis ont augmenté de
55.000 lundi, le rythme quotidien le plus lent depuis le 7 juillet,
donnant aux investisseurs des raisons d'être prudemment optimistes.
Mais certains États continuent de faire face à un nombre croissant
d'infections, d'hospitalisations et de décès.
Alors que la biotech Moderna et les groupes pharmaceutiques Pfizer
et Astrazeneca mènent la course au vaccin contre le coronavirus,
les craintes d'une reprise de la pandémie augmentent. "La crise
sanitaire plafonne la hausse des marchés alors que les cas de
Covid-19 augmentent en Chine, en Inde et en Espagne", note ainsi
David Madden, de CMC Markets.
"La grande question à court terme est de savoir si des pays comme
le Royaume-Uni et les Etats-Unis seront en mesure de prolonger une
grande partie de l'aide financière fournie tout au long de la
crise, faute de quoi le chômage risque d'augmenter
considérablement", souligne l'intermédiaire financier.
Les élus républicains du Sénat ont présenté lundi soir, après la
clôture de Wall Street, leurs propositions concernant notamment de
nouvelles aides aux ménages, donnant ainsi le coup d'envoi de
négociations cruciales avec les démocrates.
SUR LES AUTRES MARCHES:
-Après avoir établi un nouveau record mardi matin à 1974,70 dollars
l'once, l'or se stabilise, revenant un peu en dessous de son niveau
de clôture de lundi, à 1.924,50 dollars. Le métal précieux est
soutenu par les perspectives moroses de l'économie mondiale, la
baisse des taux d'intérêt à travers la planète, l'escalade des
tensions entre la Chine et les Etats-Unis et l'affaiblissement du
dollar.
-Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans, titre
de référence du marché, s'établit à 0,614%, contre 0,612% lundi
soir. Le rendement du Bund allemand de même échéance s'inscrit à
-0,488%, contre -0,489% lundi soir.
-Après plusieurs séances consécutives de hausse, liée notamment à
l'accord sur un fonds de relance de l'Union européenne, l'euro
reprend son souffle et perd 0,1% à 1,1737 dollar.
-Les cours du pétrole évoluent en ordre dispersé. Le contrat de
septembre sur le Brent de mer du Nord gagne 1 cent, à 43,91 dollars
le baril, tandis que celui de même échéance sur le brut léger doux
(WTI) coté au Nymex recule de 17 cents, à 41,43 dollars le
baril.
VALEURS A SUIVRE EN FRANCE ET A L'ETRANGER :
-LVMH (-5,2%) accuse la plus forte baisse du CAC 40 après la
publication de résultats en forte baisse au premier semestre, ses
ventes ayant été affectées par la crise sanitaire mondiale. Le
numéro un mondial du luxe espère cependant profiter de la reprise
au second semestre. Il a par ailleurs confirmé qu'il comptait
finaliser le rachat du joaillier américain Tiffany, annoncé en
novembre 2019.
-Le constructeur automobile PSA (+2,8%) a publié mardi un bénéfice
net au titre du premier semestre 2020, malgré la chute de ses
ventes provoquée par la crise sanitaire et les mesures de
confinement.
-Le distributeur Carrefour (+3,4%), dont les résultats semestriels
sont attendus après la clôture du marché, profite de la hausse des
bénéfices de sa filiale au Brésil. Le bénéfice net de Grupo
Carrefour Brasil a bondi de 75% au deuxième trimestre, tiré par des
gains d'efficacité et la croissance des ventes en ligne dans un
contexte économique pourtant rendu difficile par la crise
sanitaire.
-Le concessionnaire des aéroports de Roissy-CDG et Orly, Groupe ADP
(-3%), a accusé une perte nette de 543 millions d'euros au premier
semestre alors que son activité a été fortement pénalisée par la
crise sanitaire.
-Le spécialiste du conseil en ingénierie et services de R&D
Akka Technologies (-17,8%) a annoncé une baisse de 12,7% de son
chiffre d'affaires au premier semestre, en raison de la crise
sanitaire et prévenu que son résultat opérationnel (ROC) courant
serait négatif sur cette période. Sur le seul deuxième trimestre,
le chiffre d'affaires "ressort en-dessous d'estimations déjà très
basses, en recul de 31,4% en organique", soulignent les analystes
d'Invest Securities.
-Imerys (+5,3%) a vu ses résultats fortement reculer au premier
semestre, en raison de la baisse de la demande liée à la crise
sanitaire, mais le producteur de minéraux industriels est parvenu à
générer 37 millions d'euros d'économies en six mois.
-Le distributeur de matériel électrique Rexel (-4%) a annoncé une
baisse de ses résultats au premier semestre et prévenu que la
visibilité sur l'évolution de son activité au second semestre et en
2021 restait faible en raison de la pandémie de Covid-19.
-A Wall Street, l'action Pfizer bondit de 3% dans les transactions
de préouverture, après que le groupe pharmaceutique a annoncé des
résultats supérieurs aux attentes et relevé ses perspectives pour
2020. Ces bons chiffres surviennent après que Pfizer et BioNTech
ont annoncé lundi avoir commencé leur essai sur l'homme de leur
potentiel vaccin contre le coronavirus.
-François Berthon et Valérie Venck, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27
47 93; fberthon@agefi.fr ed: ECH
(Philip Waller, The Wall Street Journal, a contribué à cet
article)
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July 28, 2020 07:13 ET (11:13 GMT)
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