LONDRES/PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les marchés d'actions européens
baissent mercredi, à mi-séance, alors que l'incertitude persiste
concernant l'adoption d'un nouveau plan de relance aux Etats-Unis
avant les élections du 3 novembre.
A 12h50, l'indice Stoxx Europe 600 perdait 0,7%, à 363,2 points. A
Paris, le CAC 40 et le SBF 120 reculaient chacun de 0,7% également.
A Francfort, le DAX 30 cédait 0,6%. A Londres, le FTSE 100 perdait
1%.
A Wall Street, le contrat à terme sur le Dow Jones est stable,
celui sur le S&P 500 gagne 0,1%, et le contrat sur le Nasdaq
100 prend 0,2%.
Les indices américains ont été soutenus mardi par des propos de la
présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qui a
affirmé qu'il restait encore du temps pour conclure un accord de
principe sur des mesures de soutien à l'économie avant l'élection
présidentielle du 3 novembre.
Mais le principal risque pour un accord pourrait venir des
sénateurs républicains. Selon le journal Washington Post, le
président républicain du Sénat, Mitch McConnell, a déclaré mardi à
ses collègues, lors d'un déjeuner du parti, qu'il avait conseillé à
la Maison-Blanche de ne pas conclure un accord avant les
élections.
"Si Mitch McConnell refuse de présenter un projet de loi, alors la
relance sera enterrée" au moins jusqu'au résultat des élections
américaines, prévient Jeffrey Halley, analyste chez Oanda. "Un
accord de relance préélectoral semble peu probable", estime
également Seema Shah, stratégiste en chef chez Principal Global
Investors. "Peu importe les annonces, aussi nombreuses
soient-elles, sur l'avancement des négociations entre [Nancy]
Pelosi et [le secrétaire au Trésor Steven] Mnuchin, certains
sénateurs ont simplement dit qu'ils ne soutiendraient aucun
accord", ajoute-t-il.
Par ailleurs, la recrudescence de la pandémie des deux côtés de
l'Atlantique continue de peser sur le moral des investisseurs. Le
nombre d'infections quotidiennes au coronavirus signalées aux
Etats-Unis a augmenté mardi pour le troisième jour consécutif,
suggérant que les cas ne cessent d'augmenter depuis plus de deux
semaines. En Europe, selon le quotidien El Pais, le gouvernement
espagnol envisage un couvre-feu national, qui ferait écho aux
efforts déployés dans d'autres pays européens qui tentent de lutter
contre la nouvelle vague d'infections.
SUR LES AUTRES MARCHES:
-Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans
progresse à 0,804%, contre 0,789% mardi soir. Le rendement du Bund
allemand de même échéance s'établit à -0,599%, contre -0,604% lundi
soir.
-L'euro prend 0,2% face au billet vert, à 1,1851 dollar.
-Les cours du pétrole cèdent du terrain. Le contrat de décembre sur
le Brent de la mer du Nord recule de 55 cents, à 42,61 dollars le
baril, tandis que celui sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex
abandonne 60 cents, à 41,10 dollars le baril.
VALEURS A SUIVRE :
-Vivendi (+2,4%) signe la plus forte hausse de l'indice CAC 40
mercredi, après la publication d'un hausse de son chiffre
d'affaires pour le troisième trimestre. Le groupe de médias et de
divertissement a enregistré une amélioration de ses performances
"dans quasiment toutes les activités" au troisième trimestre,
notent les analystes d'Oddo BHF.
-Worldline (-0,8%) a annoncé mercredi le succès de son offre
publique d'achat (OPA) amicale sur son concurrent français Ingenico
(+1,1%), dont il détiendra 88,64% du capital et au moins 83,20% des
droits de vote à l'issue du règlement-livraison qui interviendra le
28 octobre. Le seuil de renonciation de l'offre, qui avait été fixé
à 60% du capital social d'Ingenico, a ainsi été largement dépassé.
L'offre sera prochainement rouverte et suivra un calendrier que
doit publier l'Autorité des marchés financier (AMF). Worldline a
aussi confirmé son intention de procéder à un retrait obligatoire
portant sur les actions et les Oceanes d'Ingenico à l'issue de la
réouverture de l'offre.
-Le titre Thales (-1,3%) est nettement sous-valorisé, estiment les
analystes de Berenberg, qui lancent le suivi de la valeur avec une
recommandation "acheter" et un objectif de cours de 90 euros.
"L'action a sous-performé au cours des deux dernières années, mais
les inquiétudes du marché sont injustifiées", estiment les
analystes.
-Total (-0,4%) a démenti mercredi avoir engagé la cession de sa
filiale Cray Valley, qui exploite la plateforme pétrochimique de
Carling, en Moselle. "Total réaffirme son engagement envers la
plateforme pétrochimique de Carling et sa région", a déclaré le
groupe dans un communiqué.
-L'équipementier télécoms Ericsson (+7,5% à Stockholm) a confirmé
ses objectifs pour 2020 après avoir publié des résultats pour le
troisième trimestre supérieurs aux attentes. Ericsson a indiqué
avoir subl un impact limité de la crise sanitaire et avoir
bénéficié d'une hausse de la demande dans le domaine de la 5G.
-Alice Doré et François Berthon, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47
93; fberthon@agefi.fr ed: LBO - ECH
(Will Horner, Dow Jones Newswires, a contribué à cet article)
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October 21, 2020 07:03 ET (11:03 GMT)
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