PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les principaux indices européens ont terminé en hausse mercredi alors que les investisseurs attendent dans la soirée les déclarations du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, sur l'orientation de la politique monétaire américaine.



L'indice Stoxx Europe 600 a pris 0,2% à 406,2 points. Le CAC 40 et le SBF 120, à Paris, se sont appréciés de 0,2%. Le FTSE 100, à Londres, est reste stable à la veille des élections législatives tandis que le DAX 30, à Francfort, s'est adjugé 0,6%.



La Fed devrait laisser ses taux directeurs inchangés mercredi en s'appuyant sur les bons chiffres de l'emploi publiés vendredi. Les investisseurs seront attentifs aux projections économiques de la Fed pour 2020.



A la lumière des récents indicateurs américains, "le risque que la Fed apparaisse relativement 'hawkish' [restrictive, ndlr] au terme de sa réunion de mercredi est probablement important, avec à la clé, celui de voir les taux d'intérêt futurs se tendre plus nettement qu'ils n'ont réussi à le faire jusqu'alors", commente Véronique Riches Flores, chez RichesFlores Research.



Sur le front du commerce, les négociateurs américains et chinois préparent un report des nouvelles surtaxes douanières censées entrer en vigueur le 15 décembre aux Etats-Unis et qui concernent de nombreux produits importés de Chine, dont les smartphones, selon des responsables des deux pays.



Les pourparlers entre Pékin et Washington restent centrés sur l'achat par la Chine d'importants volumes de produits agricoles américains, une condition sur laquelle le président des Etats-Unis, Donald Trump, insiste pour la conclusion d'un accord préliminaire sur le commerce, selon ces responsables.



A Wall Street, la prudence domine à la mi-journée. L'indice Dow Jones (DJIA) cède 0,2%. Le S&P500 est stable tandis que le Nasdaq Composite avance de 0,1%.



SUR LES AUTRES MARCHES:



-Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans se replie à 1,815%, contre 1,842% mardi soir. Le taux du Bund allemand à dix ans s'établit à -0,319%, contre -0,292% mardi.



-L'euro est stable face au billet vert, à 1,1092 dollar. La livre sterling s'apprécie de 0,1% face au dollar et à l'euro. Un sondage publié mardi donne le Parti conservateur vainqueur lors des élections législatives qui auront lieu ce jeudi, mais les écarts se resserrent et l'hypothèse d'un Parlement sans majorité claire ne peut être exclue, selon des analystes.



-Les cours du pétrole se replient après l'annonce d'une hausse inattendue des stocks de pétrole aux Etats-Unis la semaine dernière. Le contrat de février sur le Brent de la mer du Nord cède 87 cents, à 63,47 dollars le baril, tandis que celui de janvier sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex perd 53 cents, à 58,61 dollars le baril.



VALEURS SUIVIES EN FRANCE ET A L'ETRANGER :



-L'action de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco a gagné 10% mercredi pour son premier jour de cotation à la Bourse de Riyad. Introduite au prix de 32 riyals saoudiens. Aramco vient de réaliser la plus importante introduction en Bourse (IPO) de l'histoire, levant 25,6 milliards de dollars grâce à cette transaction.



-Les actions des sociétés foncières se sont repliées à Paris, le secteur dans son ensemble faisant les frais d'un mouvement de "prises de bénéfices du fait d'une valorisation généreuse", indique un analyste. L'action Gecina a perdu 2,1%. Kepler Cheuvreux est passé de "acheter" à "conserver" sur le titre, en maintenant son objectif de cours à 160 euros. Dans son sillage, Covivio a perdu 2,4%, Mercialys 1,5%, Klépierre 1,2%, et Unibail-Rodamco-Westfield 0,9%.



"Les foncières sont toujours très sensibles aux commentaires des banquiers centraux sur les taux et, bien souvent, les investisseurs jouent la prudence à l'approche de ces grands rendez-vous. C'est le cas aujourd'hui", commente un autre analyste, basé à Paris.



-Eutelsat (+1,9%) et SES (+3,4%) se sont appréciés. Le Sénat américain doit examiner mercredi un projet de loi portant sur la libération de fréquences pour étendre la couverture 5G aux Etats-Unis, un dossier crucial pour ces exploitants de satellites.



-Jefferies a abaissé mercredi sa recommandation sur Airbus (-0,4%) de "acheter" à "conserver", tout en relevant son objectif de cours sur la valeur de 110 à 120 euros. La priorité pour Airbus est davantage à la préparation des défis futurs qu'aux importantes redistributions aux actionnaires, estime la banque d'affaires américaine.



-Le groupe pétrolier Chevron (-0,8% à Wall Street) a annoncé des dépréciations d'actifs de plus de 10 milliards de dollars, estimant que dans le contexte actuel de surabondance de pétrole et de gaz, certains de ces actifs ne seront pas rentables à court terme.



-Boeing cède 1,3%. L'administrateur de l'autorité américaine de l'aviation civile (FAA) a déclaré sur la chaîne CNBC que le processus d'autorisation de vol du 737 MAX déborderait sur 2020, confirmant les craintes des analystes, qui ne s'attendaient plus à une reprise des livraisons avant l'année prochaine.



-François Schott, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: VLV - ECH



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(END) Dow Jones Newswires



December 11, 2019 12:38 ET (17:38 GMT)




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